Dictionnaire des termes militaires et de l’argot des poilus/C

Librairie Larousse (p. 52-90).



Caban n. m. Surtout à manche et à capuchon.

Cabanage n. m. Endroit où l’on établit des cabanes. Fait de loger dans une cabane : le cabanage est un luxe quand on sort de la tranchée.

Cabane n. f. Maisonnette, hutte, baraque, bicoque, réduit chétif, abri.

Cabèche n. f. Arg. milit. La tête : avoir mal à la cabèche. On dit aussi caboche.

Cab-four n. m. Arg. milit. Le caporal fourrier.

Cabot n. m. Arg. milit. Caporal.

Câble n. m. Grosse corde. Faisceau de fils métalliques protégé par des enveloppes isolantes, qui sert à la télégraphie ou à la téléphonie souterraine ou sous-marine.

Câbleau ou Câblot n. m. Câble, amarre de médiocre grosseur.

Câbler v. a. Tordre plusieurs cordes ensemble pour n’en faire qu’une. Télégraphier par câble : câbler une victoire.

Câblogramme n. m. Dépêche télégraphique, envoyée par un câble.

Cabochard, e adj. et n. Se dit d’un homme ou d’un animal entêté : jument cabocharde ; les cabochards ne sont pas toujours les plus mauvais soldats.

Cacolet n. m. Siège léger, à dossier, que l’on peut placer de chaque côté d’un bât spécial, sur les mulets, pour transporter les blessés.

Cadre n. m. Milit. Ensemble des gradés d’une troupe militaire qui en forment le noyau : les cadres d’un régiment, manœuvres de cadres ; le rajeunissement des cadres, abaissement de la limite d’âge pour la mise à la retraite d’office.

Cafard (avoir le). Arg. milit. Être triste, s’ennuyer.

Cagnat n. m. Arg. milit. Abri, maison.

Cahoua n. m. Arg. milit. Le café, le jus.

Caisson n. m. Chariot couvert pour transporter les vivres, les munitions d’une armée. — Arg. tête : se faire sauter le caisson. Ventre : ne rien avoir dans le caisson.

Calendrier n. m. Milit. Petite boîte d’explosifs, fixée sur une raquette de bois, qu’on lance à la façon du discobole en le tenant par le manche ou que l’on assène d’un coup vigoureux sur un adversaire rapproché.

Caler v. a. Mar. Caler la voile, la baisser. Caler un mât, l’abaisser sans retirer le gréement. V. n. Enfoncer dans l’eau : ce bâtiment cale trop. — Fig. et pop. Céder, reculer, faire le poltron. Se les caler (pour : se caler les joues), manger de bon appétit.

Calibre n. m. Diamètre d’un cylindre creux : le fusil Lebel a 8mm de calibre. Modèle servant à vérifier le diamètre des armes à feu, des projectiles. Grosseur d’un boulet, d’une balle.

Calot n. m. Nom donné familièrement à la calotte de campagne, sorte de bonnet de police.

Calter v. n. Arg. milit. S’enfuir, se débiner, Y a pet, calte, il y a du danger, va-t-en.

Camarade. Mot employé par le général Joffre en tête d’une de ses proclamations les plus fameuses.

« Camarades ! » dit-il tout d’un coup… Quel accent !
De ce grand cœur aimons que ce mot brusque parte.
Toi qui savais si bien leur parler, Bonaparte,
À tant d’humanité jamais tu n’accédas ;
César, tu redescends vers l’homme en trois saccades
Quand tu dis : « Officiers, sous-officiers, soldats… »
Mais Joffre est de plain-pied quand il dit : « Camarades ! »

Edmond Rostand.

V. kamerade.

Camaro n. m. Arg. milit. Camarade.

Cambuse n. m. Milit. Maison, cantine, restaurant.

Cambusier n. m. Arg. milit. Cantinier.

Camfouine n. f. Arg. milit. Maison.

Camion n. m. Grand chariot bas et à quatre roues : camion automobile militaire.

Camion automobile militaire.

Camouflage n. m. Arg. Action de camoufler.

Camoufle n. f. Arg. milit. Lampe. Maquillage.

Camoufler n. m. Arg. milit. Poser un camouflet. Faire une camoufle, maquiller.

Camouflet n. m. Fourneau de mine destiné à agir contre une galerie souterraine ennemie, en asphyxiant ses défenseurs. — Arg. Affront, coup.

Camoufleur n. m. Arg. milit. Celui qui camoufle. L’artiste qui transforme, en modifiant la disposition, l’aspect général, les immeubles, les canons, les choses exposées au but de l’ennemi.

Camp n. m. Lieu où s’établit une armée. L’armée campée : le camp est endormi. Camp d’instruction, celui où une troupe s’instruit par des manœuvres : le camp de Châlons est un camp d’instruction. Camp retranché, place forte entourée de forts détachés : Paris est le plus vaste camp retranché du monde. Camp volant, corps d’éclaireurs. Camp de concentration, endroit où l’on détient les sujets des puissances ennemies. Camps de prisonniers, camps où l’on réunit les prisonniers. Camps de représailles, sortes de bagnes où les Boches parquaient les prisonniers français d’élite, pour exercer une basse vengeance. Aide de camp, officier attaché à un général, à un chef. Lever le camp, s’en aller. — Arg. mil. Ficher ou Foutre le camp, s’en aller.

Campagne n. f. Rase campagne, campagne sans aucun accident de terrain, sans aucune ville : il est déshonorant pour un général de capituler en rase campagne. — Fig. Expédition militaire : les années de campagne comptent double pour la retraite ; la campagne de France de 1914-1916. Tenir la campagne, résister à l’ennemi en plein champ. Entrer en campagne, marcher contre l’ennemi. Faire campagne, aller en guerre. Faire ses premières campagnes, aller à la guerre pour la première fois.

Campement n. m. Action de camper. Le lieu où l’on campe. Troupe campée : un campement de zouaves. Avant-garde qui prépare le camp ou le cantonnement d’une colonne.

Camper v. n. Vivre au camp. V. a. Asseoir un camp, dans un camp : camper son armée sur une colline. — Fam. Installer.

Canal n. m. Rivière creusée par l’homme, comprenant des bassins ou biefs et des écluses. Canal maritime, celui qui fait communiquer deux mers, comme le canal de Suez. Canal latéral, celui qui est creusé à côté d’un cours d’eau de navigation difficile. Mer resserrée entre deux rivages.

Canard n. m. Fausse nouvelle, mensonge : les canards de l’agence Wolff.

