Dictionnaire infernal/6e éd., 1863/Barbier

Henri Plon (p. 79).
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Barbier. Pline le jeune[1] avait un affranchi, nommé Marc, homme quelque peu lettré, qui couchait dans un même lit avec son jeune frère, Marc, dans le sommeil, crut voir une personne assise au chevet de son lit, qui lui coupait les cheveux du haut de la tête. À son réveil, il se trouva rasé, et ses cheveux jetés au milieu de la chambre. — La même chose arriva, dans le même temps, à un jeune garçon qui dormait avec plusieurs autres dans une pension. Il vit entrer par la fenêtre deux hommes vêtus de blanc, qui lui coupèrent les cheveux comme il dormait. À son réveil, on trouva ses cheveux répandus sur le plancher. « À quoi cela peut-il être attribué, dit D. Calmet[2], si ce n’est à des follets ? » — ou aux compagnons de lit ?

Il y a quelques lutins, du genre de ceux-là, qui ont fait pareillement les fonctions de barbiers. Les contes populaires de l’Allemagne vous apprendront que les revenants peuvent ainsi faire la barbe aux vivants.

  1. Lib. XVI., epist. xxvii.
  2. Dissertation sur les apparitions.