Dictionnaire de théologie catholique/AUGUSTIN (Saint) . IV. Autorité de Saint Augustin

Dictionnaire de théologie catholique
Texte établi par Alfred Vacant et Eugène MangenotLetouzey et Ané (Tome 1.2 : APOLINAIRE - AZZONIp. 485-490).

Il jli-e : non- ; -upp

le pôle i pari du grand doi ti ur dans l’I glise et surtoul les approbations exceptionnelles que le - uni siège a prodiguées ô d ciali ment dans les probl de la emblent avoir imisti set écrits d’une autorité officielle dont il est important de déterminer le sens et la portée.

I. DO(’IftfJN TS OPl ICI1 I - l i IBLI88 l / L’AUTORITÉ DJS

sainj ^UGVSTIK. - l Lettre de s, nui Célestin laua évëqucs des Gaules (431). — I. L’occasion de cette lettre est indiquée par Célestin : Prosper et Hilaire, ces deux laïques dont il loue le zèle (les mêmes qui avaient informé l’évêque d’Hipponede l’opposition semipélagienne

à sa doctrine) sont venus à Ro et informent le pape

du trouble jeté dans les ànirs par dus prêtres présomptueux qui soulèvent de téméraires problèmes, indiaciplinatas qusestiones vocantes m médium. Dans une lettre remise à Prosper el à Hilaire pour les évéques gaulois, le pape les presse d’imposer silence à ces prêtres qui attaquent des maîtres dont ils n’ont pas même été les disciples. Le silence îles évéques resseml lerail à une connivence. Donc désunit, si ita res est, incessen vitas vetustatem, etc. (paroles que Vincent de Lérins essaie d’accaparer à son profit, dan s -on Commonitorium, 1. II, 32, /’L., t. L, col. 684). Il est clair qu’il s’agit d’Augustin que l’on poursuit même après sa mort. Le pape le montre clairement par l’éloge suivant qui va devenir la grande loi du respect dû à l’évêque d’Hippon. mais loi tempérée par les réserves ajoutées dans un document qui accompagne la lettre, et dont il va être question.

2. Voici le texte d’après Mansi, Amplissinta coll. coneil. , t. iv, col. i.V>, 162 ; cf. Jaffé, n. 381 ; /’. L., dans l’appendice du t. xi.v. col. 17.V>, et t. i.. col. 528 ; Denzinger, Enchiridion, n. 8fi, 97.

a) Éloge d’Augustin dans in lettre de Célestin.

Augustinum, sanctte recordavugustin dont la vie et les

bonis virum, pro vita sua atque mérites sont restés i a sainte mé meritis in nostra communione semper habuimus, nec unquam hune simstra ? suspiarnis saltem rumor aspersit : quem tanUe scientiae olim fuisse meminiums ut intermagisl timi S eliain auto a meis per decessoribus haberetur. Bene ergo de eoomnes in commune senserunt, utpote qui utique cunctis et amori fuerit et honori. l’iule resistatur talibus quus mate crescere videinus. ..

moire, a toujours été en communion avec DOUS ; jamais l’ombre même d’un fâcheux soupçon ne l’a effleuré : si

dus en gardons le

nir, que ni

[’ont même toujours mis

au ran

eu général l’oi D haute

estime, comme un bi mine uniiré d’affection et d’honneur. Réprimez donc les mem es de ces bi mmes que cr< itre dans le mal.

b) Restriction dans les capiti la qui accompagnent la

lettre.

Quant aux question !

les et plus ardui

soulèvent a s contn i

questions amplement di

p< i par les éci ains qui ont

bl l’tiques, nous n’avei d’en faire peu de cas. In. m

ne croyons pas non plut i saire d’en imposer la solution.

i N’t. : pi ur la gi.’< « de i lit ii, i de de qui i’i

lit, il suli.i.1 - en tenir a tl me que, m [i n les I

i p cédantes, nou

les écrits du rte que i

la t i catholique ci n a en opposition avec ces déus doctrinales.

Dans les anciennes citations de ce texte par les théo Pronindioresverodifflc que parteincurrentium quae.1. quas latins pert i actarunt qui btereticis restiti sicni non audemus contemnere, ita non m us ad sU’uere ; quia ad conOtendum gratiam l>ei, cujus operi ac di-I n itioninihilpenitui ubtrabendum est, Bâtis BufOcere credimus, quidquid secundum prav dictas régulas apostolicæ Bedis uns bci i] ta docuei uut : ni prorsus non opinemur cath quod apparueril præfixie tendis’rium.

n-, Viva. 7 17//, prop. XXX,

on lit. api i t, les mol l alii.

(. est ui qui a glissé danle U

tu et autorité des < u-ut la. On ne saurait avoir di doute Bur l’authenticil de la letti aquitaine danson /

C. XXI, ii. 58, /’. /.., t. XI.. Col. I unie dans

ces mots qui en indiquent la port

m ii, t, n ( ;, it :, n* i ttis, / Auguslini teripta reprehendunt, adenipta liber tas, quando consu (allusion à la démarche de Prospei et d Hilain rum gui erranlibus displicebant pietate laudata t quid oporteret de eorum auctoritate tentiri, sanct stavil eloquio… Et il cite tout li tin. Mais don viennent les dix capitula (mal divis onze danleanciennes éditions, < l. Encliiridion de Denzinger, n. 87-87 qui suivent la formule finale d lettre et ont eux-mêmes un préambule spécial ? L’orif en est incertaine. Sans doute Baronius, Suarez, sirmond tabli depuis longtemps que les capitula ne font point partie de la lettre de Célestin, et ne sont point de ce pape : lien dans la lettre ne les annoi i tout

les formules employées au sujet des décisions c dénies des papes ne sont point celles qu’i i un pontife romain parlant de ses piplus, ils sont postérieurs à la lettre de Célestin, puisque Prosper dans le passage cité n’lait aucune allusion, et reconnaît que li igiens sont encore ex