Canarder v. a. Tirer sur quelqu’un d’un lieu où l’on est à couvert. V. n. Piquer de l’avant dans la lame, en parlant d’un navire. Faire des canards.

Canasson n. m. Arg. milit. Mauvais cheval, rosse.

Caner v. n. Avoir peur, reculer, céder.

Canon n. m. Pièce d’artillerie : on distingue, selon leur destination, les canons de campagne, de siège, de côte, etc. Tube d’une arme à feu : le canon rayé augmente la portée du fusil. Os de la jambe du cheval. Canon-revolver, bouche à feu, employé surtout dans les forts et à bord des navires, et composée de plusieurs petits canons tournant autour d’un axe. — Arg. mil. Canon, verre de vin.

Canon de 120. — Phot. Berthelomier.

Canonnade n. f. Ensemble ou suite de coups de canon : la bataille sur le front n’est souvent qu’une violente canonnade.

Canonnage n. m. Art du canonnier.

Canonner v. a. Battre à coups de canon : canonner une place.

Canonnerie n. f. Endroit d’une fonderie où l’on coule des canons.

Canonnier n. m. Soldat dont la spécialité est de servir le canon.

Canonnière n. f. Petite ouverture dans une muraille pour tirer sans être vu. Petit bâtiment armé de plusieurs canons : canonnière fluviale ;

Avant-train : A, timon ; B, caisson ; C, siège : D, prolonge ; E, caisson d’arrière ; F, chaîne de sûreté.

Canon (pièce de campagne) : A, crosse ; B, coussin ; C, jauge ; D, culasse ; E, manchon ; F, hausse ; G, berceau de pointage ; H, bouclier ; I, sac aux armements ; J, essieu ; K, pièce ; I, bouche ; M, galet de bouche ; N, moyeu ; O, bouclier articulé ; V, patin ; Q, levier de pompe ; II, tirant ; S, levier d’accrochage ; T, levier du coulisseau ; U, levier pivotant ; V, bêche.

PIÈCE DE 75.

les canonnières sont utiles pour la défense des rivières et des côtes. Adj. : chaloupe canonnière.
Canonnière.

Cantine n. f. Lieu où l’on vend à boire et à manger aux soldats, aux prisonniers, etc. Petite malle d’ordonnance : une cantine d’officier.

Cantinier, ère n. Qui tient une cantine : les cantinières de l’armée française portaient jadis un pittoresque costume.

Cantonnement n. m. Établissement temporaire de troupes dans un lieu habité : le cantonnement vaut mieux pour la santé du soldat que le campement. Lieu où les troupes cantonnent.

Cantonner v. a. Distribuer des troupes dans les diverses habitations ou les quartiers d’une localité. V. n. Prendre ses quartiers.

Capitulard n. m. Fam. Lâche, homme qui se dérobe.

Capitulation n. f. Traité pour la reddition d’une place.

Capi n. m. Arc. milit. Le capitaine.

Capiston n. m. Arg. milit. Le capitaine.

Capitaine n. m. Milit. Chef d’une troupe. Général. Chef d’une compagnie, d’un escadron ou d’une batterie : capitaine en premier, en second. Capitaine chargé d’une fonction spéciale : capitaine trésorier, capitaine d’habillement, capitaine adjudant-major. — Mar. et aérost. Commandant d’un vaisseau, d’un port, d’un ballon : capitaine de vaisseau, capitaine de frégate. Capitaine d’armes, sous-officier chargé plus spécialement, sur un navire de guerre, de faire exécuter la discipline.

Capituler v. n. Traiter de la reddition d’une place.

Capon, onne adj. et n. Poltron.

Caponner v. n. Pop. Faire le capon, montrer de la lâcheté.

Caponnière n. f. Chemin pratiqué dans le fossé à sec d’une place forte pour joindre la tenaille à la demi-lune.

Caporal n. m. Militaire qui occupe le grade le moins élevé dans l’infanterie : le caporal commande à une escouade. Tabac à fumer d’une qualité inférieure. Petit Caporal, surnom familier donné à Napoléon par ses soldats.

Caporaliser v. a. Soumettre au régime du caporalisme.

Caporalisme n. m. Régime politique, où les militaires ont la principale influence.

Capot n. m. Manteau à capuchon. Pièce ou capuchon de toile employé en marine pour protéger les objets contre la pluie ou les chocs. Couverture métallique qui, dans une voiture automobile, sert à protéger le moteur.

Capote n. f. Redingote à l’usage des soldats : la capote est la tenue de campagne de l’infanterie, sauf les zouaves et les turcos.

Capout. V. kapout.

Capsule n. f. Amorce de cuivre au fulminate, pour les armes à piston : il faut préserver les capsules de l’humidité.

Capsulerie n. f. Fabrique de capsules.

Captif, ive adj. et n. Prisonnier : les Romains, au lendemain du triomphe, massacraient leurs captifs. Ballon captif, ballon retenu par une corde. Le captif, ballon captif ; se dit aussi des cerfs-volants d’observation.

Captivité n. f. Privation de la liberté.

Capture n. f. Action de capturer un homme, un navire, des marchandises de contrebande : Jean Bart fit de nombreuses captures. Ce qu’on capture.

Capturer v. a. Parvenir à s’emparer.

Capuchon n. m. Vêtement de tête, qui peut se rabattre en arrière,

Carabin n. m. Autref., soldat de cavalerie légère, armé de l’arquebuse longue ou carabine. — Auj. Étudiant en chirurgie, en médecine.

Carabine n. f. Fusil court, léger, à canon ordinairement rayé : la carabine fut pendant longtemps l’arme particulière des chasseurs à pied.

Carabiné, e adj. Fam. Violent, excessif : fusillade carabinée. Brise carabinée, brise soudaine et violente.

Carabinier n. m. Dans certains pays, soldat à pied ou à cheval, faisant partie d’un corps spécial, ou armé d’une carabine : les carabiniers ont été supprimés en France en 1871. En Italie, gendarme ; en Espagne, douanier.

Carapater (se) v. pr. Arg. milit. S’en aller, se trotter quand on est devant un ennemi trop supérieur en nombre.

Carcan n. m. Arg. milit. Cheval.

Carénage n. m. Action de caréner un vaisseau. Lieu où cette opération peut se pratiquer.

Carène n. f. Partie inférieure d’un navire, la quille et les flancs jusqu à fleur d’eau : les carènes des navires en bois sont en général recouvertes de cuivre.

Caréner v. a. Nettoyer ou réparer la carène d’un navire.

Cargaison n. f. Ensemble des marchandises qui font la charge entière d’un navire : le capitaine du navire est responsable de la cargaison. Action de charger un navire.

