De la mort des persécuteurs de l’Église/Dissertation/2.9

Traduction par Abbé Godescard.
Chanoine de Ram (p. 64).

9. héliogabale.

On ne trouve plus d’empereur jusqu’à Maximin, qu’on puisse mettre au nombre des persécuteurs de l’Église, quoiqu’il y ait beaucoup d’apparence que, durant tout cet intervalle, elle n’ait pas été sans persécution ni sans martyrs. Il est certain qu’Héliogabale, au rapport de Lampride, déclara nettement qu’il ne voulait point qu’on adorât, dans tout l’empire, d’autre dieu que lui, et qu’il fallait que les chrétiens abandonnassent là leur Dieu et n’offrissont plus qu’à lui leurs vœux et leurs adorations. Dodwel conclut de là qu’Héliogabale fit quelque distinction des chrétiens, et qu’il les considéra comme étant particulièrement à lui. Je ne comprends pas sur quoi l’on fonde cette conjecture, si l’on ne veut dire que les chrétiens, pour mériter les bonnes grâces de l’empereur, voulurent bien adorer le soleil.