XII

Commerce chemins de fer, routes


Le Territoire de Belfort importe des matières premières pour ses filatures et ses usines métallurgiques, des houblons et des vins d’Alsace, de la houille, des matières tinctoriales, des articles d’ameublement, d’orfèvrerie, de bijouterie, de modes, de librairie, des denrées coloniales, de l’épicerie, des liqueurs et eaux-de-vie, etc.

Il exporte une quantité considérable de quincaillerie, des calicots et cotonnades, de la bonneterie, des bois des Vosges, de la choucroute, des pierres de taille, et généralement tous les produits de son industrie agricole et manufacturière.

Le Territoire de Belfort est traversé par 4 chemins de fer, ayant ensemble un développement de 57 kilomètres :

1o Le chemin de fer de Paris à Bâle passe du département de la Haute-Saône dans le Territoire de Belfort à 2 kilomètres ½ en deçà de la station de Bas-Évette. Au delà de Belfort, il franchit la Savoureuse, dessert Chèvremont et Petite-Croix, puis entre en Alsace-Lorraine. Parcours, 24 kilomètres.

2o Le chemin de fer de Dôle à Belfort n’a pas de station dans le Territoire de Belfort, où son parcours est de 7 kilomètres.

3o Le chemin de fer de Belfort à Delle et Porrentruy a pour stations Meroux, Bourogne, Morvillars, Grandvillars et Delle ; au delà, il entre en Suisse. Parcours, 25 kilomètres.

4o L’embranchement de Montbéliard à Delle n’a, dans le Territoire, qu’un développement de 3 kilomètres. Il se raccorde avec le chemin de fer précédent près de la station de Morvillars.

Le canal du Rhône au Rhin, commencé en 1784 et terminé en 1834, a son origine dans la Saône, affluent du Rhône, à Saint-Symphorien, près de Saint-Jean-de-Losne (Côte-d’Or). Entré dans le département du Jura, où il rencontre Dôle, il gagne la vallée du Doubs, qu’il suit dans presque toute la traversée du département du Doubs, où il dessert Besançon, Baume-les-Dames, Clerval et l’Isle-sur-le-Doubs. À Voujaucourt, il prend la vallée de l’Allaine, passe à Montbéliard, puis entre dans le Territoire de Belfort à l’embouchure, dans l’Allaine, de la rivière Saint-Nicolas, qu’il côtoie jusqu’à son entrée en Alsace-Lorraine. Dans le Territoire, le canal rencontre ou avoisine les localités suivantes Bourgogne, Froidefontaine, Charmois, Brébotte, Eschêne, Bretagne et Montreux-Château, sur une longueur de 9 kilomètres 970 mètres (5 écluses et un pont-levis).

Au delà de la frontière, le canal franchit, à Valdieu (350 mètres d’altitude), la ligne de faîte d’entre Rhône et Rhin, prend la vallée de l’Ill à Dannemarie, passe à Mulhouse, envoie une branche se jeter dans le Rhin entre Huningue et Bâle, passe à Neuf-Brisach, où il rencontre le canal de Vauban, à Kuenheim où se détache un embranchement allant jusqu’à Colmar, et tombe dans l’Ill, affluent du Rhin, à 900 mètres en amont de Strasbourg. Le canal est alimenté au bief de partage par une rigole longue de 14,531 mètres, par les ruisseaux de la Loutre et de la Suarcine, par le Doubs, le Rhin et la Krafft, bras de l’Ill. Le développement total du canal est de 321,925 mètres. Depuis la perte de l’Alsace, la France ne possède plus du canal que le tronçon de 192 kilomètres compris entre Saint-Symphorien et Montreux. La pente totale du canal est rachetée par 179 écluses. Le tirant d’eau est de 1 mètre 60. La charge ordinaire des bateaux est de 90 à 100 tonnes. Le commerce consiste presque exclusivement en bois de chauffage et de construction.

Les voies de communication comprennent 687 kilomètres et demi savoir :


4
chemins de fer 
57 kil.
2
routes nationales 
42
5
routes départementales 
91 1,2
3
chemins vicinaux de grande communication 
86
9
chemins d’intérêt commun 
156
208
chemins vicinaux ordinaires 
243
   Canal du Rhône au Rhin 
10