Bien que Vasquez, Petau, et récemment Hergenri I h’ircliengesch., t. n. n. 123, trad. franc, p. 194, et Faure ai.nt cru encore à l’authenticité, le débat semble tranché. Mais quel est le compilateur’.' Fst-ce saint Léon, encore diacre, comme le voulait Paschase Quesnel, où plutôt comme l’affirme dom Coustant, saint Prosper lui-m qui, pour mettre un terme à l’opposition contre les derniers ouvrages de saint Augustin, aurait rédigé cette liste de propositions en priant le pape saint Sixte III 440) de l’approuver’.'

Mais, quel qu’en soit l’auteur, l’autorité n’en est point contestée. Os capitula ont toujoui s, au

moins depuis le vp siècle, comme un document exprimant officiellement la foi de l’Église. Le pape -aint llormisdas y fait allusion dans sa lettre du 13 août 510à l’évêque Possessor comme à une expression foi catholique : in scrinii

tnln continenlur… /’. /… t. x. col. 1777. A la même époque, en 520, le diacre Pierre et ses compagnons, écrivant aux évéques africains exilés en Sardaigne, les alléguaient comme la lettre même de Célestin. Epist. Pétri diac., c. vii, n. 7. /’. /.., t. xtv. col. 177(i capitula ont été joints à la lettre de G lestin dans toutes les collections de documents officiels et ijisa se, le apostolica volente et probante, disent les bénédictins éditeurs des lettres de Célestin. /’. /… 1. 1., col., VJ7. Sa De gratin, proie". VI. c. i. n. 12, t. vii, p.’277, ajoute avec raison que ces capitula sont en grande parti

its des conciles d’Afrique ou di os pontifi cales contre les pélagiens.

. Le pape muni Gélose 1 dans sa lettre aux évéques du Picenum (i « novembre 18 une

réfutation du pélagianisme, blâme énergiquement, entre autres abus, |, , négligence des évéques a réprimer les attaques des semipélagiens contre saint Jérôme et saint Augustin : Ad h ne majussœli saccrescit, utsubconspectu et prasentia tacerdotum, beatse menwrim Bieronynum atque Augustinum m 1 1 siasticori m i t - rno i, t m. mutca moritura, sicut scriptum est Eccli exterminons Oleum suavitatis, lâcerare contendi Mansi, t. vin. col. 29 ; /’. /… t. i ix. col. 1° » : t col. 1771 ; lliiel. Epis t. ;.t. i. p. 325 ; Jailé,

n. 621.

3° Lettre du pajie *auit Uortnisdasà l’évêque africain

Possessor (13 août 520). Voir le texte du document dans Mansi, t. viii, col. 498-500 ; P. L., t. lxiii, col. 490-493, abrégé dans t. xlv, col. 1778 ; Thiel, p. 926 ; Jaffé, n. 850. Possessor, évêque réfugié à Constantinople, trouvant autour de lui les esprits troublés et agités par les écrits de Fauste de Riez, consulte le pape sur ce sujet ; lettre reçue par le pape le 18 juillet 520 : texte dans Mansi, t. viii, col. 497 ; P. L., t. xlv, col. 1776. Hormisdas répondit : a) sur la question spéciale relative à Fauste, que les ouvrages de cet écrivain n’ont pas d’autorité dans l’Église, ou selon la formule usitée neque illum recipi : c’est une allusion au décret dit gélasien qui dans la Ve partie (d’origine incertaine, cf. Bardenhewer, Patrologie, trad. franc., t. iii, p. 142 ; 2e édit. allem., 1901, p. 548) range les écrits de Fauste parmi les apocryphes, (livres ou hérétiques ou suspects). P. L., t. lix, col. 164.

— b) Sur la question générale de la grâce, il renvoie à Augustin, aux capitula et à saint Paul en ces termes, P. L., t. lxiii, col. 493 :

De arbitrio tamen libero et On peut sans doute savoir la

gratia Dei, quod romana (hoc doctrine qu’enseigne l’Eglise est catholica) sequatur et asseromaine, c’est-à-dire l’Église veret Ecclesia, licet in variis catholique, sur le libre arbitre libris beati Augustini, et et la grâce de Dieu, dans les maxime ad Hitarium et divers ouvrages du bienheu-Prosperum, possit cognosci, reux Augustin, principalement tamen in scriniis ecclesiasticis dans ceux qu’il a adressés à ezpressa capitula continentur, Prosper et à Hilaire ; mais elle çpise, si tilii desunt et necessaria est formulée dans des capitula creditis, destinabimus ; quanconservés dans les archives de quam qui diligenter Apostoli l’Église, que nous vous cnverdicta considérât, quid sequi rons, si vous ne les avez déjà debeat evidenter cognoscat. et les jugez nécessaires ; d’ail leurs celui qui examinera avec

attention les paroles de l’Apô tre, verra avec évidence ce

qu’il doit croire.

