Poésies choisies de André Chénier/Derocquigny, 1907/De Nuit, la nymphe errante

XXIV


De nuit, la nymphe errante à travers le bois sombre
Aperçoit le satyre ; et, le fuyant dans l’ombre,
De loin, d’un cri perfide, elle va l’appelant.
Le pied-de-chèvre accourt, sur sa trace volant,
Et dans une eau stagnante, à ses pas opposée,
Tombe, et sa plainte amère excite leur risée.