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NARTHEX, s. m. Dans la basilique romaine, le narthex est le portique élevé en avant de la nef et formant le fond de l’atrium. Dans la primitive Église, le narthex était destiné à contenir les catéchumènes, les énergumènes, et au centre, en face la porte de la nef, les pénitents auditeurs, c’est-à-dire ceux auxquels il était permis d’assister au service divin en dehors du temple. Pendant le moyen âge, le mot de narthex n’a point été appliqué aux porches ouverts ou fermés de nos églises ; d’ailleurs il n’y avait plus alors ici ni catéchumènes ni énergumènes. Ce n’est que depuis le réveil des études archéologiques que cette dénomination de narthex a été donnée aux porches fermés de certaines églises, comme les porches de Cluny, de Vézelay, de Tournus, etc. Nous l’acceptons, puisque nous avons cru devoir ne point modifier le vocabulaire admis par les architectes et les archéologues. Il n’en faut pas moins constater que le mot narthex n’est pas applicable à nos édifices religieux ; il est remplacé par le mot Porche.

Il y a des porches ouverts, il y en a de fermés. Les églises de l’ordre de Cluny et celles de l’ordre de Cîteaux avaient toutes des porches fermés plus ou moins étendus, en avant de la nef. Le porche des églises de Cluny était même une sorte d’antéglise très-vaste, ainsi que ceux des églises abbatiales de Vézelay, de la Charité-sur-Loire, de Saint-Philibert de Tournus, etc. La distinction entre les porches ouverts et fermés étant fort difficile à établir souvent, nous renvoyons nos lecteurs au mot porche pour l’étude de cette partie très-intéressante de nos édifices religieux ; d’autant que nous ne saurions dire pourquoi les archéologues de nos jours ont donné aux porches fermés la dénomination de narthex, tandis que les véritables narthex n’étaient qu’un portique ouvert, au moins sur sa face antérieure, dans les premières basiliques chrétiennes.