Deux observations sur ce texte important : a) Le pape n’affirme point qu’il soit facile de trancher les questions de la grâce avec les seules œuvres de saint Augustin, ni qu’il suffise de se borner à les consulter. S’il fallait tout décider par les écrits d’Augustin, dit très bien Petau, pourquoi renvoyer aux décisions recueillies par l’Église, et à saint Paul lui-même ? De Trident, conçu, et Augustini doctrina, c. v. — b) Les ouvrages adressés à Prosper et à Hilaire sont les deux livres De prsedestinationc et De perseverantia, dont la thèse capitale est non d’expliquer le mode de la prédestination, mais d’établir contre les semipélagiens la gratuité absolue de la grâce : Cernilis… quanta manifestalionc defendatur hœc gratia contra quarn mérita extolluntur humana, tanquam homo aliquid prior det, ut retribuatur ei. De prsedest., n. 37, P. L., t. xi.iv, col. 987.

4° Le pape Boni face II et les Pères du concile d’Orange [530-531) sanctionnent l’autorité spéciale de saint.1 uguttin. — Les canons du concile d’Orange (530) envoyés de Kotne par le pape Félix IV aux évêques des Gaules, ne nomment point, il est vrai, le docteur d’Ilippeme, mais on sait qu’ils sont extraits de ses œuvres. Voir AUGUSTIMSME. Quant au pape Honiface II, sucresseur de Félix IV. dans la lettre d’approbation du synode (25 janvier 531), il aflirme que la doctrine de la grâ< été transmise toul spécialement par saint Augustin : de hac re multi l’uln-s, et PTUE CjETERIS beatae recordntionis Augustinus episcopus, etc. Mansi, t. viii, col. 735 ; P. /.., t. xlv, col. 1790 ; cf. Jaffé, n. 881.

.V l.r pape Jean II, dans sa lettre à divers sena14), contre les nestoriens, cite avant les autres Pères, saint Augustin, cujus doclrinam, secundum lecessorum meorum statuta, Knmana sequitur et servat Ecclesia. Mansi, t. viii, col. 804 ; /’. L., t. lxvi, col. 21 j.Iaflé, n. 885. Il y a là l’affirmation d’une vénération traditionnelle du saint-siège pour l’enseignement d’Augustin.

DICT. DE TIIÉOL. CAT1IOL.

6° Les éloges d’Augustin par les papes suivants sont nombreux, mais ont un caractère moins officiel et moins précis. Cf. Gotti, Theologia scliolast. dogmat., 1. 1, De Deo sciente, q. iv, dub. v, Venise, 1750, p. 230. Adrien I er (772-795) l’appelle par exemple præcipuum Patrcm et optimum doctorem. Les pontifes plus récents ont professé la même vénération. Marcelli, O. S. A., Institutiones theologicæ, t. v, De gratia, p. 91, cite des paroles très expressives d’Alexandre VII à l’académie de Louvain : Augustini et Thomse inconcussa tutissimaque dogmata sequi semper velitis ; de Clément X, d’Innocent XII, de Clément XI, etc.

Le document le plus significatif de l’époque moderne est l’ordre donné par Clément VIII aux consulteurs de la congrégation De auxiliis dans l’affaire du molinisme de se guider d’après la doctrine de saint Augustin : adstringere statut totam liane disputalionem ad normam doctrinse Augustini de gratia, dit-il dans son discours du 20 mars 1602 à la première conférence solennelle tenue en sa présence, et il en donna trois raisons : il a vaincu les pélagiens, il n’a rien omis des questions aujourd’hui controversées, les papes ont toujours aflirmé l’autorité de sa doctrine. Voir le texte dans la Theologia de Gotti, loc. cit., ou Serry, Hist. congr., 1740, Supplément, p. 95.

En présence de documents émanés de si haut, si élogieux pour saint Augustin, le problème s’est posé : l’Église a-t-elle donc approuvé et adopté toute la doctrine de saint Augustin, du moins in re gratisel N’est-il jamais permis de s’en écarter ?

Trois réponses ont été données : a) Pour les uns, en cette matière l’autorité d’Augustin est absolue, irréfragable et sans exception, b) Pour d’autres ces éloges sont des formules vagues laissant toute liberté, c) Plus modérés entre les deux extrêmes, le grand nombre des théologiens reconnaissent une réelle autorité normative à saint Augustin, mais entourée de réserves et de sages limites.

II. INTERPRÉTATION EXCESSIVE DE L.’AUTORITÉ DE

saint Augustin. — 1° Exposé. — 1. D’après cette école, toute parole du grand docteur sur la grâce et la liberté serait une règle de foi, il ne serait jamais permis de s’en écarter. Tous les adversaires de la liberté se sont appuyés sur Augustin, en l’exaltant au-dessus de tout. Les jansénistes ne reculèrent point devant cette assertion inouïe : il taut préférer une phrase de saint Augustin même aux décisions les plus formelles de l’Église. .lansénius a posé lui-même les londements de cette théorie insensée dans tout le Liber proœmialis du t. n de son Augustinus. Voici quelques titres de chapitres : C. xiv. Augustini doctrina de gratia Dei, evangelica, apostolica, et irrefragabilis aixtoritatis : Tonus EccLESLi : NOMINE scrii’TA, silentibus scnptoribus universis. C. XXIII. Nolilise verse theologicæ limites in se fixit Augustinus. Il termine ce livre par cette protestation : unis est Augustinus, instar omnium, loco omnium, supra omnes. Tout ce qui ne vient pas de lui, ajoute-t-il, mieux vaudrait que cela fût absent de la théologie. C. xxx, p. 28. Ft la pratique répond chez lui à la théorie. Il trouve dans Augustin les propositions de lîaius condamnées par le pape, par exemple la 53". Que faire ? Il hésite, dit-il, mais enfin, par respect pour les papes qui ont si souvent loué Augustin, il aflirme la proposition, condamnée, ajoute-t-il, non comme fausse (elle est d’Augustin), mais comme pacis inimicam. De statu naturx purce, 1. III, c. xxii, t. ii, p. 403 : Quid ergo oii propositionvm quam proscripsit apo<stnlira sedes’? Ilœreo, fateor. Sed quid ad doclrinam Augustini…’.' Les disciples imitaient le maître : rien de plus ordinaire chez eux que ce raisonnement : les propositions condamnées de ISaius sont de saint Augustin : cela suffit a nous rassurer. En 1677, le jans’nisle Havermans ne craignit point de dire tout haut la pensée du

