Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/ASTÉRIE

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 579).

ASTÉRIE. s. m. Sœur de Latone, fut année de Jupiter, qui prit la figure d’un aigle pour la tromper, & la rendit mère d’Hercule le Tyrien. Dans la suite ayant perdu les bonnes grâces du Dieu, & fuyant sa colère, elle fut changée en caille, & se retira dans une île de la mer Egée, à qui elle donna le nom d’Ortygie : d’ὄρτυξ, υγος, caille. C’est l’île de Délos qui fut d’abord appelée Ortygie, parce que c’est dans cette île qu’on trouva les premières cailles.

Astérie. Lapis stellaris. C’est le nom d’une cierre qu’on trouve dans le comté de Tirol & ailleurs, qu’on nomme autrement Pierre étoilée. On la met au nombre des pierres précieuses, parce qu’on en porte dans des bagues. On lui donne le nom d’Astérie, d’aster, qui signifie étoile, parce qu’il y en a où l’on voit des étoiles parfaitement bien représentées. On leur attribue plusieurs propriétés en Médecine ; mais elles n’en ont point d’autre que d’adoucir les acides, parce qu’elles font très alcalines. L’Astérie est une pierre ronde, peu dure, de couleur cendrée, distinguée par des pointes qui imitent les étoiles. On rapporte cette pierre par analogie aux petits os, ou aux vertèbres des étoiles de mer.

Astérie. Terme de Lithologie, Voyez Aventurine.

Astérie. Fausse opale, que l’on nomme autrement Girasol.

Astérie, ou Astrée. s.f. Terme de Fleuriste. Anémone blanche mêlée d’incarnat. Elle fait de grosses fleurs.