Essai sur l’inégalité des races humaines/Livre troisième/Chapitre IV


CHAPITRE IV.

La race jaune.

À mesure que les tribus hindoues se sont plus avancées vers l’est, et qu’après avoir longé les monts Vyndhias, elles ont dépassé le Gange et le Brahmapoutra pour pénétrer dans le pays des Birmans, nous les avons vues se mettre en contact avec des variétés humaines que l’occident de l’Asie ne nous avait pas encore fait connaître. Ces variétés, non moins multipliées dans leurs nuances physiques et morales que les différences déjà constatées chez l’espèce nègre, nous sont une nouvelle raison d’admettre, par analogie, que la race blanche eut aussi, comme les deux autres, ses séparations propres, et que non seulement il exista des inégalités entre elle et les hommes noirs et ceux de la nouvelle catégorie que j’aborde, mais encore que, dans son propre sein, la même loi exerça son influence, et qu’une diversité pareille distingua ses tribus et les disposa par étages.

Une nouvelle famille, très bigarrée de formes, de physionomie et de couleur, très spéciale dans ses qualités intellectuelles, se présente à nous aussitôt que nous sortons du Bengale en marchant vers l’est, et comme des affinités évidentes réunissent à cette avant-garde de vastes populations marquées de son cachet, il nous faut adopter, pour tout cet ensemble, un nom unique, et, malgré les différences qui le fractionnent, lui attribuer une dénomination commune. Nous nous trouvons en face des peuples jaunes, troisième élément constitutif de la population du monde.

Tout l’empire de la Chine, la Sibérie, l’Europe entière, à l’exception, peut-être, de ses extrémités les plus méridionales, tels sont les vastes territoires dont le groupe jaune se montre possesseur aussitôt que des émigrants blancs mettent le pied dans les contrées situées à l’ouest, au nord ou à l’est des plateaux glacés de l’Asie centrale.

Cette race est généralement petite, certaines même de ses tribus ne dépassent pas les proportions réduites des nains. La structure des membres, la puissance des muscles sont loin d’égaler ce que l’on voit chez les blancs. Les formes du corps sont ramassées, trapues, sans beauté ni grâce, avec quelque chose de grotesque et souvent de hideux. Dans la physionomie, la nature a économisé le dessin et les lignes. Sa libéralité s’est bornée à l’essentiel : un nez, une bouche, de petits yeux sont jetés dans des faces larges et plates, et semblent tracés avec une négligence et un dédain tout à fait rudimentaires. Évidemment, le Créateur n’a voulu faire qu’une ébauche. Les cheveux sont rares chez la plupart des peuplades. On les voit cependant, et comme par réaction, effroyablement abondants chez quelques-unes et descendant jusque dans le dos ; pour toutes, noirs, roides, droits et grossiers comme des crins. Voilà l’aspect physique de la race jaune (1)[1].

Quant à ses qualités intellectuelles, elles ne sont pas moins particulières, et font une opposition si tranchée aux aptitudes de l’espèce noire, qu’ayant donné à cette dernière le titre de féminine, j’applique à l’autre celui de mâle, par excellence. Un défaut absolu d’imagination, une tendance unique à la satisfaction des besoins naturels, beaucoup de ténacité et de suite appliqué à des idées terre à terre ou ridicules, quelque instinct de la liberté individuelle, manifesté, dans le plus grand nombre des tribus, par l’attachement à la vie nomade, et, chez les peuples les plus civilisés, par le respect de la vie domestique ; peu ou point d’activité, pas de curiosité d’esprit, pas de ces goûts passionnés de parure, si remarquables chez les nègres : voilà les traits principaux que toutes les branches de la famille mongole possèdent, en commun, à des degrés différents. De là, leur orgueil profondément convaincu et leur médiocrité non moins caractéristique, ne sentant rien que l’aiguillon matériel, et ayant trouvé dès longtemps le moyen d’y satisfaire. Tout ce qui se fait en dehors du cercle étroit qu’elles connaissent leur paraît insensé, inepte, et ne leur inspire que pitié. Les peuples jaunes sont beaucoup plus contents d’eux-mêmes que les nègres, dont la grossière imagination, constamment en feu, rêve à tout autre chose qu’au moment présent et aux faits existants.

