Dictionnaire de théologie catholique/MACAIRE LE HIÉROMOINE

Dictionnaire de théologie catholique
Letouzey et Ané (Tome 9.2 : MABILLON - MARLETTAp. 23).

7. M ACAi Ft £[LE H iÉROMO I N E , canoniste grec que l’on a souvent identifié avec Macaire Chrysoképhalos, voir ci-dessus, mais qui en est très probablement distinct. Notons toutefois son goût pour les trimètres iambiques soit en. tête soit à la fin de sa compilation, genre qui rappelle assez bien celui du métropolitain de Philadelphie.

Macaire le canoniste ne saurait être postérieur au xve siècle, car le plus ancien manuscrit que l’on connaisse de son ouvrage est du xve siècle, au témoignage d’un bon paléographe, Ed. Gollob, Verzeichnis der griechischen Handschriften in Œsterreich ausserhalb IV zens, Vienne, 1903, p. 75. Ce codex est en parchemin, hormis les feuillets du début et de la fin, et c’est une particularité dont il faut tenir compte dans l’estimation de l'âge d’un manuscrit. Il est conservé dans la bibliothèque du château princier de Nikolsburg, sous la cote I. 136. En voici le titre : 2ùvTay(i.a èv e7n.T0u.cp tôjv èjj.71 : epi£'.Xrju, [J.évcùv àrracrcûv CxoGécrecov toïç Gstotç xal iepoîç xavôat.' tcov^GIv ts àu, a xal auvTeOèv tcL èv iepou-ovâ/oiç èXa/ia-rco Maxapîco. Inc. 'Iaxéov coç ô (iiv. Il comprend 236 chapitres, dont le premier traite de la foi orthodoxe, et le dernier, de la fête de Pâques. C’est un remaniement du manuel canonique de Matthieu Blastarès, dont le titre même est conservé. Toutefois, au lieu de laisser les canons dans l’ordre alphabétique qu’ils occupent chez son modèle, Macaire les dispose ici dans l’ordre logique, mais en ayant soin de rappeler par un mot mis en marge, le plus souvent en abrégé, sous quelle fiche on retrouve chaque passage dans Blastarès. Telle est du moins la physionomie du ms. de Nikolsburg. Mais comme il est arrivé pour tous les manuels de ce genre, bien des modifications ou mutilations lui ont

été infligées par les compilateurs postérieurs. Ainsi, dans la plupart des mss. qui nous ont conservé son œuvre, on ne compte plus que 231 chapitres, le premier sur les renégats, et le dernier sur les conditions requises chez ceux qui se présentent aux ordres sacrés. Tels sont les mss. K. Il de Lavra et 293 de Dochiar au mont Alhos, ainsi que le Vaticanus Borgianus gr. 13(olimL. VI, H). Même dans l’intitulé de l’ouvrage, la différence est telle, que l’on peut se demander s’il ne s’agit pas de deux manuels distincts. La question ne pourrait être tranchée que par une publication intégrale. Voir l’analyse et une partie de la préface du ms. de Lavra, dans B. Bénéévir, Sotices sur les mss. canoniques grecs consentes à Valopédi et à la luuir de S. Athanasè l’Alhonite. Supplément au t. xi des Chroniques byzantines, Saint-Pétersbourg, 1904, p. 65-07 et 98, 99 (en russe). Dans le Borgianus 13, le manuel de Macaire est suivi de trois autres traités canoniques du même genre, que l’on trouve souvent à part dans les mss.- Il est probable que Macaire est resté totalement étranger à leur compilation ; celle-ci varie d’ailleurs souvent : il y a presque autant de textes distincts qu’il y a de manuscrits différents.

Oudin, Scriptores ecclesiastici, t. iii, p. 609, assure que VExpositio canonum de.Macaire est conservée en Angleterre ; nous ne sommes pas en mesure de dire où. Allatius en cite un passage, tiré du chapitre 104, dans sa dissertation De Synconum scriptis, p. 35, P. G., t. exiv, col. 30.

1 L Petit