Discussion:L’Odalisque (Mayeur)

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Informations sur l’édition de L’Odalisque (Mayeur)

Édition : L’Odalisque, ouvrage traduit du turc, par Voltaire, Auteur présumé : Mayeur de Saint-Paul, François-Marie (1758-1818)


Source : BnF BnF Gallica


Contributeur(s) : --Cunegonde1 (d) 1 août 2019 à 16:16 (UTC)Répondre


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Notice de la BNF

Titre : L’Odalisque, ouvrage traduit du turc, par Voltaire
Contributeur : Voltaire (1694-1778). Auteur prétendu du texte
Contributeur : Nerciat , André - Robert Andréa de (1739-1800). Auteur prétendu du texte
Contributeur : Mayeur de Saint-Paul, François-Marie (1758-1818). Auteur présumé du texte
Contributeur : Saint Paterne, Pigeon de. Auteur prétendu du texte
Éditeur : (À Constantinople)
Date d'édition : 1796
Type : text
Type : monographie imprimée
Langue : français
Format : 75 p., 4 pl. gr. libres ; in-in-12
Format : Nombre total de vues : 97
Droits : domaine public
Identifiant : ark:/12148/bpt6k15214315
Source : Bibliothèque nationale de France, département Réserve des livres rares, ENFER-579
Notice
du catalogue :
Catalogue BNF
Provenance : Bibliothèque nationale de France
Date de mise
en ligne :
25/11/2018


Notices modifier

1/ Bibliographie des ouvrages relatifs à l’amour, C. d’I***, (Jules Gay) 4e ed. 1899, t. III col. 444 : Odalisque (L’), ou Histoire des amours de l’eunuque Zulphicara, ouvrage traduit du turc, par Voltaire. Constantinople, chez Ibrahim Bectas, imp. du Grand Vizir, 1779, pet. in-8 de 85 p. — Truebwasser, n°1593. —Constantinople, 1787, in-12. (Fischbâcher.) — Constantinople, 1796, in-12 de 75 p. avec 4 gravures libres, aux pages 46, 57, 67 et 74. — Paris, 1797, in-18 de 108 p. avec 2 gravures érotiques grossièrement exécutées. — D’autres réimpressions modernes ont été faites à Bruxelles. L’une, Constantinople, 1797, est un in-18 de 80 p. — L’autre, faite en 1863, par Poulet-Malassis, est un in-18 de 92 p. avec 4 figures libres sur acier ; prix : 10 fr. — Une dernière réimpression a été faite à Bruxelles, sous le titre de : L’Odalisque, ou les Mémoires de l’eunuque Zulphicara, Pièce libre attribuée à Voltaire. Brochure in-12, avec 4 gravures libres (5 fr.).

Nous supposons que ce petit roman pourrait bien être dû à Andréa de Nerciat, parce que, dans une réimpression faite en Allemagne, il paraît que le titre est ainsi conçu : l’Odalisque, ouvrage érotique, lubrique et comique, traduit du turc par un membre extraordinaire de la logeuse société phallo-coïro-pygo-glottonomique, à Stamboul, 1787. — Selon Du Croisy, cité par Barbier, l’auteur de ce roman serait Pigeon de Sainte-Paterne, bibliothécaire de i’abbaye de Saint-Victor. Quant à l’opinion de M. Ch. Monselet, qui attribue cet ouvrage à Mayeur de Saint-Paul, elle est peu admissible; car Mayeur, en 1779, n’avait que vingt et un ans, et il était bien jeune pour commettre une telle supercherie. Dans tous les cas, l'ouvrage ne saurait être attribué à Voltaire, car il est écrit sans esprit et même avec ignorance. On sait que les eunuques noirs, seuls chargés de ta garde des femmes, ne sont pas seulement châtrés, mais sont coupés ras. Un autre détail sur Zéni montre aussi que l’auteur ignore un usage, bien connu cependant, et invariable, des femmes turques. — Le sujet du livre est l’histoire des amours d’un eunuque, nommé Zulphicara, avec une odalisque appelée Zéni, très jeune fille que l'on élève pour la couche du sultan. On a reproduit une portion de ce volume sous le titre suivant ; Zulphicara, histoire turque. Paris, 1797, in-18 de 33 p., fig. — Catalogue Noël, n° 826. — Voir, sur l’Odalisque, les Galanteries du XVIIIe siècle de Monselet, p. 158.

2/ Enfer de la Bibliothèque nationale Enfer-579

579. — L’Odalisque. Ouvrage traduit du Turc, par Voltaire. — A Constantinople, chez Ibrahim Bectas, imprimeur du Grand Visir, auprès de la Mosquée de Sainte-Sophie. Avec privilège de sa Hautesse et du Muphti, 1796.