Mais, il faut aussi en convenir, cette tendance générale et unique vers les choses humblement positives, et la fixité de vues, conséquence de l’absence d’imagination, donnent aux peuples jaunes plus d’aptitude à une sociabilité grossière que les nègres n’en possèdent. Les plus ineptes esprits, n’ayant, pendant des siècles, qu’une seule pensée dont rien ne les distrait, celle de se nourrir, de se vêtir et de se loger, finissent par obtenir, dans ce genre, des résultats plus complets que des gens qui, naturellement non moins stupides, sont encore dérangés sans cesse, des réflexions qui pourraient leur venir, par des fusées d’imagination. Aussi les peuples jaunes sont-il devenus assez habiles dans quelques métiers, et ce n’est pas sans surprise qu’on les voit, dès l’antiquité la plus haute, laisser, comme marque irréfragable de leur présence dans une contrée, des traces d’assez grands travaux de mines. C’est là, pour ainsi dire, le rôle antique et national de la race jaune (1)[2]. Les nains sont des forgerons, sont des orfèvres, et de ce qu’ils ont possédé une telle science et l’ont conservée à travers les siècles jusqu’à nos jours (car, à l’est des Tongouses orientaux et sur les bords de la mer d’Ochotsk, les Doutcheris et d’autres peuplades ne sont pas des forgerons moins adroits que les Permiens des chants scandinaves), il faut conclure que, de tout temps, les Finnois se sont trouvés, au moins, propres à former la partie passive de certaines civilisations (2)[3].

D’où venaient ces peuples ? Du grand continent d’Amérique. C’est la réponse de la physiologie comme de la linguistique ; c’est aussi ce qu’on doit conclure de cette observation, que, dès les époques les plus anciennes, avant même ce que nous nommons les âges primitifs, des masses considérables de populations jaunes s’étaient accumulées dans l’extrême nord de la Sibérie, et de là avaient prolongé leurs campements et leurs hordes jusque très avant dans le monde occidental, donnant sur leurs premiers ancêtres des renseignements fort peu honorables.

Elles prétendaient descendre des singes, et s’en montraient très satisfaites. Il n’est dès lors pas étonnant que l’épopée hindoue, ayant à dépeindre les auxiliaires aborigènes de l’héroïque époux de Sita dans sa campagne contre Ceylan, nous dise tout simplement que ces auxiliaires étaient une armée de singes. Peut-être, en effet, Rama, voulant combattre les peuples noirs du sud du Dekkhan, eut-il recours à quelques tribus jaunes campées sur les contreforts méridionaux de l’Himalaya.

Quoi qu’il en puisse être, ces nations étaient fort nombreuses, et quelques déductions bien claires de points déjà connus vont l’établir à l’instant.

Ce n’est pas un fait nécessaire à prouver, car il l’est surabondamment, que les nations blanches ont toujours été sédentaires, et, comme telles, n’ont jamais quitté leurs demeures que par contrainte. Or, le plus ancien séjour connu de ces nations étant le haut plateau de l’Asie centrale, si elles l’ont abandonné, c’est qu’on les en a chassées. Je comprends bien que certaines branches, parties seules, isolément, pourraient être considérées comme ayant été victimes de leurs congénères, et battues, violentées par des parents. Je l’admettrai pour les tribus helléniques et pour les zoroastriennes ; mais je ne saurais étendre ce raisonnement à la totalité des migrations blanches. La race entière n’a pas dû s’expulser de chez elle dans tout son ensemble, et cependant on la voit se déplacer, pour ainsi dire, en masse et presque en même temps, avant l’an 5000. À cette époque et dans les siècles qui en sont le plus rapprochés, les Chamites, les Sémites, les Arians, les Celtes et les Slaves désertent également leurs domaines primitifs. L’espèce blanche s’échappe de tous côtés, s’en va de toutes parts, et certes dans une telle dissolution, qui finit par laisser ses plaines natales aux mains des jaunes, il est difficile de voir autre chose que le résultat d’une pression des plus violentes opérée par ces sauvages sur son faisceau primordial.

