Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/AMANDIER

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 266).
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AMANDIER. s. m. Amygdalus. Arbre qui s’élève assez haut & qui devient gros à proportion : il est branchu : son tronc est assez droit, & revêtu d’une écorce un peu raboteuse, sur-tout dans les vieux pieds. Ses feuilles sont alternes, longues comme le doigt, étroites, terminées en pointe, dentelées légérement sur les bords, d’un vert un peu brun & luisant par-dessus, plus pâles par-dessous, & d’un goût amer. Ses fleurs sont à cinq pétales, disposées en rose dans les échancrures du calice, qui est un godet découpé en cinq pointes. Le pistil devient un fruit charnu, renfermant un noyau dans lequel se trouve l’amande qui est la semence. La partie charnue & extérieure, est celle où le brou de ce fruit s’entrouvre dans sa maturité selon sa longueur. Alors le noyau paroît & s’en échappe. Entre les Amandiers, les uns sont à semences douces, les autres à semences amères : on en remarque encore certaines espèces, dont les semences sont plus grosses ou plus menues, ou dont les noyaux sont plus ou moins durs. Les amandes douces sont incrassantes & adoucissantes : on les met dans les émulsions. Leur huile nouvellement tirée sans feu est employée pour purger les enfans, pour appaiser les coliques, les vomissemens, & pour arrêter les mauvais effets des poisons corrosifs. Extérieurement on en frotte les parties où l’on sent de la douleur. ☞ L’amandier sert à recevoir les greffes du pêcher & de l’abricotier.