Cargo-boat n. m. Bâtiment spécialement destiné au transport des marchandises. Pl. des cargo-boats.

Cargo-boat.

Cargue n. f. Cordages qui servent à relever les voiles contre leurs vergues.

Carguer v. a. Replier, serrer les voiles.

Carré n. m. Sur un navire, salle où les officiers prennent leur repas. Troupe ayant autant de profondeur que de front, et faisant tête sur quatre faces : la cavalerie des Mameluks ne put parvenir à rompre les carrés de Bonaparte.

Carrée n. f. Arg. milit. et pop. Une chambre, une salle, un logement : j’habite une belle carrée.

Carrière n. f. Profession : embrasser la carrière des armes. Entrer dans la carrière des armes.

Carte n. f. Représentation du globe ou d’une de ses parties : la carte au 80 000e.

Carton n. m. Papier. Milit. Faire un carton, tirer sur les Boches.

Cartouche n. m. Encadrement orné d’enroulements et de décorations. N. f. Cylindre de carton ou de métal, renfermant la charge d’un fusil, d’un pistolet, etc. : cartouche à plomb, à balle, etc.

Cartoucherie n. f. Local, usine où l’on fabrique des cartouches.

Cartouchière n. f. Sac de cuire, où le soldat met ses cartouches en campagne : chaque soldat d’infanterie porte trois cartouchières.

Casemate n. f. Souterrain voûté d’un fort, d’une tranchée à l’abri des projectiles.

Casemater v. a. Garnir de casemates : il est prudent de casemater les poudrières.

Casematé (être). Argot milit. Être à l’abri.

Casemater (se). Arg. milit. Se mettre à l’abri.

Caserne n. f. Bâtiment affecté au logement des soldats. La troupe entière casernée. Plaisanteries de caserne, plaisanteries grossières.

Casernement n. m. Action de caserner, d’être caserné. Ensemble des constructions et des annexes d’une caserne.

Caserner v. a. Établir en caserne. V. n. Être logé dans une caserne.

Casernier n. m. Agent du génie militaire, chargé de la conservation du matériel des casernements.

Casoar n. m. Arg. milit. Le plumet de la galette de Saint-Cyr.

Casque n. m. Armure défensive en cuir bouilli ou en métal, qui couvre la tête.

Casqué, e adj. Coiffé d’un casque.

Casquette n. f. Coiffure avec visière en usage dans les marines de guerre, dans l’armée allemande, dans l’armée russe.

Casser la croûte. Prendre un léger repas.

Catapulte n. f. Machine de guerre mue par des cordes tordues, dont se servaient les anciens pour lancer des pierres, des traits. Appareil pour lancer des grenades, des projectiles de petites dimensions.

Catapulte improvisée dans les tranchées britanniques.

Cavaler (se) v. pr. Arg. milit. Détaler au plus vite.

Cavalerie n. f. Ensemble de troupes à cheval : grosse cavalerie, celle qui se compose d’hommes puissamment armés et montés sur de grands chevaux (cuirassiers). Cavalerie légère, troupe montée sur des chevaux légers, et dont les membres sont employés au service d’éclaireurs (chasseurs, hussards). Cavalerie de ligne, dragons.



Cavalier n. m. Homme à cheval. Soldat de cavalerie.

Caviar n. m. Lignes laissées en blanc dans un journal, ou un livre, pour indiquer l’emplacement des suppressions faites par la censure. Se dit par analogie avec le procédé de la censure russe consistant à cacher les passages supprimés sous une couche d’encre noire comme du caviar.

Caviarder v. a. Donner l’ordre de supprimer dans un texte, les passages condamnés.

Céder v. a. Laisser, abandonner.

Ceinture n. f. Ce qui entoure, fortifie : ceinture de murailles. Bande d’étoffe, de cuir, mise autour du corps. — Arg. Se passer, se mettre la ceinture, se priver de, faire son deuil de.

Ceinturer v. a. Entourer d’une ceinture, d’une enceinte. Passer les bras autour du corps.

Ceinturon n. m. Ceinture à laquelle on suspend l’épée, le sabre, la baïonnette.

Censure n. f. Examen qu’un gouvernement fait faire des écrits avant d’en permettre la publication. Comité des personnes chargées de cet examen.

Censurer v. a. Infliger la censure.

Centralisation n. f. Action de tout réunir en un centre unique d’action, d’autorité.

Centraliser v. a. Réunir dans un centre commun : centraliser des renseignements.

Centre n. m. Troupe rangée en bataille entre les deux ailes. Centre des Hautes-Études militaires (Arg. École des Maréchaux) fondé en 1910.

C. E. O. Abrév. Corps expéditionnaire d’Orient.

Cercle n. m. Lieu de réunion des officiers ou des sous-officiers. Faire le cercle, se réunir autour du chef qui donne un ordre, commente une manœuvre. Former le cercle, encercler.

Cerf-volant n. m. Milit. Appareil pour l’observation des lignes ennemies.

Césarevitch ou Tsarévitch n. m. Le fils ou l’héritier présomptif du tsar.

Ceux ou Ceusses de l’arrière. Arg. milit. Les hommes des services de l’arrière.

C. H. R. Abrév. Compagnie hors rang.

Chacal n. m. Arg. milit. Le zouzou, le zouave.

Chaloupe n. f. Grand et fort canot à la voile ou à l’aviron, pour le service des vaisseaux. Chaloupe canonnière, armée de canons.

Châlit n. m. Bois de lit militaire.

Chalutier n. m. Bateau qui traîne le chalut, filet de pêche en forme de poche que l’on traîne. On construit aujourd’hui de grands chalutiers à vapeur.

Chamade n. f. Signal donné par le tambour pour annoncer que des assiégés capitulent : battre la chamade.

Chambre de repos. V. Crèche.

Champ n. m. Fig. Champ de bataille, champ d’honneur, endroit où se livre un combat : mourir au champ d’honneur. Champ de tir, terrain où les soldats s’exercent au tir. Champ de Mars, champ de manœuvre. Champ d’aviation. Battre, sonner aux champs, rendre avec les trompettes, les tambours, les honneurs militaires.



CHAMP D’AVIATION. — A, monoplan : a, aviateur ; b, moteur ; c, hélice ; d, réservoir à essence ; e, gouvernail ; f, stabilisateur ; g, chariot d’atterissage. B, biplan ; C, hydroaéroplane ; D, hangar d’aéroplane ; E, hangar de dirigeable.

Chandail n. m. Maillot de torse à col droit.