D’un autre côté, l’infériorité physique et morale des multitudes conquérantes est si claire et si constatée, que leur invasion et la victoire finale qui en démontre la force, ne peuvent avoir leur source ailleurs que dans le très grand nombre des individus agglomérés dans ces bandes. Il n’est, dès lors, pas douteux que la Sibérie regorgeait de populations finnoises, et c’est aussi ce que va démontrer bientôt un ordre de preuves qui, cette fois, appartient à l’histoire. Pour le moment, poursuivant le rayon de clarté que la comparaison de la vigueur relative des races jette sur les événements de ces temps obscurs, je ferai remarquer encore que, si l’on admet la victoire des nations jaunes sur les blanches et la dispersion de ces dernières, il faudra aussi s’accommoder de l’alternative suivante :

Ou bien le territoire des nations blanches s’étendait beaucoup vers le nord et très peu vers l’est, atteignant au moins, dans la première direction, l’Oural moyen, et, dans l’autre, ne dépassant pas le Kouen-loun, ce qui semblerait impliquer un certain développement vers les steppes du nord-ouest ;

Ou bien ces peuples, ramassés sur les crêtes du Mouztagh, dans les plaines élevées qui suivent immédiatement, et dans les trois Thibets, n’existaient qu’en nombre très faible et dans une proportion compatible avec l’étendue médiocre de ces territoires et les ressources alimentaires fort réduites, presque nulles, qu’ils peuvent offrir.

Je vais d’abord expliquer comment je me vois contraint de tracer ces limites ; ensuite j’établirai par quelle raison il faut repousser la seconde hypothèse et s’attacher fortement à la première.

J’ai dit que la race jaune se montrait en possession primordiale de la Chine, et, en outre, que le type noir à tête prognathe et laineuse, l’espèce pélagienne, remontait jusqu’au Kouen-loun, d’une part, et, de l’autre côté, jusqu’à Formose (1)[4], au Japon et par delà. Aujourd’hui même des populations de ce genre habitent ces pays reculés.

Voir le nègre établi si avant dans l’intérieur de l’Asie a déjà été pour nous la grande preuve de l’alliance, en quelque sorte, originelle des Chamites et des Sémites avec ces peuples d’essence inférieure ; j’ai dit originelle, parce que l’alliance fut évidemment contractée avant la descente des envahisseurs dans les pays mésopotamiques de l’Euphrate et du Tigre.

Maintenant, en nous transportant des plaines de la Babylonie à celles de la Chine, nous trouverons un spécimen des résultats gradués du mélange des deux espèces noire et jaune dans ces métis qui habitent le Yun-nan, et que Marco-Polo appelle les Zerdendam. En allant plus loin, nous rencontrerons encore cette autre famille, non moins marquée des caractères de l’alliage, qui couvre la province chinoise du Fo-kien, et enfin nous tomberons au milieu des nuances innombrables de ces groupes cantonnés dans les provinces méridionales du Céleste Empire, dans l’Inde transgangétique, dans les archipels de la mer des Indes, depuis Madagascar jusqu’à la Polynésie, et depuis la Polynésie jusqu’aux rives occidentales de l’Amérique, atteignant l’île de Pâques (1)[5].

Ainsi la race noire a embrassé tout le sud de l’ancien monde et envahi fortement sur le nord, tandis que la jaune, se rencontrant avec elle à l’orient de l’Asie, y contractait un hymen fécond dont les rejetons occupent tous les amas d’îles prolongés dans la direction du pôle austral. Si l’on réfléchit que le centre, le foyer de l’espèce mélanienne est l’Afrique, et que c’est de là que s’est opérée sa diffusion principale, et, en outre, que la race jaune, en même temps que ses métis possédaient les îles, allait aussi se reproduisant au nord et à l’est de l’Asie et dans toute l’Europe, on en conclura que la famille blanche, pour ne pas se perdre et disparaître au milieu des variétés inférieures, devait unir à la puissance de son génie et de son courage la garantie du nombre, bien qu’à un moindre degré, sans doute, que ses adversaires.