I. - 78 '

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AUGUSTIN SAINT ;

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parti, el c’est lui qal formula la proposition’y* condamnée par Alexandre VIII’, décembre 1690)’bii/uit invenerit doclrinam in Augustino clore fundatam, illiim ab$olute potesi tenereet doeere ", , u respieiendo a*i iiliiim pontificit oir col.’<-’1. Tous les théologiens catholiques se -ont gardés de ces excès, Maie plusieurs ont parfois exagéré la portée des i loges pontificaux et soutenu que toutes les i » i d’Augustin dan li > tes problèmes de la grâce étaient canonisées par l’Eglise. Le docteur A. koch, dans une étude sur ce sujet, Der h. Faustus von Riez, 1895, p. 129-191, a signalé ces excès en particulier chez Noris qui défend même de trouver des obscurités chez Bainl Augustin ; il raconte qu’à l’occasion des controverses De auxiliis, on reprochait ; ms molinistes de ne pas accepter ce principe dans toute sa rigueur. « Toute doctrine d’Augustin sur la grâce ou la prédestination, disait Diego Alvarez, De auxiliis div. grat., disp. X. n. : i. p. i’.i. doit être considérée comme la foi de l’Église catholique. » Dans une lettre au religieux augustin, Barthéleini de Los Rios, on lisait g cette parole d’un ancien » : Jlle se are proprio hsereticum esse convincit, qui Augustinum in aliquoputaverit reprehendendum esseeloquio. Cf. Documents réunis par Serry, Hist. congr. de auxiliis, 2e édit., Venise, 1700, Appendix. p. 21 ( J. Dans un autre document, ibid., col. 213, parmi les propositions dont on fait un crime aux molinistes, la 22e est celle-ci : non recte dici : illud saltem necessario ab omnibus esse tenendum quod Augustinus asseruit nec retractaril. La 20e accordait que chez Augustin il y a des locutions impropres, qu’il faut éviter. C’est là un crime d’irrévérence d’après ces auteurs, comme si saint Thomas n’avait pas parlé plus énergiquemënt. Voir col. 2457. Noris, ajoute Koch, a voulu tout détendre et tout faire admirer chez Augustin, et de nos jours encore, Muttermuller et d’autres regardent comme délinies toutes les théories d’Augustin sur la grâce.

Critique.

Ce système est évidemment inadmissible

et il est inexact que l’Église ait jamais adopte toutes les explications d’Augustin sur les questions si complexes de la grâce.

1. La condamnation de la proposition d’Ilavermans par Alexandre VIII a mis déjà une première limite : toute décision de l’Église doit être placée au-dessus des assertions d’Augustin. Et la raison en est évidente, l’Église a le charisme de l’assistance, Augustin n’en a pas joui.

2. Le texte même des approbations pontificales ne comporte pas ce sens si absolu : aucun de ces él< n’est une sanction positive et sans réserve d’un système : ce sont des éloges généraux de ses œuvres et de sa doctrine ; parlois ces éloges lui sont communs avec d’autres Pères, dont nul ne songe à affirmer l’infaillibilité. Parfois même c’est une simple apologie contre des attaques. Aucun examen n’a été fait de l’œuvre immense d’Augustin, comment l’aurait-on approuvée dans toutes ses parties ?

3. Les capitula Cœlest’uii réservent expressément les questions profondes et difficiles. C’est là un fait capital passé trop souvent sous silence par certains théologiens. Quel que soit le collecteur de ces capitula, les papes, en les sanctionnant, ont (’-gaiement sanctionne cette réserve. Cette restriction affecte implicitement toutes les approbations subséquentes, puisque les plus formelles sont accordées, connue celle de Jean II, secunduni prsedecessorum nieoruim statuta.

Mais quelles sont les questions profondes ainsi omises et laissées libres ? D’après Quesnel, Opéra S, LeonisM., diss. III, part. II. c. n. s’appuyanl sur les paroles de saint Augustin, Cont, iimt* epist. I’< lag., I. 111. c. vin. P. /.., t. xi. iv, col. 608, il s’agirait des objections soulevées par les pélagiens : comment accorder la théorie de saint* Augustin sur la concupiscence avec la dignité du

le réle prédominant de la grâce avec les . libn arbitre, i la loi’l-< ?

péché originel exige-t-il l’origi

trop peu nonne craif i le dmqie

— sub tils agités dans la couti aux qne|- n ont point voulu toucher les Conciles et h-s

raina pontifes : par exemple le mode d’effh de la grâce, I étal de pure nature, I explication dé-iaillé-e de la prédestination, de la distribution d. etc.