1 volume in-16 de viii-75 p., demi-maroquin rouge à long grain, plats marbrés, dos orné ; entièrement non rogné. Ex. sur gr. papier vélin, à toutes marges (taille d’un in-8), orné de 4 fig. libres en taille-douce tirées in-8, mais taché et qui vaudrait d’être lavé et encollé.

Note imprimée sur la page de garde :

« On trouve des exemplaires de cet ouvrage, à Paris, chez le Libraire, Cour Mandar, n° 9. »

Attribué à Voltaire, à Andrea de Nerciat, à Jean-François Mayeur de Saint-Paul, ou à Pigeon de Saint-Paterne.

Voici ce que dit Barbier :

« Une note écrite à la main sur le front. d’un ex. que j’ai vu dans le cab. de M. de Croisy, contient ces mots : — Remis à Genève, en 1871, par un secrétaire de Voltaire, qui l’avait écrite sous sa dictée. —

« M. du Croisy a écrit de sa main ces autres mots sur le même frontispice : — Par M. Pigeon de Saint-Paterne, sous-bibliothécaire de l’abbaye de Saint-Victor. —

« L’auteur de la Bibl. des ouvr. rel. à l’am., suppose que ce roman pourrait bien être dû à A. de Nerciat.

« M. Ch. Monselet l’attribue à J.-F. Mayeur de Saint-Paul.

« Dans tous les cas, il n’est certainement pas de Voltaire. »

Justement on remarque sur le titre une vignette avec les initiales J. F. M. entrelacées, qui ont fait penser que Mayeur de Saint-Paul était peut-être l’auteur de cette faible élucubration. Elle n’est pas plus de Nerciat qu’elle n’est de Voltaire. Ajoutons que l’édition de 1796 porte imprimée, en guise d’Avis de l’éditeur, une note qui concorde avec la note citée par Barbier :

« Voltaire a composé cet ouvrage à quatre-vingt-deux ans. Le manuscrit nous a été remis par son secrétaire intime, ce qui nous autorise à assurer l’authenticité de ce que nous annonçons. On verra qu’il nous aurait été facile de faire disparaître quelques expressions énergiques, mais une froide périphrase n’aurait pas aussi bien rendu l’expression du personnage. Au surplus nous pensons qu’il faut respecter un grand homme jusque dans les écarts de son imagination. »

L’Odalisque n’a été attribuée à Nerciat qu’à cause du titre de la 2e édition qui singeait celui du Diable au corps :

L’odalisque, ouvrage érotique, lubrique et comique, traduit du turc, par un membre extraordinaire de la joyeuse faculté phallo-coïro-pygo-glottonomique, à Stamboul, 1787.

In-12. C’est la deuxième édition ; elle parut, paraît-il, en Allemagne. Faisant allusion à ce titre modifié et copié en partie sur le titre du Diable au corps, Vital-Puissant avance sans élégance : « Nerciat aurait presque levé le voile qui cachait sa paternité. » On pourrait expliquer cela différemment. Cette seconde édition a sans doute été publiée par les mêmes imprimeurs qui avaient publié, en 1785, la première partie du Diable au corps, dérobée à Nerciat. Ils l’avaient intitulée : Les écarts du tempérament ou le catéchisme de Figaro ; quoi d’étonnant que, continuant leur contrebande de littérature, ils aient modifié le titre de l’Odalisque, l’amalgamant avec celui du Diable au corps, dont ils ne s’étaient pas servis !

3/ Dictionnaire des œuvres érotiques, Mercure De France, 1971, p. 363.

ODALISQUE (L’) Roman attribué à Jean-François Mayeur de Saint-Paul (1758-1818). Publié en 1796. — Pour la religion musulmane, les femmes ne doivent songer qu’au plaisir de l’homme, et leur éducation n’a pas d’autre but. On enseigne à la jeune vierge destinée au pacha qu’elle doit « pousser le cul de toutes ses forces contre le vit de sa Hautesse… qu’il faut remuer en avant et de côté afin de lui faire éprouver tous les plaisirs et toutes les délices dont on peut enivrer les sens ». Après l’amour, elle l’essuie avec délicatesse. Jean-Paul Ponthus.


Attribution modifier

J’ai retenu l’attribution considérée comme la plus probable par la Bibliothèque nationale CF. fiche ci-dessus, et Pia Les livres de l’Enfer, éd. 1998, colonnes 1000 et 1001.--Cunegonde1 (d) 1 août 2019 à 16:40 (UTC)Répondre

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