Fables d’Ésope (trad. Chambry, 1927)/Le Corbeau et le Serpent

Pour les autres éditions de ce texte, voir Le Corbeau et le Serpent.

Traduction par Émile Chambry.
FablesSociété d’édition « Les Belles Lettres » (p. 73r-74r).
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LE CORBEAU ET LE SERPENT

Un corbeau à court de nourriture aperçut un serpent qui dormait au soleil ; il fondit sur lui et l’enleva. Mais le serpent se retourna et le mordit, et le corbeau, sur le point de mourir, dit : « Je suis bien malheureux d’avoir trouvé une aubaine telle que j’en meurs. »

On pourrait dire cette fable à propos d’un homme que la découverte d’un trésor met en péril de mort.