Nous ne pouvons même essayer le dénombrement des masses chamites et sémites qui descendirent, par les passages de l’Arménie, dans les régions du sud et de l’ouest. Mais, du moins, considérons le nombre énorme des mélanges qui s’en firent avec la race noire, jusque par delà les plaines de l’Éthiopie, et, au nord, sur toute la côte d’Afrique, au delà de l’Atlas, tendant vers le Sénégal ; regardons les produits de ces hymens peuplant l’Espagne, la basse Italie, les îles grecques, et nous serons en situation de nous persuader que l’espèce blanche ne se limitait pas à quelques tribus. Nous en devons décider ainsi d’autant plus sûrement, qu’aux multitudes que je viens d’énumérer il convient d’ajouter encore les nations arianes de toutes les branches méridionales, et les Celtes, et les Slaves, et les Sarmates, et d’autres peuples sans célébrité, mais nullement sans influence, qui restèrent au milieu des jaunes.

La race blanche était donc aussi fort prolifique, et puisque les deux espèces noire et finnoise ne lui permettaient pas de dépasser le Mouztagh et l’Altaï à l’est, l’Oural à l’ouest, resserrée dans de telles limites, elle s’étendait, au nord, jusque vers le cours moyen de l’Amour, le lac Baïkal et l’Obi.

Les conséquences de cette disposition géographique sont considérables et vont, tout à l’heure, trouver leurs applications.

J’ai constaté les facultés pratiques de la race jaune. Toutefois, en lui reconnaissant des aptitudes supérieures à celles de la noire pour les basses fonctions d’une société cultivée, je lui ai refusé la capacité d’occuper un rang glorieux sur l’échelle de la civilisation, et cela parce que son intelligence, bornée autrement, ne l’est pas moins étroitement que celle des nègres, et parce que son instinct de l’utile est trop peu exigeant.

Il faut relâcher quelque chose de la sévérité de ce jugement lorsqu’il s’agit, non plus de l’espèce jaune, non plus du type noir, mais du métis des deux familles, le Malais. Que l’on prenne, en effet, un Mongol, un habitant de Tonga-Tabou et un nègre pélagien ou hottentot, l’habitant de Tonga-Tabou, tout inculte qu’il soit, montrera certainement un type supérieur.

Il semblerait que les défauts des deux races se sont balancés et modérés dans le produit commun, et que, plus d’imagination relevant l’esprit, tandis qu’un sentiment moins faux de la réalité restreignait l’imagination, il en est résulté plus d’aptitude à comparer, à saisir, à conclure. Le type physique a éprouvé aussi d’heureuses modifications. Les cheveux du Malais sont durs et revêches, à la vérité ; mais, enclins à se crêper, ils ne le font pas ; le nez est plus formé que chez les Kalmouks. Pour quelques insulaires, à Tahiti par exemple, il devient presque semblable au nez droit de la race blanche. L’œil n’est plus toujours relevé à l’angle externe. Si les pommettes restent saillantes, c’est que ce trait est commun aux deux races génératrices. Les Malais sont, du reste, on ne peut plus différents entre eux. Suivant que le sang noir ou jaune domine dans la formation d’une tribu, les caractères physiques et moraux s’en ressentent. Les alliages postérieurs ont augmenté cette extrême variabilité de types. En somme, deux signes, nettement distinctifs, demeurent à toutes ces familles, comme un présent de leur double origine : plus intelligentes que le nègre et l’homme jaune, elles ont gardé de l’un l’implacable férocité, de l’autre l’insensibilité glaciale (1)[6].

