Dictionnaire de théologie catholique/CLÉOBIUS

Dictionnaire de théologie catholique
Texte établi par Alfred Vacant et Eugène MangenotLetouzey et Ané (Tome 3.1 : CLARKE - CONSTANTINOPLEp. 120).

CLÉOBIUS, K/Eoôto ;, gnostique de la première moitié’du iie siècle. Saint [renée ne compte pas ce personnage parmi les gnosliques qu’il combat ; et c’est poui cela, s.nh doute, que ni Tertullien ni l’auteur des l’iulosophoumena, qui en dépendent, n’en parlent pas davantage. En revanche, il en es ! question dans un fragment d’Hégésippe, conservé par Eusèbe, II. /.’.. iv, 22, /’. G., t. xx, col. 380. Hégésippe range, en effet, parmi les hérésies juives des premiers temps du christianisme

Celle des « l.i.l Simon et

Do ithée. D’autre part, l’auteur des Constitution* ni toliques, mettant a profit le r. cil des CUmentù relations qui existaient entre Simon et U i i léobiens comme discipli s de Dosithi "i M. ! ’G i i. col. 92t. Il remarque en outn Simon, Cléobius et leurs partisans ont fabriqué de nombreux apocryphes, ii, 16, col. 949.

L’interpolateur des lettres de saint Ignace énun comme les Constitutions apostoliques, i miers gnostieræc ; mais il > glisse le nom de Théodole, auquel il joint celui de Cléobulos. A’< Trait., i Funk, Patres apostolici, Tubingue, 1901, t. ji, j Lightfoot, The apostolic Fathers, Londn rt. II,

t. ii, sect. n. p. 746. i I uyi /, est-il dit, Simon, M< die. Basilide et toute leur s.’quel ! laites… Fuyez aussi les successeurs de ces im l lui, dote et Cléobule. »

Faut-il identifler ce Cléobule avec Cléobius ? I d a pies saint Épiphane, qui n’hésite pas à voir ce Cléobule dans le Cléobios d’Hégésippe et lui attribui mêmes opinions que celles de Théodote. Il le i parmi les hérétiques qui prétendaient que Jésus-Chri-t n’avait été qu’un homme. User., i.i, 0. 1’. G., t. xli, col. 897. Si l’identification, proposée par Kpiphane, provient de la connaissance du pseudo-Ignace, ce serait là la plus ancienne attestation de l’existence des lettres interpolées de l’évêque d’Ântioche.

Au ve siècle, Théodorct ne fait que reproduire II sippe : il cite Cléobios, Hær. / « ’;., n.prol.. AG’., t.L..iii, col. 388 ; il appelle sa secte, la secledes cléobanii i, 1, col. 345. Enfin on trouve le nom de ce gnostique sous la forme de Cléonius dans l’auteur de l’Opus imperfectum sur saint Matthieu, bomil. xlviii, n. 5, P. G., t. lvi, col. 901, mis probablement pour Cléoius. KXertôto(, selon la conjecture de Cotelier. P. G., t. i, col. 9-23, note.

A ne retenir que l’information d’Hégésippe et Constitutions apostoliques, on voit que Cléobius a formé une secte plus ou moins apparentée avec les si tiques, sorties du judaïsme, qu il a été en relation avec Simon et Dosithée, et c’est tout ce que l’on en peut dire. La pseudo-épître des Corinthiens à saint Paul le montre se rendant à Corinthe avec Simon pour y détruire la foi des fidèles. Cf. Rink, Dos i hreiben der K

ther an Paulus, p. 228.

Smith et W’ace, Dictionnn/ of Christian biograpliy. Londres, 1877, t. i. p. 578 ; U. Chevalier, Répertoire. Bio-bibliugro, 2’édit., t. i, cul.’J56 ; TopoJnbliographie, p. 729.

G. Bareille.