Dictionnaire de théologie catholique/Antipater de Bostra

S. Vailhé
Texte établi par Alfred Vacant et Eugène MangenotLetouzey et Ané (Tome 1.1 : AARON — APOLLINAIREp. 738).

ANTIPATER DE BOSTRA. Antipater, évêque de Bostra en Arabie, vivait en 458 ; il était lié d’amitié avec saint Euthyme († 473), qui lui députa sur la fin de sa vie un de ses disciples. Sa sainteté l’a fait inscrire dans le Ménologe grec, à la date du 13 juin. Compté par l’empereur Léon Ier au nombre des principaux évêques, cité par saint Maxime et saint André de Crète, Antipater fut, au VIIe concile général, rangé parmi les sommités ecclésiastiques. Il avait dans un grand ouvrage réfuté l’Apologie d’Origène, écrite par Pamphile et Eusèbe de Césarée ; vers l’an 540, l’higoumène Gélase fit lire quelques extraits de cette Ἀντίῤῥησις pour s’opposer aux intempéries de langage des moines sabaïtes. De cet ouvrage aujourd’hui perdu il ne reste plus que des fragments dans les Actes du VIIe concile, Hardouin, t. iv, col. 304, dans les Parallèles de saint Jean Damascène et dans le cardinal Mai. Nova Patrum bibliotheca, t. vii, p. 208. Antipater écrivit encore un traité contre les apollinaristes, dont on possède quelques lignes seulement, ainsi qu’un grand nombre d’homélies. Un fragment de son homélie sur la femme adultère se trouve dans les actes du VIIe concile. Hardouin, t. iv, col. 169. Deux autres homélies sont publiées en tout ou en partie dans Migne, P. G., t. lxxxv, col. 1763-1796 ; l’une a pour titre : « Saint Jean-Baptiste, le silence de Zacharie et le salut des saintes femmes, » elle appartient sûrement à un écrivain postérieur ; l’autre, concernant l’annonciation de Marie, présente plus de caractères d’authenticité, bien qu’elle ne soit pas absolument garantie. S. Vailhé.