J’ai achevé ce qu’il y avait à dire sur les peuples qui figurent dans l’histoire de l’Asie orientale, il est maintenant à propos de passer à l’examen de leur civilisation. Le plus haut degré s’en rencontre en Chine. C’est là qu’est, tout à la fois, le point de départ de leur culture et sa plus originale expression : c’est donc là qu’il convient de l’étudier.



  1. (1) M. Pickering ajoute, à tous ces caractères, un autre trait qui lui semble tout à fait spécifique : c’est l’aspect féminin que le défaut de barbe donne aux peuples jaunes. En revanche, il ne considère pas l’obliquité de l’œil comme essentielle. Je crois qu’ici il ne tient pas assez de compte des immixtions noires qui souvent, et à dose même très légère, ont pu suffire pour faire disparaître cette particularité. (United-States exploring Expedition during the years 1838, 1839, 1843, 1841 and 1842, under the command of Charles Wilkes, U. S. N. ; vol. IX : The Races of man and their geographical distribution, by Charles Pickering, M. D. ; Philadelphia, 1848, in-4o.) — M. Pickering pense que la race jaune couvre actuellement deux cinquièmes de la surface du globe. Il comprend évidemment, dans cette classification, beaucoup de populations hybrides.
  2. (1) Ritter, Erdkunde, Asien, t. I, p. 337.
  3. (2) Lassen, Zeitschrift für d. K .d. Morgenl., t. II, p. 62 ; Ritter, Erdkunde, Asien, t. II.
  4. (1) Ce sont les habitants de l’intérieur de l’île qui sont complètement noirs. Les hommes des côtes appartiennent à l’espèce malaise et ont beaucoup de rapports avec les Haraforas. (Ritter, t. III, p. 879.) — Le nombre des tribus nègres est assez considérable dans l’Inde transgangétique. On peut citer entre autres les Samangs, retirés dans la partie méridionale du district de Queda, au pays de Siam. C’est une race petite, à cheveux crépus, sans demeures fixes et se nourrissant de reptiles crus et de vers. (Ritter, loc. cit., p. 1131.) — Ce géographe avoue ne pouvoir s’expliquer l’extrême diffusion de la famille mélanienne en Asie. Le fait serait, en effet, incompréhensible, s’il fallait le considérer comme postérieur aux temps historiques ; mais il devient très simple quand on admet qu’il s’est opéré à une époque tout à fait primordiale, où les immigrants nègres trouvaient le pays désert.
  5. (1) Ritter, Erdkunde, Asien, t. II, p. 1046.
    Pickering, p. 135. Cet excellent observateur n’hésite pas à déclarer qu’à ses yeux les Ovahs de Madagascar sont des Malais imméconnaissables.
  6. (1) Aux témoignages sur lesquels je me suis déjà appuyé, je joins celui de Ritter, confirmé par Finlayson et sir Stamford Raffles : « Les Malais, suivant le grand géographe allemand, sont de taille moyenne et plutôt petits. Ils ont une carnation plus claire que les peuples d’au-delà du Gange. Le tissu de la peau est, chez eux, doux et brillant. Leur disposition à engraisser est remarquable. La musculature est molle, lâche, quelquefois très volumineuse, généralement sans élasticité. Les hanches sont très fortes, ce qui leur donne une apparence lourde. Les visages sont larges et plats, les pommettes saillantes. Les yeux sont espacés et très petits, quelquefois droits, le plus souvent relevés à l’angle externe. L’occiput est resserré ; les cheveux, épais, grossiers, tendant à se crêper, sont plantés très bas et restreignent le front. Le trou occipital est souvent très en arrière. Les bras, très longs, rappellent ceux du singe. » (Ritter, III, p. 1145.) — À ces détails j’en ajouterai encore un que je dois à l’intéressante observation d’un voyageur : « Lorsque les matelots malais employés sur les navires européens montent aux cordages, ils se cramponnent non seulement par les mains, mais encore par les orteils, qu’ils ont très gros et très vigoureux. Un homme de race blanche n’en pourrait faire autant. »