Chanson n. f. Pièce de vers mise en musique : chansons de guerre, de tranchée, de caserne, de régiment ; au cours de la dernière guerre, beaucoup de régiments ont eu chacun sa chanson.

Chant n. m. Chanson de style soutenu : un chant guerrier.

Chant du départ. Hymne patriotique français, composé par le poète Marie-Joseph de Chénier et le musicien Méhul pour le cinquième anniversaire de la prise de la Bastille, le 14 juillet 1794.


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  Le peu -- ple sou -- ve -- rain s’a -- van -- ce_;
  Ty -- rans \set ignoreMelismata = ##t des -- cen -- dez au cer -- cueil.
  \unset ignoreMelismata
  La Ré -- pu -- bli -- que nous ap -- pel -- le
  Sa -- chons vaincre ou sa -- chons pé -- rir_;
  Un Fran -- çais doit vi -- vre pour el -- le.
  Pour elle un Fran -- çais doit mou -- rir_!
  Un Fran -- çais doit vi -- vre pour el -- le.
  Pour elle un Fran -- çais doit mou -- rir_!
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Le chant du départ, hymne patriotique français.

Chantier de marine. Grands ateliers où l’on s’occupe de constructions navales.

Charge n. f. Attaque impétueuse d’une troupe, principalement de cavaliers : la charge de nos zouaves. Batterie de tambour, sonnerie de trompette, pour avancer sur l’ennemi : battre, sonner la charge. Poudre, projectiles, etc., que l’on met dans une arme à feu.

Chargé, e adj. Qui a reçu une charge : fusil chargé. Soumis à une charge : régiment chargé par la cavalerie ennemie. — Fig. Comblé : chargé de décorations.

Chargement n. m. Action de charger : le chargement des navires s’effectue au moyen de grues. Charge d’une voiture, d’un bâtiment.

Charger v. a. Attaquer avec impétuosité :

charger l’ennemi. Mettre dans une arme à feu de

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Charge : tambour.

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Charge : trompette.

la poudre, des projectiles. Se charger v. pr. Recevoir la charge : canon qui se charge par la culasse. S’attaquer réciproquement.

Chargette n. f. Petite éprouvette métallique à manche, avec laquelle on mesure la poudre et le plomb qui doivent entrer dans une cartouche.

Chargeur n. m. Dispositif permettant d'introduire plusieurs cartouches dans le magasin d’une arme à répétition.

Charnière n. f. Arg. milit. Pivot : ce village sera la charnière de l’action.

Charrier v. n. Arg. milit. Se moquer avec insistance. V. a. Même sens.

Chasse n. f. Poursuite : donner la chasse à un navire, à l’ennemi.

Chasser v. a. Mettre dehors avec violence : chasser l’ennemi.

Chasseur, euse Adjectiv. Bâtiment chasseur, qui donne la chasse à un autre. N. m. Soldat armé à la légère : l’armée française possède des régiments de chasseurs à cheval, des bataillons de chasseurs à pied et des chasseurs alpins. Les chasseurs d’Afrique.

Châssis n. m. Cadre supportant la caisse d’un wagon, l’affût de certains canons, l’ouverture, les parois d’un puits ou d’une galerie de mine, etc.

Chéchia n. f. Sorte de calotte en drap rouge, qui est la coiffure des zouaves, tirailleurs algériens, spahis et chasseurs d’Afrique.

Chef n. m. Celui qui est à la tête, qui a l’autorité, la direction : chef d’une armée, chef de bataillon, chef de détachement, chef de poste. Abréviation pour maréchal des logis chef. Chef de file, soldat qui est le premier d’une file. — Fig. Meneur. Le général en chef.

La tranchée a frémi. Tous écoutent, laissant
Le fusil reposer sur la verte lucarne,
Ils savent tous le chef, en qui l’espoir s’incarne.
Ménager de ses mots comme il l’est de leur sang.

Edmond Rostand.

Chemin n. m. Voie de terre, terrain préparé pour aller d’un lieu à un autre. Chemin de ronde, chemin sur la saillie de la muraille, derrière les créneaux. Chemin couvert, défense en arrière de la crête du glacis. Chemin de fer, dont la voie est formée par deux lignes parallèles de rails d’acier sur lesquels roulent les trains. — Fig. Voie qui conduit à un but : le chemin de la gloire.

Chemise n. f. Nattes dont on tapisse la coque d’un navire chargé en grenier. Enveloppe recouvrant un projectile. Liquette, limace.

Cheval n. m. Genre unique de la famille des solipèdes, comprenant des animaux qui servent à l’homme de monture et de bête de trait : chevaux de selle, chevaux de trait. — Arg. milit. Mandat postal. Cavalier : troupe de cent chevaux. Cheval de frise, pièce de bois hérissée de pointes ; machine de guerre. « On demande à H… d’excellents cavaliers pour monter et dresser des chevaux de frise. S’adresser, muni d’éperons, aux bureaux du journal. » (L’Écho de l’Argonne.) — Fig. De chaque côté de : à cheval sur une route. Cheval-vapeur ou cheval, force capable d’élever en une seconde un poids de 75 kilogrammes à un mètre de hauteur : machine de 400 chevaux ou chevaux-vapeur.

Cheval de frise.

Chevalier n. m. Titulaire du premier grade d’un ordre de chevalerie.

Chevron n. m. Galon placé en V renversé sur le bras gauche des soldats, et qui marquait leur ancienneté de service : un poilu à trois chevrons.

Chevronné n. m. Vieux soldat.

Chien, ienne n. Genre de mammifères carnivores. M. Edmond Perrier comprend parmi les chiens de guerre : les chiens sanitaires, dressés à la recherche des blessés ; les chiens de tranchées, pour avertir silencieusement de tout mouvement suspect ; les chiens patrouilleurs, pour accompagner dans les explorations nocturnes ; les chiens-estafettes ou de liaison qui portent les ordres ; les chiens de trait. Pièce d’une arme à feu qui portait autrefois le silex et qui se rabat aujourd’hui sur la capsule pour en déterminer l’explosion. — Arg. milit. Le chien du quartier : l’adjudant. Coup de chien, combat dur.

Chiendent Arg. milit. Difficulté.

Chiffon de papier. Chose qui doit être négligée quand on est le plus fort : l’Allemagne devait déchirer ce chiffon de papier, a dit le chancelier d’Allemagne, en parlant du traité qui garantissait la neutralité de la Belgique. L’homme au chiffon de papier : M. de Bethmann-Hollweg.

Choc n. m. Rencontre et combat : soutenir le choc de l’ennemi. Coup qui frappe.

