Dictionnaire de théologie catholique/CAMPANELLA Thomas

Dictionnaire de théologie catholique
Texte établi par Alfred Vacant et Eugène MangenotLetouzey et Ané (Tome 2.2 : CAJETAN - CISTERCIENSp. 65-67).

CAMPANELLA Thomas. -
I. Vie. II. Écrits. III. Doctrines.

I. Vie.

Campanella naquit à Stilo, en Calabre, le 5 septembre 1568. Il reçut au baptême le nom de Jean Dominique, et celui de Thomas quand, vers l’âge de 14 ans, il entra dans l’ordre des frères prêcheurs. Novice et étudiant dans divers couvents de sa province, spécialement à Nicastro et à Cosenza, il donna des signes de la précocité de son intelligence, en même temps que de l’indépendance de son caractère et de son esprit. En 1590, il est à Naples, où il publie, à l’âge de 22 ans, son premier ouvrage, Philosophia sensibus demonstrata, un manifeste en faveur de la philosophie naturaliste de son compatriote Bernardino Telesio. Nous le trouvons à Rome en 1591-1592, puis à l’université de Padoue du mois d’octobre 1592 jusque vers la fin de 1594. La hardiesse de ses idées lui crée de graves difficultés, qui le mènent à Rome devant le Saint-Office, où il est retenu jusqu’au mois de novembre 1597, étant alors absous. Il rentre en Calabre et habite le couvent de Stilo. A la fin du mois d’août 1599, une conspiration contre le gouvernement espagnol est découverte. Campanella est arrêté, le 6 septembre, et est considéré comme le chef de la conjuration. Un procès commence en Calabre contre les inculpés ecclésiastiques et laïques, et est repris à Naples. Campanella est accusé d’avoir voulu renverser la domination espagnole pour lui substituer le régime républicain. Divers chefs d’accusation d’hérésie sont en outre articulés contre lui. Un procès ecclésiastique et politique est conduit simultanément contre Campanella, mais le premier domine le second. Le 8 janvier 1603, il est condamné, au nom du Saint-Office, à la prison perpétuelle. Il est laissé dans les prisons de Naples jusqu’au mois de mai 1626, où il est élargi, mais pour être bientôt transporté à Rome, et remis entre les mains du Saint-Office. Le 6 avril 1629, il est rendu à la liberté. Une nouvelle conjuration ayant éclaté en Calabre, conduite par un disciple de Campanella, Thomas Pignatelli, l’ambassadeur de France à Rome, le marquis de Noailles, et le cardinal Barberini font partir Campanella pour la France, le 8 septembre 1631, afin de le soustraire à de nouvelles difficultés. Il habite à Paris le couvent dominicain de Saint-Honoré, demeure au service de Richelieu et du roi de France dont il reçoit une pension, ainsi que du pape. Il meurt le 21 mai 1639.

II. Écrits.

L’activité littéraire de Campanella a été considérable. Il avait composé des vers dès l’âge de 12 ans et publia, à 22 ans, son premier ouvrage philosophique. Il ne cessa d’écrire au milieu des agitations de sa vie, et pendant ses emprisonnements où on lui laissa une liberté relative. Un assez grand nombre de ses écrits sont restés inédits, soit pour avoir été confiés à des amis négligents, soit pour avoir été confisqués par le Saint-Office, soit pour d’autres causes. On a surtout édité do notre temps des écrits politiques et des lettres de Campanella. Il existe encore des ouvrages importants à l’état manuscrit.

Campanella avait lui-même communiqué à quelques-uns de ses amis des catalogues de ses œuvres. Jacques Gaflarel eu publia un sous ce titre : Th. Campanella de reformationc scientiarum index, Venise, L633 ; et Gabriel Naudé, un autre : Th. Campanella de libris propriis et recta ralione ttudendi syntagma, Paris, 1642. Ce dernier a été réédité plusieurs fois : Amsterdam, 1645, dans A. Grotii et aliorum dissertationes de êtudiis instit uendis ; Leyde, 1696, par Th. Crentus ; F. Malfitani, Th. Campanella de libris propriis et recta ralione studendi syntagma, con un discorso preliminare sulla vitue suite dottrine di Campanella,

Potenza, 1887. Campanella a lui-même dressé un autre catalogue de ses œuvres en vue d’une édition distribuée en dix volumes, mais qui ne fut que partiellement réalisée (Ralionalis philosophia pars quarta, Paris, 1638, p. 259, reproduit par d’Ancona, t. i, p. cccxxxvi). Quétif-Echard ont aussi élaboré de bons catalogues, bien qu’incomplets. Berti donne une suite de 88 écrits tant imprimés que manuscrits. Lettere inédite, p. 71-83. Enfin Amabile, dans ses deux importants ouvrages sur Campanella, fournit divers détails sur le nombre, la date et la nature des compositions de ce philosophe.