Kn un mot les papes ont approuvé la doctrine d’An lin relative à tous les [, 0mldogmatiques définis son influence et non les opinions relatives aux subtils problèmes que les définitions ne touchent pas. C’est pour cette raison que nousavons distingué /mes

défendus par Augustin et ce que nous croyoni système. Noris, très embarrassé par des ré-serves qui condamnent ses exagérations, Vindicte, c. nu, 1’. L., t. xi. vii, col. 818-831, a imaginé une étrange théorie : ce fameux chapitre Profundiores ne laissa absolument aucune liberté- : l’auteur prétend lien imposer partout la solution d’Augustin, seulement il juge inutile pour le moment de formuler des canon-. Loi. cit., col oublier le texte à expliquer : nudemus

temnere, itanonnecesse habemus aslruere’, on ne païkpoint ainsi d’opinions qu’on veut im ;

i. La décision de Clément Vlll relative aux’cor gâtions De auxiliis n’a point donné à l’autorité d AlUj lin plus d’étendue que la lettre de Cé-lestin. On accusait Molina de semipélagianisme : il était naturel de vérifier si sa doctrine était en harmonie avec les affirmations dogmatiques du grand adversaire des semipélagiens. Dans le Scriptum Clemenlis Vlll remis à la lion comme règle directive (Serry, flisf. congr., appeiid. de la 2e édit., p. 91-112), il n’est paune seule des xv thèses sous lesquelles sont groupés tous les textes, qui ne puisse se ramener à une question purement dogmatique et déjà définie contre les semipélagiens. Nulle formule, prise à la lettre dans son se ! nien, ne tranche les questions discutées entre thomistes et molinistes. 1 explication de l’efficacité infaillible de la grâce. La thèse v elle-même, qui parut d aux

molinistes. laisse intacte la question du mode d in(luence. La décision du successeur de Clément VIII, Paul V. le prouve bien.Non seulement il laissa la lil aux deux écoles, mais dans un écrit de sa main, destiné a l’ambassade d il le pontife de

der la question, 1/ en revient encore à la célèbre rése r ve des capitula. Le concile de Trente, dit-il, a sagement écart’-, a l’exemple de Célestin, les questions subtiles et complexes sur le mode de l’action divine. Voir cet

écrit dans Schneemann, Controversianun de gratia, Fribourg-en-Brisgau, 1881, p

5. Un bref d’Innocent XII [16 février lOTli à l’académie de Louvain résume et confirme notre interj ! tion des capitula. L’académie avait prié le pape de déclarer que les idées augustiniennes d’après les Lova* nienses) de la grâce efficace par elle-même et de la prédestination ante mérita, n’ayant pas lé répron

par la condamnation de Jansénius, devaient être soutenues jusqu’à nouvelle décision du saint-siège. Innocent Xll refusa et répondit par la formule même des capitula : Profundiores, etc.

6. Les p.qn-s ont enfin sanctionnepar un fait très solennel la liberté’- des’écarter de la pensée d’Augustin sur h-s questions non définies eUla grâce. Il est in testable épiele grand docteur condamne les en : morts s.ms baptême à une peine sensible. Aussi quels reproches n’adressait-on pasaux partisans d’une opinion plus douce’1 Or Pie VI, dans la célèbre condamnation du synode de Pistoie par la bulle Auctorem /n/ IT’.t’i. a. 26, Denzinger, n. 1889, a vengé cette opinion bénigne. et déclaré qu’elle 1 tait exemple de plagianisme.

7. Tel a été aussi le sentiment des grands théologiens de toutes les écoles. Ils ont toujours reconnu des limites à l’autorité d’Augustin, et, bien qu’à regret, se sont parfois écartés de son sentiment. Le célèbre auteur du De locis theologicis, Melchior Cano, n’a pas exempté Augustin de ces faiblesses humaines que l’on trouve chez les plus illustres docteurs. L. VII, c. iii, 3e concl., Padoue, 1734, p. 217. Et même à propos de la prédestination, D. Bañez, attribuant à saint Augustin la réprobation antécédente des damnés à cause du péché originel, la réfute assez sévèrement et ne craint pas d’écrire : si itaque D. Augustinus voluisset attendere malitiam hujus consequentiæ, nunquam posuisset quod universaliter originale peccatum solum est causa reprobationis omnium reproborum. Bañez, In Iam, q. xxii, a. 5. Noris fait de vains efforts, Vindiciæ, c. v, § 10, P. L., t. xlv, col. 773-782, pour atténuer l’importance de ce passage. Il faut lire les conclusions modérées de Suarez, De gratia, Proleg. VI, c. vi, n. 16.