Chocolats (les) n. m. pl. Arg. milit. Les soldats marocains, les tirailleurs sénégalais.

Cible n. f. Planche servant de but pour le tir des armes à feu : tirer à la cible. — Fig. But, objectif : les boches servent de cibles aux poilus.

Ciblot n. m. Arg. milit. Civil.

Cigare n. m. Arg. milit. Obus, zeppelin.

Cimeterre n. m. Large sabre recourbé, que portent les Orientaux.

Cimier n. m. Ornement qui forme la partie supérieure d’un casque.

Cipaye n. m. Soldat de l’Inde : il existe des compagnies françaises de cipayes. Les cipayes anglais ont combattu les boches à nos côtés.

Cisailles n. f. pl. Gros ciseaux avec lesquels on coupe les fils de fer barbelés.

Ciseaux n. m. pl. Instrument de fer à deux branches, mobiles et tranchantes en dedans : les ciseaux de la censure n’ont pas toujours été très heureux.

Citation n. f. Mise à l’ordre du jour d’un militaire pour une action d’éclat, un acte de bravoure ou de probité. Avant la guerre de 1914-1916 les seules citations officiellement considérées comme telles étaient celles faites à l’ordre d’une armée ou d’un corps expéditionnaire par le commandant en chef sur le rapport d’un officier témoin de l’action d’éclat qui la motivait.

Les citations à l’ordre du régiment de la brigade, de la division, du corps d’armée sont valables maintenant comme celles à l’ordre d’un groupe d’armées, dune armée ou de l’armée. Elles donnent droit à la croix de guerre (v. ce mot) quelles qu’elles soient. Il n’y a de différence que dans l’apposition sur le ruban d’une étoile (bronze, argent ou or) ou d’une palme. Il peut y avoir autant d’étoiles ou de palmes qu’il y a eu de citations, mais les étoiles et les palmes ne peuvent pas être cumulées.

Un corps de troupe, régiment, brigade, division, etc. peut aussi bien qu’un individu, un bataillon, une compagnie ou un escadron, ou une batterie, une section, une pièce, une section, un peloton ou une escouade être cité à l’ordre du jour. Dans tous les cas l'inscription d’une citation au registre matricule ne peut avoir lieu que sur le vu de l’original ou d’une copie authentique de l’ordre qui l'a prescrite, et elle doit relater les faits qui l’ont motivée. Pour les citations autres que celles concernant les individus, aucune prescription n’a encore été ordonnée.

Citer v. a. Désigner, signaler : il est cité pour sa bravoure.

Citrouillards (les) n. m. pl. Arg. milit. Les dragons.

Civière n. f. Appareil à brancards, pour porter des blessés, des malades.

Civil, e adj. Qui concerne les citoyens : discordes, guerres civiles. Se dit par opposition à militaire et à ecclésiastique : emploi civil, autorité civile. N. m. Celui qui n’est ni soldat ni prêtre. Celui qui n’est pas un poilu : « Pourvu qu’ils tiennent ? — Qui çà ? — Les civils (Forain). »

Civ’lot ou Civelot n. m. Arg. milit. Civil.

Clairon n. m. Trompette à son aigu et perçant, en usage surtout dans l’infanterie : sonnerie de clairon. Personne, soldat qui joue de cet instrument : le clairon est un vieux brave (Paul Déroulède).

Claironner v. a. Jouer du clairon. Annoncer avec fracas.

Cliquetis n. m. Bruit d’armes qui se choquent.

C. O. A. Abrév. Commis ouvriers d’administration.

Coalisé, e adj. Se dit de ceux qui sont ligués : puissances coalisées contre les Boches.

Coaliser (se) v. pr. Se liguer.

Coalition n. f. Ligue de puissances.

Cocarde n. f. Insigne qu’on porte à la coiffure, et qui diffère de couleur pour chaque nation.

Cocardier, ère adj. et n. Qui aime l’armée, l’uniforme, le panache.

Code n. m. Recueil de lois renfermant un système complet de législation sur certaines matières : code militaire. Recueil de signes spéciaux : code de signaux.

Coffret d’affût. Milit. Coffre à munitions.

Cohorte n. f. Poétiq. Troupes.

Coinsteau n. m. Arg. milit. Un coin dans la tranchée ; partie de tranchée, de boyau ; coin, petit coin, cachette, abri, cagna, gitoune.

Colle n. f. Arg. milit. Riz. Mensonge.

Colombiers militaires. Bâtiments dans lesquels on loge les pigeons dressés à servir de messagers en temps de guerre.

Colo ou Colon n. m. Arg. milit. Le colonel. Mon colon, mon cher ami, mon poteau.

Colonel n. m. Officier supérieur qui commande un régiment.

Colonelle adj. f. Se disait de la première compagnie d’un régiment, commandée par le colonel. N. f. Cette compagnie.

Colonne n. f. Milit. Ligne de troupes profonde et serrée : marcher en colonne, formation en colonnes d’attaque.

Colossal. V. kolossal.

Coltiner (se) v. pr. Arg. milit. Se battre.

Combat n. m. Lutte entre gens armés. Combat singulier, duel. Combat naval, sur mer. Hors de combat, qui n’est plus en état de lutter. Combat à outrance, sans merci, à mort.

Combattant, e n. Personne qui prend part à un combat.

Combattif ou combatif, ive adj. Porté à la lutte, agressif : c’est un combattif ou combatif.

Combattivité ou Combativité n. f. Penchant qui porte l’homme à la lutte.

Combattre v. a. Se battre contre : combattre l’ennemi.

Combinable adj. Qui peut se combiner.

Combinaison n. f. Fig. Mesures prises pour assurer le succès d’une entreprise : le hasard déjoue les combinaisons les plus sages.

Combine n. f. Arg. milit. Entente entre poilus. Binaise.

Combiner v. a. Calculer, disposer : combiner un plan.

Commandant n. m. Qui commande : le commandant d’une armée. Chef de bataillon. Officier supérieur qui commande dans une place de guerre. Titre donné à l’officier de marine qui commande en chef un bâtiment, quel que soit son grade.

Commandement n. m. Action de commander. Ordre. Pouvoir, dignité de celui qui commande.

