Fables d’Ésope (trad. Chambry, 1927)/Le Berger et le Chien qui caresse les brebis (bilingue)

Pour les autres éditions de ce texte, voir Le Berger et le Chien qui caresse les brebis.

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LE BERGER ET LE CHIEN QUI CARESSE LES BREBIS


Un berger qui avait un très gros chien avait l’habitude de lui jeter les agneaux mort-nés et les moutons qui venaient à mourir. Or un jour que le troupeau était resté à l’étable, le berger vit son chien qui s’approchait des brebis et les caressait. « Hé ! toi, lui cria-t-il, puisse le sort que tu souhaites à celles-ci retomber sur ta tête ! »

Cette fable est à l’adresse des flatteurs.

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Ποιμὴν καὶ κύων <τὰ πρόϐατα σαίνων>.

Ποιμὴν ἔχων κύνα παμμεγέθη τούτῳ εἰώθει τὰ ἔμϐρυα καὶ τὰ ἀποθνῄσκοντα τῶν προϐάτων παραϐάλλειν. Καὶ δή ποτε εἰσελθούσης τῆς ποίμνης, ὁ ποιμὴν θεασάμενος τὸν κύνα προσιόντα τοῖς προϐάτοις καὶ σαίνοντα αὐτὰ εἶπεν· « Ἀλλ’, ὦ οὗτος, ὃ θέλεις σὺ τούτοις ἐπὶ τῇ σῇ κεφαλῇ γένοιτο. »

Πρὸς ἄνδρα κόλακα ὁ λόγος εὔκαιρος.