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HALLE, s. f. Lieu enclos, couvert ou découvert, dans lequel des marchands, moyennant une redevance payée au seigneur dudit lieu, acquiéraient le droit de vendre certaines natures de marchandises. Dès les Xe et XIe siècles il y avait à Paris une halle qui se tenait sur un terrain entouré d’un fossé désigné sous le nom de Campelli, Champeaux, à peu près sur l’emplacement du marché des Innocents. « Au commencement du XIIe siècle, dit Sauval[1], Louis le Gros y établit un nouveau marché pour les merciers et les changeurs… Philippe-Auguste, en 1181, y transféra la foire de Saint-Lazare… Deux ans après il y fit faire deux halles entourées d’une muraille garnie de logis et fermée de bonnes portes, afin que, quand il pleut, les marchands y pussent vendre leurs marchandises et les tenir à couvert en tout temps et en toute sûreté. » Les halles se multiplièrent singulièrement à Paris pendant le cours des XIIIe et XIVe siècles ; saint Louis en fit établir plusieurs vers 1263. Généralement les halles, pendant le moyen âge, n’étaient autre chose qu’un espace appartenant à un seigneur féodal ou à la ville, sur lequel on permettait la vente de marchandises. La halle se tenait sur une place, sous des porches d’églises, sous des portiques de maisons, autour des beffrois, des hôtels de ville, sous des appentis. Par le fait, la halle n’avait pas un caractère monumental qui lui fût particulier. Il n’y a donc pas lieu de nous étendre ici sur ces établissements. Sauval, cependant, mentionne la halle aux draps en gros de Paris, qui, dès 1417, « consistait en vingt travées, avait six toises de large, et était couverte d’une voûte de pierre de taille. » Mais cette halle ayant été démolie en 1572, nous n’avons aucun renseignement sur sa structure.

  1. L. IV.