L’Écho du ravin, journal du 41e bataillon de chasseurs, relié par fil barbelé avec les boches, formule ainsi Les dix commandements du poilu :

Mon cher poilu, tu trouveras
Que c’est dur, au commencement.
Tout d’abord, tu t’habitueras
À tirer vite et proprement.
Ta baïonnette fourbiras
Pour qu’elle pique hardiment.
Terrassier, bûcheron seras,
Tailleur, guerrier, pareillement.
Les Boches dégringoleras
Pour le plaisir uniquement !
Certains jours tu te serreras
La ceinture complètement !
Si tu peux tu te laveras
Une fois mensuellement.
Jamais tu ne te laisseras
Aller au découragement.
De temps en temps tu songeras
Que ça se tire doucement.
Et puis, s’il le faut, tu mourras
Pour la France tout simplement.

Commander v. a. Ordonner. Avoir l’autorité sur : commander une armée. Dominer par sa position : le fort commande la ville.

Commandeur n. m. Grade dans un ordre de chevalerie : commandeur de la Légion d’honneur.

Commissaire n. m. Commissaire de la marine, chargé de l’intendance. (Hiérarchie : général, 2 classes ; en chef, 2 classes ; principal ; commissaire, 2 classes. — De vice-amiral à enseigne de 1re classe). Commissaire des vivres, munitionnaire.

Commissariat n. m. Fonctions de commissaire. Bureau d’un commissaire. Corps des commissaires de la marine.

Commodore n. m. Mar. Capitaine de vaisseau dans la marine de guerre britannique.

Communiqué n. m. Renseignement transmis officiellement. Note journalière ou multi-quotidienne publiée par les gouvernements pour indiquer la situation exacte des armées : durant toute la guerre, les communiqués français ont été d’une impeccable bonne foi.

Compagnie n. f. Troupe d’infanterie commandée par un capitaine. Compagnies de discipline, corps stationnés en Afrique, où sont envoyés pour être soumis à un régime sévère les soldats des régiments, qui ont encouru des punitions trop graves et nombreuses.

Concentration n. f. Action de concentrer : la concentration d’une armée. Camps de concentration, camps où l’on a réuni, pour toute la durée des hostilités, les nationaux des pays en guerre avec la France.

Concentrer v. a. Rassembler sur un même point : concentrer des troupes, des indésirables.

Concept n. m. Faculté de concevoir, de préparer : un concept stratégique.

Conflit n. m. Choc, combat : le conflit des armées.

Congé n. m. Permission. Autorisation de partir donnée à un bâtiment. Période de service militaire : faire deux congés. Libération du service militaire.

Congrès n. m. Assemblée de souverains, d’ambassadeurs, pour traiter d’intérêts politiques. En France, sénat et chambre réunis pour nommer le Président de la République, modifier la constitution, etc. : le congrès se réunit au palais de Versailles.

Congressiste n. m. Membre d’un congrès.

Conquérant, e adj. et n. Qui a fait, qui fait de nombreuses conquêtes.

Conquérir v. a. Acquérir par les armes. Fig. Gagner, captiver : conquérir le cœur de ses soldats.

Conquête n. f. Action de conquérir.

Conquis, e adj. Acquis, vaincu. Se conduire comme en pays conquis, sans ménagements.

Conscription n. f. Inscription annuelle sur les rôles militaires pour les jeunes gens qui ont 20 ans révolus.

Conscrit n. m. Inscrit au rôle de la conscription. Soldat nouveau.

Conseil n. m. Avis sur ce qu’il convient de faire : demander, donner des conseils. Réunion de personnes qui délibèrent : tenir conseil. Assemblée de personnes délibérant sur certaines affaires : conseil des généraux. Conseil de guerre, pour l’exercice de la justice militaire, la préparation de certaines opérations stratégiques, etc. Conseil de discipline, tribunal institué pour veiller au maintien de la discipline. Conseil de révision, chargé d’examiner les conscrits, les mobilisables ; cour d’appel militaire. Conseil de réforme, qui examine la validité des cas de réforme militaire ; qui met à la réforme les militaires devenus incapables de servir.

Consul n. m. Agent qui a pour mission de protéger ses compatriotes à l’étranger : le consul reçoit un exequatur du gouvernement auprès de qui il est accrédité. Dans les pays où la KFrance n’a ni ambassadeur, ni chargé d’affaires, les consuls remplissent à l’egard des Français les fonctions de juges en matière civile et commerciale, et d’officier d’état-civil.

Consulat n. m. Charge de consul. Résidence d’un consul : incendier le consulat.

Contingent n. m. Classe de recrutement. Effectifs : les contingents anglais.

Contour n. m. Circuit, enceinte : le contour d’une ville.

Contournable adj. Que l’on peut contourner.

Contourner v. a. Faire le tour de : contourner une montagne.

Contre-amiral n. m. Officier général de la marine, immédiatement au-dessous du vice-amiral. Pl. des contre-amiraux.

Contre-appel n. m. Second appel contrôlant le premier. Pl. des contre-appels.

Contre-approches n. f. pl. Travaux des assiégés allant au-devant de ceux des assiégeants.

Contre attaque n. f. Action d’une troupe qui passe brusquement de la défensive à l’offensive. N. f. pl. Travaux de défense, que des assiégés opposent aux travaux d’attaque des assiégeants.

Contre-batterie n. f. Batterie de canons opposée à une autre.

Contrebattre v. a. Artill. Répondre à une attaque par une autre.

Contre-biais (à) loc. adv. En sens opposé au sens direct.

Contre-bord (à) loc. adv. Mar. En allant à l’opposé l’un de l’autre.

Contre-bordée n. f. Mar. Bordée en sens contraire.

Contrebande n. f. Introduction, vente clandestine de marchandises prohibées. Ces marchandises mêmes : les armes, munitions, charbon, etc., constituent la contrebande de guerre.

Contre-espionnage n. m. Contrôle des espions les uns par les autres. Service qui centralise les renseignements de ce contrôle.

Contre-espionner v. a. Surveiller et détruire la surveillance dont on est l’objet.

Contre-garde n. f. Ouvrage de fortification servant à en protéger un autre.

Contremandement n. m. Révocation d’un ordre donné précédemment.

Contremander v. a. Révoquer un ordre.

Contremarche n. f. Marche d’une armée, en sens contraire à la direction d’abord suivie.

Contre-mine n. f. Mine des assiégés contre les mines des assiégeants.

Contre-miner v. a. Faire une contre-mine.

Contre-mineur n. m. Celui qui travaille à une contre-mine.

Contre-mur n. m. Mur bâti contre un autre pour le fortifier, le conserver.

Contre-murer v. a. Faire un contre-mur.

Contre-offensive n. f. Action d’une troupe qui, repoussée par l’ennemi, se reforme en ordre d’assaut pour revenir à l’attaque.

Contre-opération n. f. Ensemble de manœuvres destinées à contrarier celles de l’ennemi.

Contre-ordre n. m. Révocation d’un ordre.