Nous signalerons seulement ici les œuvres philosophiques les plus importantes, et celles qui ont trait à la théologie. 1° Philosophia sensibus demonslrata, adversus eos, qui proprio arbitratu, non autem sensata duce natura, philosophati sunt, in-4°, Naples, 1591 ; 2° Prodromus philosophia instaurandæ, in-4°, Francfort, 1617 ; 3° Philosophise rationalis partes quinque, videlicet : Grammatica, dialectica, rhetorica, poetica, historiographia, Operum, t. i, in-4°, Paris, 1538 ; 4° Realis philosophia epilogisticse partes quatuor, hoc est, de rerum natura, hominum moribus, politica (cui Civitas solis jinicta est) et œconomica, in-4°, Francfort, 1623 ; 5° Disputationum in quatuor partes sua philosophia realis, Operum, t. ii, in-fol., Paris, 1637 ; 6° Medicinalium juxta propria principia libri septem, in-4°, Lyon, 1635 ; 7° Astrologicorum libri sex ; de siderali fato vitando, in-4°, Lyon, 1629 (aussi avec la date 1630) ; Francfort, 1630 ; 8° De sensu rerum et magia, in-4°, Francfort, 1620 ; Paris, 1637, suivi de : 9° Defensio libri sui de sensu rerum ; 10° Universalis philosophia seu melaphysicarum rerum juxta propria dogmata libri XV11I, t. iv, Operum, in-fol., Paris, 1638 ; 11° Civitas solis, pnetica idea Reipublica philosophica, Utrecht, 1643, trad. italienne, in-16, Lugano, 1850, et dans Ancona ; trad. française, dans Colet ; 12° Monarchia Messia, compendium in quo, per philosophiam divinam et humanam, demonstrantur jura summi pontifiais super universum orbem, in-4°, Jesi, 1633 ; 13° Délia libertée délia f élire suggettione allô stato ecclesiastico, in-4°, Jesi, 1633 ; 14° De monarchia hispanica discursus, in-24, Amsterdam, 1640 ; souvent réimprimé ; dernière édition, Berlin, 1840 ; 15° Apologia pro Galileo mathemalico Florentino, ubi dùquiritur, utrum ratio philosophandi, quam Galileus célébrât, faveat Scripluris, an adversetur, in-4°, Francfort, 1622, et dans le t. v des œuvres de Galilée, « ’dit. Alberi, Florence, 1853 ; 16° Scella d’alcune poésie filosofiche, in-4°, s. 1. [1622] ; 17° Poésie filosofiche, édit. G. G. Orelli, in-8°, Lugano, 1834, réédition dans d’Ancona. Un grand nombre d’autres poésies dans Amabile, Fra T. Campanella, la sua congiura, t. iii, et corrections des anciennes dans Amabile, Il codice, etc. ; 18° les lettres de Campanella se trouvenl dans les publications citées plus bas de Baldacchini, d’Ancona, Centofanti, Berti et Amabile ; 19° Atheismus triumphatus, seu reductio ail religionem per scientiarum veritates, in-4°, Rome, 1(531 ; Paris, 1(53(5, suivi de : 20° Disputatio contra murmurantes citra et ultra montes, in huilas SS. Pontificum Si.rti V et Urbani VIII adversus judidarios éditas ; 21° De gentilismo non relinendo (réédité, în-8°, Paris, 1693) ; 22° De pradestinatione, electione, reprobatione et auxiliis divinagratiæento thomisticus ; 23° les écri t s théologiques de Campanella sont restés inédits, et sitrouvent, linéiques autres, aux archives générales « les dominicains, à Rome.

III. Doctrines.

Campanella occupe une place importante dans l’histoire de la philosophie de la lienaissance. On tendait jadis à amoindrir son rôle, aujourd’hui on l’exagère peut-être ; mais l’exagération, il est vrai, porte sur toute une catégorie de penseurs de

celle époque, à mon avis 1res célèbl

II y a peu à dire sur Campanella l cm. un. Il con l] O

, la hâte et t ujouradans la fièvre ; sa borne est rude

et négligée ; il n’; i pas le sens de l’art. Par contre il est mreus el énerf ique, i mule quelque fois en des traita pénétrants ; et set | nies phi losophiques pour le fond, renferment des mots de génie. L’étendue de ses connaissances es) énorme, mais elle est chaotique, comme chez beaucoup de ses contemporains. Il a abordé tous les domaines de la philosophie et de la science, sauf les mathématiques.

Quoi qu’il ait pu en penser lui-même, Campanella n’a pas créé de système philosophique original. Sa philosophie est composite, et, sous des noms nouveaux, on retrouve des idées et des théories déjà vues. Il se réclame souvent de saint Thomas, mais quelquefois bien à tort. Sa foi tenace dans l’astrologie, qu’on retrouve chez la plupart des hommes de la Renaissance, est une des faiblesses de son esprit. Ses idées et ses écrits politiques ont plus spécialement arrêté l’attention des écrivains modernes ; et peut-être cette partie de son œuvre est-elle la plus personnelle et la plus neuve. Il est vrai que sur ce terrain on se trouve en présence d’un grave problème, déjà longuement débattu, mais non encore élucidé. Les uns croient à la réalité de sa conspiration et à ses projets de république universelle dont la Cité du soleil aurait été le code social. D’autres, en acceptant le jugement rétrospectif de Campanella lui-même, voient dans ses tribulations la conséquence de son caractère .aventureux et de ses idées novatrices ; et, pour eux, la Cité du soleil, comme l’Utopie de Thomas Moore, n’est qu’une fiction philosophique. Les deux points de vue ne manquent d’ailleurs pas de vraisemblance.