8. D’ailleurs l’Église et les théologiens, en fixant à l’autorité d’Augustin ces sages limites, suivaient les conseils d’Augustin lui-même. Denzinger, Enchiridion, n. 86, et A. Koch, ouv. cité, p. 135-138, l’ont très bien montré, rien n’est plus antiaugustinien que de prétendre imposer comme règle de foi toute parole d’Augustin. Lui-même proteste avec énergie : in omnibus litteris meis non solum pium lectorem, sed etiam liberum correctorem desiderem… Noli meis litteris quasi Scripturis canonicis inservire. De Trin., l. III, proœm., n. 2, P. L., t. xlii, col. 869. Et il revient sans cesse sur ce sujet, spécialement dans les préambules des livres De Trinitate, l. II, n. 1, col. 845 ; Epist., cxciv, n. 10, P. L., t. xxxiii, col. 873 : in eis (scriptis meis) nulla relui canonica constituatur auctoritas. Epist., cxlvii, n. 2. ibid., col. 597, n. 39, n. 53-54. C’est la règle qu’il pratiquait lui-même à l’égard des autres Pères : En dehors de l’Écriture, écrit-il à saint Jérôme, alios ita lego, ut, quantalibet sanctitate doctrinaque præpolleant, non itu verum putem quia ipsi ita senserunt, sed quia mihi vel per illos auctores canonicos vel probabili ratione, quod a vero non abhorreal, persuadere potuerunt : nec te, frater mi, sentire aliud existimo. Epist., lxxxii, n. 3, P. L., t. xxxiii, col. 277. Cf. n. 32, col. 289 ; Epist., cxlviii, à l’évêque Fortunatien, n. 15, P. L., ibid., col. 628 : tatis ego sum in scriptis aliorum, tales volo esse intellectores meorum.

iii. critique de l’interprétation trop large et respect du à l’autorité d’augstin. — 1° Exposé. — A l’opposé des théologiens précédents, et peut-être par réaction, d’autres écrivains ont cru que les approbations pontificales n’étaient que des formules vagues sans conséquences pratiques. Aussi Launoy, Richard Simon, et récemment M. Margival n’ont-ils pas hésité à dire bien haut que saint Augustin ne s’est pas seulement trompé sur des points secondaires, mais sur le fond même du problème. L’évêque d’Hippone, disent-ils, est un novateur ; rompant avec la tradition des Pères qui l’ont précédé, il introduit le prédestinatianisme dans l’Église. Voir col. 2376.

Critique'. — On a montré plus haut que ces assertions, au point de vue historique, sont contraires aux textes de saint Augustin, col. 2387-2392. Ici nous devons ajouter qu’elles sont en contradiction avec l’enseignement de l’Église. 1. Prétendre que saint Augustin a non seulement innové, mais introduit ses fausses innovations dans l’Église en changeant sa foi (et c’était bien la pensée de Richard Simon en certains passages sur le péché originel, etc.), c’est accuser l’Église d’avoir erré et changé de croyance : nous n’avons point à examiner ici ce qui est la négation même de tout le christianisme : c’est la ce qui irritait Bossuet et explique les paroles parfois un peu exagérées par lesquelles il venge l’Église et saint Augustin. Défense de la tradition et des saints Pères, passim, spécialement l. I, c. vii-viii, Versailles, 1820, t. v, p. 22-30.

2. Mais d’autres critiques accusent Augustin d’erreurs prédestinatiennes ou jansénistes, en constatant que l’Eglise, loin de les adopter, les a proscrites. Même avec ces réserves, le système ne paraît point acceptable. Les documents pontificaux, s’ils ont un sens, signifient pour le moins que l’évêque d’Ilippone est orthodoxe, qu’il n’a pas sacrifié la liberté à la souveraineté de Dieu. On peut admettre des formules excessives (plus dicens et MiNis volens intelligi, col. 2157), des obscurités, des incertitudes, des tâtonnements, des opinions personnelles trop sévères sur certains points (le sort des enfants), mais trouver dans ses œuvres les théories de Calvin, c’est dire que l’Eglise, pendant quinze siècles, a pris pour guide un adversaire de sa foi.

Conclusion. — Elle est renfermée, nous semble-t-il, dans la distinction formulée dans la lettre de saint Célestin I er et la restriction qui l’accompagne. — a) D’une part, dans les questions capitales qui constituent la foi de l’Église en matière de liberté et de grâce, le docteur d’Ilippone est bien réellement le témoin autorisé de la tradition contre l’erreur pélagienne et semipélagienne, ainsi que saint Athanase contre Arius, et saint Cyrille contre Nestorius. Cf. Melchior Cano, De locis theol., 1. VII, c. i-iv ; Fessler-.Iungmann, Instit. patrol., 1890, t. i, p. 41-17. Ainsi existence du péché originel, nécessite » absolue de la grâce au moins pour tout acte salutaire, gratuité du don de Dieu qui précède tout mérite de l’homme puisqu’il doit le causer, prédilection de Dieu pour les élus à qui il donne des grâces prévues efficaces, et avec tout cela liberté de l’homme et responsabilité dans ses fautes, voilà des points sur lesquels l’Église non seulement accepte, mais admire et recommande sa doctrine : témoins les canons du IIe concile d’Orange.

b) D’autre part, les explications plus subtiles des problèmes secondaires, concernant plutôt le mode que le fait, sont laissées par l’Eglise, pour le moment du inoins, à la prudente étude des théologiens. Thomassin, Consensus scliolse de grat., 1. 1, c. x, dans Dogmala theol., l’aris, 1870, t. vi, p. 28, réclame la liberté de discussion sur la prédestination ante vel post mérita. Iiossuet lui-même, déienseur si zélé de l’autorité d’Augustin, affirme avec raison que ce grand docteur n’a /tas même traité la question subtile débattue dans les écoles. Voir col. 2’103. Ainsi, l’augustinisme vrai, dégagé d’idées accessoires, restera intact dans ses principes fondamentaux, et recevra avec les progrès des docteurs et des conciles, de nouveaux développements et de nouvelles lumières.

Les sources sont rangées dans l’ordre chronologique des controverses sur l’autorité de saint Augustin.