Contre-ouverture n. f. Ouverture en regard d’une autre.

Contre-pas n. m. invar. Demi-pas rapide, par lequel on se remet au pas.

Contre-torpilleur n. m. Petit bâtiment de guerre, très rapide, destiné à donner la chasse aux torpilleurs. « Quatre contre-torpilleurs boches en ballade ont rencontré par hasard, il y a quelques jours, un croiseur anglais qui les a coulés. » (L’Écho de l’Argonne.)

Contrevallation n. f. Fossé et retranchement autour d’une place qu’on assiège : César entoura Alésia de contrevallations.

Contribution de guerre. Milit. Charge imposée par l’ennemi à un pays occupé : les Boches ont imposé à certaines villes de Belgique de grosses contributions de guerre.

Contrôle. Inspection des services, administrations militaires. Hiérarchie : contrôleurs généraux (généraux de division et généraux de brigade) ; contrôleurs (colonels et lieutenants-colonels) ; adjoints (chefs de bataillon). Pour la marine, mêmes assimilations.

Convalo. Arg. milit. Convalescence.

Convocation n. f. Milit. Action de réunir, de faire assembler sous les drapeaux : convocation de la classe 1916.

Convoi n. m. Cortège funèbre qui accompagne un mort. — Mar. et milit. Flotte marchande avec son escorte. Transport de munitions, de vivres, d’argent, etc., pour un camp, une place assiégée. Train de chemin de fer. Convoi de munitions, etc., suite de caissons transportant des munitions, etc.

Convoiement n. m. Action de convoyer.

Convoyer v. a. Escorter dans un but de protection : convoyer un navire, le trésor militaire.

Convoyeur n. m. Navire qui en escorte un autre. Fonctionnaire qui accompagne un convoi. Adjectiv. : bâtiment convoyeur.

Cordon n. m. Large ruban servant d’insigne à une décoration : le grand cordon de la Légion d’honneur. — Art milit. Suite de postes garnis de troupes, suite d’ouvrages fortifiés.

Corniche n. m. Arg. milit. La classe de préparation à l’École de Saint-Cyr.

Cornichon n. m. Arg. milit. Candidat à Saint-Cyr.

Corps n. m. Régiment, portion d’armée : l’armée française comprend vingt corps d’armée. Corps et biens, les personnes et les propriétés : ce bâtiment s’est perdu corps et bien. Corps morts, grandes ancres munies de chaînes, servant à amarrer les vaisseaux dans les ports. Corps de garde, poste militaire. Loc. adv. Corps à corps, corps contre corps. N. m. : un corps à corps.

Corvée n. f. Dans les régiments, travaux auxquels on astreint à tour de rôle les soldats pour satisfaire aux besoins généraux de l’existence militaire : corvée de vivres, d’eau, de propreté, etc.

Corvette n. f. Bâtiment de guerre ancien, intermédiaire entre la frégate et le brick : il est toujours question de rétablir le grade de capitaine de corvette.

Cosaque n. m. Soldat d’un corps de cavalerie russe, recruté parmi les peuplades du sud-est de la Russie.

Costaud n. m. Arg. milit. Homme redoutable par sa force physique.

Cote n. f. Chiffre destiné à indiquer sur un plan le niveau : la cote 127 a été enlevée par nos vaillantes troupes.

Coton n. m. Arg. milit. Bataille violente. Nous avons eu du coton, nous avons eu du mal à vaincre.

Coup (monter le). Arg. milit. Tromper. V. pr. Se tromper soi-même, s’illusionner.

Coupée n. f. Ouverture pratiquée dans la muraille d’un navire et faisant communiquer l’intérieur avec l’échelle placée à l’extérieur.

Coupole n. f. L’intérieur, la partie concave d’un dôme : une coupole cuirassée.

Tourelle à coupole cuirassée pour deux canons de 150.

Courage n. m. Fermeté en face du péril ; hardiesse, audace : il ne faut pas confondre le courage avec la témérité.

Courageusement adv. Avec courage.

Courageux, euse adj. et n. Qui a du courage.

Couronne n. f. Cercle métallique enserrant certains objets : la couronne d’un cabestan. Ouvrage de fortification, de forme semi-circulaire.

Coursier n. m. Grand et beau cheval de bataille.

Coursive n. f. Passage étroit dans le sens de la longueur d’un navire.

Courtine n. f. Fortif. Mur joignant les flancs de deux bastions.

Couscous ou Couscoussou n. m. Mot arabe. Mets arabe fait de viande hachée et de farine roulées en boulettes et frites dans l’huile.

Couvert, e adj. Milit. Un inférieur est couvert par les ordres qu’il a reçus. Chargé de : arbre couvert de fruits. — Fig. : couvert de honte, d’applaudissements. Vêtu : en hiver, il faut être bien couvert. — Mar. Batterie couverte, comprise entre deux ponts, protégée. Avant-poste couvert, abrité.

Couverte n. f. Couverture de lit de soldat.

Couverture n. f. Protection. Troupes de couverture, troupes de renforcement.

Couvre-nuque n. m. Pièce de toile, de drap, etc., qui s’adapte à un képi, à une casquette, pour préserver le cou et la nuque du soleil ou de la pluie. Pl. des couvre-nuques.

Couvrir v. a. Défendre, protéger : couvrir une place. — Escr. Conserver une garde qui protège. Se ménager une protection.

Crampser v. n. Arg. milit. Mourir.

Cran n. m. Arg. jour. Être à cran, ne pas être à toucher avec des pincettes. Avoir du cran, avoir du nerf, du poil.

Crâne adj. et n. Fier et décidé : air crâne.

Crânement adv. D’une manière crâne.

Crâner v. n. Arg. milit. Poser pour la bravoure exagérée.

Crânerie n. f. Fierté, décision : La crânerie du soldat français.

Crâneur n. m. Arg. milit. Poseur ; Don Quichotte ; Tartarin.

Crapaud n. m. Affût de mortier sans roues. Ce mortier. — Mar. Corps morts d’une mine sous-marine.

Crapouillot n. m. Arg. milit. Obus allemand. Petit obusier de tranchée. Crapaud.

Crapouilloté adj. Arg. milit. Atteint par un crapouillot.

Cravache n. f. Houssine de cuir tressé, dont se servent les cavaliers.

Cravacher v. a. Se servir de la cravache.

Cravate n. f. Morceau d’étoffe qui se noue autour du cou, ou à la hampe d’un drapeau, etc. : la cravate de commandeur de la Légion d’honneur. — Mar. Cordage fort.

