Exécution militaire d’un officier égyptien

Exécution militaire d’un officier égyptien. — Osman-Bey a tenu parole ; peu de jours après le débarquement du iie régiment à Calives, un capitaine de ce corps s’étant oublié jusqu’à prendre 400 piastres et un tapis dans une maison grecque, le major-général l’a fait arrêter sur-le-champ et livrer à un conseil de guerre. Le fait examiné, et l’accusé convaincu de vol, la sentence a été rendue et l’a condamné à la peine de mort. Il a été fusillé sur les lieux mêmes. Ce coup éclatant de la discipline égyptienne a été le premier et le dernier dont la nécessité se soit fait sentir. La solennité d’un procès militaire, ces formes qui n’avaient jamais été observées par les chefs turcs pour disposer de la vie d’un homme, ont produit une sensation profonde sur l’armée, et elle s’étendra jusqu’aux Grecs, qui y verront le commencement de l’établissement de l’ordre légal. Les militaires, soit réguliers, soit irréguliers, ont, depuis ce moment, compris toute l’étendue de leurs devoirs.