I. Controverse dans les Gaui.ks, après la mout de saint i GUSTIN, v-vr sircle. — La question de l’autorité de saint Augustin se confond avec la controverse du semipélagianisme. Voir Semipélagianisme et Augustinisme (théologique). Les documents sont réunis dans : édit. bénédictine de s. Augustin, Appendix ml t. a, /’. /.., t. xi.v, surtout col. 1755-1292 ; A. Malnory, S. Césaire, évêque d’Arles, in-8° Paris, 1894, surtout l’. 143-155 ; A. Koch, Faustus Bischofvon fin :, in-8°, Stuttgart, 1895. Sur les fameux capitula de la lettre du pape Célestin, il faut consulter : le monitum de l’éditeur bénédictin dora i ioustant, /’. /.., t. i., cul. 5’22-. r >’J8, et les auteurs auxquels il renvoie : Noris, Vindicise augustinianse, c. viii, et Ballerini, Observationes ad Norisii historiam pelagianatn, l. il. c. vi, n. 1. Opéra, t. i,

BOl. VU sq. ; Suanz, I ir grat., proleg. VI, c. I. n. 11, Paris, 1H, ".7, t. vii, p. 275 ; Sirmond dans ses noies au t. I des Concilia Gallite ; Mansi, Ampliss. collectio concil., t. iv, col. 455-462 ; .i.-H. Faure, Dissertatio de auctore capitulorum S. Cselestino rom. pont, olim tributorum, dans le Thésaurus theol. de Zaccarla, Rome, t. v, p. 352, conclut à tort pour l’origine n nienne, mais réunit les pièces du procès ; Fessier, Instit. patrol., édit. Jungmann. 1896, t. ii, 2, p. 99,

n. Controverse dj wxiliis entre thomistes et molinistes. — Les théologiens qui y turent mêlés ou jouèrent un rôle dans les célèl n de 1598 < 1607, ont tous

parlé de {’autorité de saint Augustm. Voir les ouvrages des domlnleaim h t. i. i

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i.. ; Serry, O. P 1 iiiii Oratlo a Clei I

récit i urieiu et i aasii nné di


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a est di nné i ai i..- bni i manu, S. J.

ue m bitrit

lia initi i -en-Brisgau, 1881, ’-[

III. Cont h le va NER LA doctrine

de saint Augustin. -Basile Ponce de Léon, Celeberrimum académie Salmanticensis de tem nda ac do< ï..1 ui, t s ii, , i et Thomas Aq.judicium Btatuto juratn lemni

i <, i impugnantes propugnatum, Salam 1827 ; Douai, 1634. Serry, ouvr. cité, supplém. de l’éd Venise, 1740, p. 197-218, a inséré des extraits d’à] oli eies manu

de ce serment s.. us ce litre
De juramento que Acaà

Salmanticensie s. Augustve et S. Thon, » ’.

sionibus se addixit ; nec non de ejusden Au nom des franciscains, le P.Pierre de Urbina, plus tard é de Valence, ï ublia le Mémorial en defensa de las doctrinal del D. S. Bonaventwa ; / Escolo sobre il juramento q Universita, ! de Salamenca hizo de leer tan solamer, doctrina de S. Augustino, y s. Thomas, Madrid, 1626 Belgique, où l’académie de Louvain faisait le mêi rment

d’après Noris, I indicim august., danP. /.., i. xlvii, col. 573, deux augustins en publièrent des apologies : Ch. Moreau dans ses Observations sur Tertullien, et Jean Bivius dans la Vie du saint Augustin.

IV. CONTROVERSE SOULEVÉE PAR LES EXAGÉRATIONS JANSÉ-NISTES. — Jansénius, dans son Auguslmus, t. ii, Liber proœmialis, de rations et auctoritate in rébus theologicis, p. 1029 ; les c. x-xxx exaltent au-dessus de tout l’autorité de saint Augustin ; l’abbé Martin de Barcos, neveu de Saint-Cyran, publi l’anonymat : Qutse sic S. Augustini et doctrinal ejus ouctoritos in Ecclesia, Paris, 1650 ; l’abbé de Bourzeis, Lettre d’un abbé à n, , évêque 1 1649), soutient que le concile de Trente doit être interprété d’après saint Augustin ; encore en 1788, le janséniste joséphiste Joseph Zola publia (sous l’anonymat) : De rations et auctoritate S. Augustini in rébus theologicis. et in tra mysterio prsedestinationis et gratis}, Pavie et Brixen. 178s ià l’index, 5 février 1790). Ces théories sont réfutées dantous les ouvrages généraux centre le jansénisme. Cf. fontaine, Deschamps, Bipalda ; spécialement Pierre de Saint-Ji cien, Defensio S.Augustini Hipp.adv. Auguslinum Yprt quoad auxilia gratis ! et humanam libertatem, Paris, 1651. — Petau publia contre Bourzeis : De 1,. talione et S. Aug. doctrina dissertatio, Pai os les

Dogmata theol., Paris, 1866, t. iv, p. 659-702).