Mais là où Campanella se place au premier rang, c’est dans le mouvement qui a ramené à l’étude des sciences de la nature. Campanella a le culte passionné de l’observation et de l’expérience. Il ne veut d’autre base à la philosophie que la connaissance du monde, qu’il appelle le livre de Dieu. Il a, comme beaucoup de ses contemporains, des illusions sur ce que peut la science en face de l’univers ; mais il n’en a pas moins dépensé son activité et ses forces à créer le grand courant qui a abouti à nos connaissances modernes du cosmos et de l’ordre social. Dans ce domaine, on doit rappeler sa défense énergique de Galilée, parce que, au dire d’Amabile, le grand historien de Campanella, elle fut la meilleure, et qu’elle contient, de fait, des vues d’une rare pénétration et d’une grande justesse.

A son culte passionné de la nature, Campanella a joint une antipathie égale contre les doctrines d’Aristote. Pour lui le péripatétisme, c’est ce qui cache la vérité à l’esprit humain, et personne ne s’est employé plus que lui à renverser la philosophie régnante dans les écoles. A ce titre, Campanella est encore un homme de la Renaissance ; mais sa passion contre Aristote est injuste et peu clairvoyante, car nul n’a le droit d’ignorer qu’aucun penseur de l’antiquité n’avait proclamé plus haut que le fondateur du Lycée le principe de l’expérimentation comme base des connaissances humaines, et n’avait fait autant que lui pour la création des sciences naturelle-. Rectifier les idées erronées d’Aristote, en maintenant l’observation et l’expérience à la hase de l’étude de la nature, c’était demeurer fidèle à sa méthode et continuer sa pensée.

Campanella s’est efforcé d’appliquer à la théologie ses idées réformatrices. Cette Bcience doil s’établir, d’après lui, selon le livre des Écritures et le livre de la nature, les deux livres de Dieu. Sun essai de théologie d’après les sciences n’a pas vu le.jour, bien qu’il soit écrit, en partie du moins. Toutefois il a publié son manifeste dans le De gentilismo non retinetldo, où il s’etloive de

dégager la théologie de la philosophie païenne, surtout de celle d’Aristote. L’Atheitmua triumphatut est une apologétique conçue Belon ses idées, en viie des besoins

religieux Bpéciaux à son temps. Elle a un cachet d’un

modernisme et marque une étape dans l’histoire de l’apologétique. Enfin, Campanella a écrit un ouvi sur la prédestination et les questions connexes. Cet écrit e-t né a l’occasion di : ionDeauxiliU. Cam panella prend position entre le thomisme 1 1 le molinisme. Il rejette la prédestination ante / rita

ci les prédéterminations du premier ainsi que la science moyenne du second. Pour lui. Dieu veut sauver tous les hommes. Il donne à chacun une grâce ou secours commun que la volonté rend efficace ou non par l’usage du libre arbitre. Quant à la manière de sauvegarder la science divine à l’égard de faits singuliers contingi qui ne trouvent d’aucune façon en Dieu leur racine, il croit y donner une satisfaction suffisante par sa théorie de la présencialité des choses dans l’éternité dhine, pour laquelle tout est présent. Campanella n’a oublié qu’une chose, toute capitale qu’elle est : c’est d’établir que les choses peuvent être présentes à Dieu autrement que par le moyen de la causalité, en vertu de laquelle la cause première produit, et par suite détermine, tout ce qui a raison de cause seconde.

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Campanella, saggio critico. in-S Ven S. Arabia,

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i Unablle, Pcodice dette htterc dei Campanella nella bibtioteca nationales il libro délie poésie dello Squilla >ietta biblioleca de’P/'. Crrolami in Napoli, in-s, -. ld.,

Fra Tommaso Campanella. Isi sua congiura,

ss-ie la sua pa ::m. 8 in-S Naples. 1882 ; P. Pozza, / a Tommaso CampaneUa patriota, porta, giudl colonel secolodccimo nono. in-8 -. Lonl, l.’andata

di fra Tommaso Campanella a Roma dopo ta lunga prigionia M NapoU, in-8 -. Naples. 1886 : Id. Fra Tomm

>, , lla ne’rastelli, li NapOtt, lit Homa ed in Porigi.i m-s -. 1^s7 ;

ki. /Vu Tommaso Pignatelli, la sua congiurae lasuamorta, -1447

CAMPANELLA — CAMPION

1448

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P. Mandonnet.