Ernest Flammarion (Volume IIIp. 75-79).


VACHE


Oui, moi j’te l’dis, ma pauv’ Alice,
Tu nous courr’ avec ton rouquin…
Il est pus chouett’ que l’beau Narcisse,
Mais n’empêch’que c’est un coquin
Qui fait ses p’tit’s vach’ri’ en douce…
Comm’ça… sans avoir l’air de rien…
Pisque j’te l’dis, moi, je l’sais bien :
Il est des raill’… Il est d’la rousse !


C’est lui qu’a fait poisser Hortense,
La femme à Coco l’Hérissé !…
Oui… oui… Tu fais d’la rouspétance…
Mais aujord’hui tout l’monde l’sait :
On sait qu’i’ n’a pas d’escrupules,
On sait qu’i’ marche avec les mœurs…
Et qu’il est des indicateurs
De la brigade à Mossieu Jules.


Aussi, vois-tu, ma pauv’ Alice,
Malgré qu’i’ soy’ joli garçon,
Pisque ton homme est d’la police
I’ faut l’plaquer comme un chausson…
Qu’il aille au bain… Qu’il aille à Dache…
Qu’il aill’ planquer où qu’i’ voudra…
Tu peux pus t’appuyer c’gonc’-là…
C’est pas un garçon… C’est eun’ vache !