Sur la proposition avancée par le janséniste Havermans, le 8 mars Hj77 (voir sa Dissertatio theologica de a Patrum, pi sesertitn S. Augustini, Cologne, I1771. i, -., damm (30*) par Alexandre VIII le 7 décembre 1690, consulter !. d’ouvrages, indiqués pat Le Bachelel (Alexandrj VIII. cond., col. 762-763), par exemple I tins Milante et van

Etanst, le bénédictin Kurtz ; spécialement Vn.i, Damnatst thèses ad theologicam trutinam irt. III. Francfort, I7H,

p. 213-278 ; Martin Steyært, Novitas utrinqui d per decretum duplex SS. Alex. 17II. Louvain, 1691 ; le célèbn ouvrage Spécimen per Belgium manomtis

abanno itj’i) ad 1677, m-’r. Mayence, 1681 ; Mil. Monnier, 0. S. It.. i. rttres adressées à M. Dedan contri’!. A’i vote. < que saint Augustin est la i, gbgnou doit

1rs matières de la grâce, I71e.

v. Controverse norisii i ; des

querelles jansénistes, Noris, de l’ordre des augustins, publia ses Vindicia augustiniarue quibus s. dootoris scripta

lianos etsemipelagianosa recentiorum ce usa ris aêseruntiir. Padoue, b17 : i en ap] on Historia pelag

signal de n..milleluttes. Voir Augustinismi

i réfutation des Vi. < upi tioll (psi ad nj

tlieaim Gabr. Gualdo), hi-i

s. iugustini, Padoue, 1720. £ verse, cf. K. Wi

i’rnnz Saurez. Hati-liennc. 1861, t. I, p.’-'

VI. I,, . iii, , i ksi ; ap X I II" SD CLE. — A la tin du [T

l’autorité de saint Augustin fi brèche par Richard Si i Histoire critique ors principaux cou du.. r. depuis le commencement du christianisme,

nipn, ln-8 I BoEsuet, dans sa


—.4 u , i, modera avait par un i u

aion et ta i tant le

1701, |. ~2- d Ai


. : d’autres l’attribuent

ulre mi livre qui parut depuis peu 1 1 1 ure passer V Père en ouvrages

du P. Daniel, Pari-, 17’Ji. t. II. p. i t gratix doctor a calun utus adversus Jo. Launoi tractatum peculiari Clem Xi decreto nuper ii 17’.. Bientôt laissant Lanr

dans son Epislola Jo. S. J.

prxpositum data, in-12, 1705. Le P. !  :.dit par la

Lettre du P.D., j / ;.)’. Anloi ni de

s D., in-12, 1705. La coi ai, donnant

.. L’ex-oratorien I au livre de Launoy nu

elle i i aie s.jus ce titre- : /.’- ancien, le plus sûr et le plus raisonnable. 17.J2. Kn 177 ::. le dominicain J.-P. Dufour publia : L’autorité de S. Auî dans l’Église catholique établie par In li-, i, l. du tétn lent rendu à leur doctrine,

in-12, Toulouse. In autre dominicain, Gazzaniga. dans ses Prsle i A. i. De gratta, diss. V, c. I. réfute R.Simon et Launoy. Cf. M. Marcelli, O. S. A. († 1804), Insliluliones Uu

5, De auctoritate S. Augustini (imprimées seulement en 1845, Fui

VII. DERNIERS OUVRAGES.

A. Koch. Die Auctoritdt des li. Augustin in der Lehre von der Gnade und Prédestination, Quartalschrift de Tubingue, 1891, p. 95-136, 287-304, 455-487 ; étude reproduite dans Der heilige Faustus Bischc/ Stuttgart, 1895, c. y, Die Autontut des ht. Augustin, p. 129-191.

E. PoRTALIË.



2. AUGUSTIN (Règle de saint). -
I. Monachat et règle de saint Augustin.
II. Chanoines réguliers et prvmontrés.
II. Ermites de Saint-Augustin.
IV. Congrégations d’hommes.
V. Congrégations de femmes suivant la règle de saint Augustin.

I. Monachat et règle de saint Augustin.

Saint Augustin fut l’introducteur du monachisme dans l’Afrique romaine. Il l’avait vu fonctionner à Milan et à Rome. Il transforma sa maison patrimoniale de I 38) en un monastère où Alypius, Évodius et plusieurs di amis vécurent sous sa direction. Il eu fonda undeui< à Hippone après son ordination sacerdotale (S’.'l. Lorsque les habitants de cette ville l’eurent choisi pour évêque, il lit de sa demeure épiscopale un monastère ou tout le clergé mena avec le pontife une véritable vie religieuse. Voir col. 2275, 2-J7t">. L’exemple d’Augustin fut contagieux, lies monasti res furent fondés dans plusieurs diocèses. Les disciples du saint évêque d’Hippone. api ouvernement des Églises, imposèrent à leur clei avec la vie commune, les obligations de la vie m i tique. On peut citer Alypius, évêque de Tagaste, Proluturus, de t’.tria. Severus, de Milève, Évodius, d’Uoia. Le monastère d’Hadrumète est célèbre dans l’hisl des controverses sur la grâce. C’est pour ses habit qu’Augustin écrivit son traité De correptione et gratta. lus vierges et des veuves s’étaient déjà réunies pour suivre ensemble les exercices de la vie religieuse) loi s, pie saint Augustin fonda le monastère d< , -i.n influence contribua beaucoup à augmenter leur nombre. Il > avait à Hippone une de ces communautés de femmes, que gouvernait sa propre sœur. Elles étaient de Sa part l’objel d’une constante sollicitude. ( pour elles qu’il écrivit, en 123, s.i fameuse letti dérée depuis lors comme une règle. Epis t., ccxxi, /’. /… t. xwiii, col. lK30-<Jf3ô. Sou intention n’était pas de i