Dictionnaire de théologie catholique/MACRAIOS Serge

Dictionnaire de théologie catholique
Letouzey et Ané (Tome 9.2 : MABILLON - MARLETTAp. 46-47).
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MACRAIOS Serge, philosophe et théologien grec du début du xixe siècle. — Né à Phourna (province d’Eurytanic), il s’appelait en réalité Macres, mais plus tard, on ne sait pour quel motif, il changea son nom patronymique en celui de Macraios. Après avoir achevé ses études élémentaires dans sa patrie, il se rendit à l’Athos pour y suivre à lvthonias les les cours d’Eugène Boulgaris, et, quand ce dernier s’en alla à Constantinople, Macraios ne tarda pas à l’y suivre (1760), et il ne quitta plus dès lors la capitale. Admis d’abord comme professeur à l'École des lettres du patriarcat, il devint en 1778 directeur de l'École de philosophie, et quand, en 1790, cette ins » l.Mlii

MACRAIOS — MACHAI

1504

titution fut supprimée, il revint à l'École des lettres pour y professer jusqu’en 1801, hormis le court intervalle d’un an en 1793-1794. Il mourut en mars 1819 en laissant tous ses manuscrits au Métochion du SaintSépulcre de Constantinople, où il avait habituellement passé les dernières années de sa vie.

Macraios avait fait imprimer de son vivant les ouvrages suivants : 1° TpÔTtaiov èx tvjç £XXa81KÎ)ç 7Tavo7r>i « ç xarà tojv ÔTcaSwv toû Ko7rEpvîxou, in-8o, Vienne, 1797, recueil de trois dialogues contre le système de Copernic, composés à l’occasion de la publication par Panagiotes Kodricas d’une traduction grecque de l’ouvrage de Fontenelle sur la pluralité des mondes ; 2° 'Op0680Çoç ûw.vwS6ç, in-8o, Vienne, 1802, exposé de la philosophie chrétienne en vers imités de Pindare ; 3° 2xa-/uoXoyîa Ypau.u.aTix/ ; xaxà 71àpo80v StaTp16r, ç, in-8o, Venise, 1810, résumé de ses leçons de grammaire ; 4° 'EpaaTrjç aoeptaç Ù7rô twm Gelcov ypacpwv ô8r ( Yoô[i.Evoç, in-8o, Constantinople, 1816, cours de théologie, ou plutôt traité de la sainte Écriture servant d’introduction à la théologie ; 5 0, E7tiTO(XY) Yuaixvjç àxpoâaecoç, in-8o, Venise, 1816, traité de physique en trois livres imité de l’ouvrage analogue de Théophile Korydallée, le restaurateur au xviie siècle de la philosophie d’Aristote chez les grecs modernes ; 6° AiSacxaXîa sùaûvo7rToç TewaStou toû 2/o ?, aptou Yj v6(j(.oç eùaYYEXixàç êv imTOifi aaçcôç xai eùX7)71TCûi ; èxteŒÎç, in-4o, Constantinople, 1806, traité fort intéressant de Scholarios publié pour la première fois dans la langue originale par Macraios et suivi de la dissertation du même Scholarios sur les péchés mortels et véniels.

Parmi les ouvrages posthumes de Macraios, il nous faut citer, à cause de leur importance, sinon de leur impartialité, les 'Tuojj.vrjii.aTa èxx)a ; ai, aa-n.xr ; Ç îaTopîaç (1750-1800), édités par C. Sathas dans sa Msaaicovixrj BiêXioGYjxr), Venise, 1872, t. iii, p. 201-419, avec une introduction, p. oa'-7re', quelques documents inédits, p. pY'-p6', et un recueil d'épigrammes, p. pô'-ptY’Notre auteur y comble ses protecteurs d'éloges le plus souvent immérités, tandis qu’il déverse sa bile contre ceux dont il n’avait pas réussi à capter les faveurs. En dépit de ses défauts, l'œuvre restera, car l'époque dont elle traite est d’une lamentable indigence en documents de valeur.

f L. Petit.