Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/AROMAT, ou mieux AROMATE

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 516).
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AROMAT, ou mieux AROMATE. s. m. Ce mot se dit d’une drogue, d’une plante, ou d’une composition odoriférante, qui a une odeur forte, pénétrante & agréable. On aromatise une composition, lorsqu’on anime les drogues qui y sont entrées, par quelques ingrédiens aromatiques, qui augmentent ou relèvent l’odeur des premières drogues qui ne se faisoient presque point sentir, ou dont l’odeur ne plaisoit pas. Aroma. Les trois Maries achetèrent des aromates pour venir oindre le corps de Notre Sauveur. Nos Traducteurs du nouveau Testament ont évité de se servir de ce terme, Marc XVI, i. Luc. XXIII, 56, &c. mais le P. Bouhours a mis des drogues aromatiques ; le Port-Royal & M. Simon, des parfums. Ce qui montre que ce mot n’est reçu que parmi les Médecins, & que dans l’usage ordinaire il ne faut pas l’employer. Les vrais aromates sont des épiceries qui viennent d’Orient ; comme le poivre, la muscade, l’aloès, le baume, l’encens, &c.