Cravater v. a. Arg. milit. Faire commandeur de la Légion d’Honneur.

Crécelle n. f. Arg. milit. Mitrailleuse.

Crèche n. f. Arg. milit. Maison. Retrait pratiqué dans la tranchée, appelé aussi la chambre de repos.

Créneau n. m. Ouverture pour permettre de tirer à couvert.

Crénelé, e adj. Muni de créneaux : tranchée crénelée.

Créneler v. a. Faire des créneaux.

Crénelure n. f. Dentelure faite en créneaux.

Créole adj. et n. Personne de pure race blanche, née aux colonies. Par ext. Les mulâtres.

Crépitation n. f. Bruit d’une flamme vive qui pétille ou du sel jeté sur le feu. Bruit comparable à celui-là : la crépitation de la fusillade.

Crépitement n. m. Action de crépiter.

Crépiter v. n. Produire une crépitation.

Crête n. f. Milit. Parapet d’une fortification. Cime. Levée de terre au bord d’un fossé. — Mar. Sommet frangé d’une lame.

Croisé (feu) n. m. Milit. Qui bat l’ennemi de plusieurs côtés.

Croiser v. a. Milit. Disposer en croix : croiser les épées. Croiser la baïonnette, en présenter la pointe. — Mar. Aller et venir dans les mêmes parages pour y surveiller la navigation.

Croiseur ou Croiseur protégé n. m. Navire rapide, destiné à éclairer les escadres : un croiseur cuirassé.

Croiseur-cuirassé : A, télégraphie sans fil.

Croisière n. f. Mar. Surveillance exercée par les vaisseaux qui croisent : les sous-marins boches ne pouvaient pas toujours tromper les croisières anglaises. Ensemble des navires qui croisent.

Croissant n. m. Étendard des Turcs. — Fig. Empire turc.

Croix n. f. Décoration de divers ordres : la croix de la Légion d’honneur. Croix rouge ou de Genève, croix rouge sur fond blanc indiquant la neutralité des ambulances, en vertu de la convention de Genève ; sociétés des secours aux blessés militaires. Croix verte : société de secours aux blessés militaires. Croix de fer : décoration militaire boche.

Croix de guerre. La croix de guerre a été instituée par la loi du 8 avril 1915, pour commémorer les citations individuelles à l’ordre du jour pour faits de guerre, pendant la campagne de 1914-1916 contre l’Allemagne et ses alliés.

Cette distinction est conférée de plein droit, quelle que soit leur nationalité et sur quelque théâtre de la guerre qu’ils aient accompli l’action d’éclat, aux militaires et marins, aux membres des divers personnels militaires, ainsi qu’aux civils qui ont été l’objet d’une citation à l’ordre des armées de terre et de mer, des corps d’armée, des divisions, des brigades et des régiments ou des unités correspondantes. Les militaires désignés nominativement dans les citations collectives ont droit à la croix de guerre ; celle-ci est en outre décernée à l’unité citée.

1
2
Croix de guerre : 1, avec étoile (citation à l’ordre du régiment, de la brigade, de la division ou du corps d’armée). 2, avec palme (citation à l’ordre de l’armée).

Elle est également attribuée, en même temps que la Légion d’honneur ou la médaille militaire, aux personnes non citées à l’ordre du jour, dont la décoration a été accompagnée, au Journal officiel, de motifs équivalant à une citation à

l’ordre de l’armée pour action d’éclat.

Service de la Croix rouge anglaise sur le front.

Une croix de guerre a été instituée en octobre 1915 pour l'armée belge.

Croquenaud n. m. Arg. milit. Chaussure.

Crosse n. f. Partie inférieure et recourbée du bois du fusil. Crosse d’affût, partie par laquelle l’affût repose sur le sol.

Crosser v. a. Pousser avec une crosse. Traiter durement ou avec mépris.

Croûte n. f. Arg. milit. Cuisine. Endroit où se fait la cuisine. Personnel qui la prépare. Syn. de cuistance et de tambouille.

Cuirasse n. f. Armure d’acier qui recouvre le dos et la poitrine : la cuirasse se compose d’un plastron et d’un dos réunis par des bretelles en cuir.

Cuirassé n. m. Navire de guerre protégé par des plaques métalliques contre les projectiles : un cuirassé d’escadre.

Cuirassement n. m. Action de revêtir d’une cuirasse métallique. Cette cuirasse.

Cuirasser v. a. Revêtir d’une cuirasse.

Cuirassier n. m. Soldat de cavalerie qui porte la cuirasse.

Cuisine n. f. Lieu où l’on apprête les mets. — Milit. L’appareil qui sert à cuir les mets : les cuisines militaires automobiles ont rendu d’inappréciables services.

Cuisiner v. n. Faire la cuisine.

Cuisinier, ère n. Qui fait la cuisine.

Cuistance n. f. Arg. milit. La cuisine militaire. Être de cuistance, être de service à la cuisine.

Cuistancer v. n. Arg. milit. Faire la cuisine.

Cuistancier n. m. Arg. milit. Le cuisinier militaire.

Cuistot ou Cuisteau n. m. Arg. milit. Le cuisinier militaire.

Culasse n. f. Le fond du canon d’une arme à feu : les armes à feu modernes se chargent par la culasse.

Culassement n. m. Action ou manière de culasser une arme à feu.

Culasser v. a. Mettre la culasse à une arme à feu.

Culbuter v. a. Renverser violemment. — Fig. Vaincre : culbuter l’ennemi.

Culot n. m. Fond métallique d’une cartouche, d’un creuset. — Pop. Aplomb.

Culture n. f. V. Kultur.

Cure-dents. Arg. milit. Baïonnette.

Curieux n. m. Arg. milit. Éclaireur, celui qui guette dans les tranchées. — Av. Avion en reconnaissance.

Cuvelage ou Cuvellement n. m. Revêtement en bois de l’intérieur d’un puits de mine.

Cuveler v. a. Faire un cuvelage.

Cuvette n. f. Fig. Mouvement du sol en forme d’entonnoir : Sedan est situé au fond d’une cuvette.

C. V. A. X. Abrév. Convoi auxiliaire.

Cycle n. m. Vélocipède, bicyclette.

Cyclisme n. n. Nom générique de tout ce qui se rapporte aux cycles (vélocipédie).

Cycliste n. m. et adj. Qui pratique le sport vélocipédique. Cycliste militaire ; compagnie cycliste.

Compagnie cycliste.

Czar n. m. V. tsar.

Czaréwitch n. m. V. césarévitch.

Czarien, enne adj. V. tsarien.

Czarine n. f. V. tsarine.