Définitions (trad. Souilhé)

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Définitions
Traduction par Joseph Souilhé.
Texte établi par Joseph SouilhéLes Belles Lettres (Œuvres complètes, tome XIII, 3e  partiep. 227-251).

DÉFINITIONS



411Éternel : ce qui existe de tout temps, autrefois et maintenant, sans être détruit.

Dieu : vivant immortel qui se suffit pour être heureux ; être éternel[1] ; cause du Bien.

Génération : mouvement vers l’être ; participation à l’être[2] ; passage à l’être.

Soleil : feu céleste qui seul est visible par les mêmes spectateurs depuis son lever jusqu’à son coucher ; astre qui se montre le jour[3] ; ble plus grand des êtres vivants[4].

Temps : mouvement du soleil ; mesure de sa course[5].

Jour : cours du soleil depuis son lever jusqu’à son coucher[6] ; clarté qui s’oppose à la nuit.

Aurore : commencement du jour ; la première clarté provenant du soleil.

Midi : moment où l’ombre des corps est la plus courte.

Soir : fin du jour.

Nuit : obscurité opposée au jour ; privation du soleil.

Hasard : passage de l’obscur à l’obscur, et cause fortuite d’une action extraordinaire.

cVieillesse : dépérissement de l’être animé sous l’action du temps.

Vent : mouvement de l’air autour de la terre[7].

Air : élément qui a comme mouvements naturels tous les mouvements locaux.

Ciel : corps qui enveloppe tous les êtres tombant sous les sens, sauf l’air supérieur.

Âme : ce qui se meut soi-même[8] ; cause du mouvement vital chez les vivants[9].

Puissance : ce qui a la vertu de produire par soi-même.

Vue : faculté de discerner les corps.

Os : moelle rendue consistante par la chaleur[10].

Élément : ce qui compose et en quoi se résolvent les composés[11].

Vertu : la disposition la meilleure ; état du mortel, qui est louable en soi ; détat qui vaut à celui qui le possède d’être appelé bon ; juste observance des lois communes ; disposition qui vaut à celui qui en est pourvu d’être appelé parfaitement honnête[12] ; état qui engendre la justice.

Prudence : puissance apte à produire par elle-même le bonheur de l’homme ; science des biens et des maux[13] ; science qui produit le bonheur ; disposition qui nous permet de juger ce qu’il faut faire et ce qu’il faut éviter[14].

Justice : harmonie de l’âme avec elle-même, ordre parfait des parties de l’âme entre elles eet en tout ce qui concerne leurs relations mutuelles ; état qui porte à donner à chacun selon son mérite[15] ; état qui porte à préférer ce qui paraît juste ; état qui dispose à se subordonner à la loi dans sa vie ; égalité sociale ; état qui dispose à obéir aux lois.

Tempérance : mesure de l’âme en ce qui concerne ses désirs naturels et ses plaisirs[16] ; harmonie et ordre de l’âme en ce qui concerne les plaisirs et les peines que comporte la nature ; accord de l’âme pour commander et obéir[17] ; liberté d’action conforme à la nature ; ordre de l’âme conforme à la raison ; accord de l’âme sur le beau et le laid ; 412état qui porte à choisir et à éviter ce qu’il convient.

Courage : état d’une âme qui ne se laisse pas ébranler par la crainte ; assurance guerrière ; science des choses concernant la guerre ; fermeté d’âme en présence d’objets effrayants et dangereux ; audace au service de la prudence ; intrépidité dans l’attente de la mort ; état d’une âme qui garde la droiture du jugement dans les dangers ; force qui fait contrepoids au péril ; force persévérante dans la vertu ; calme de l’âme en présence de ce qui, aux yeux de la droite raison, paraît bredoutable ou sans danger ; pouvoir de conserver des opinions exemptes de pusillanimité sur le danger et expérience de la guerre ; fidélité constante à la loi[18].

Empire sur soi-même : pouvoir de supporter la douleur ; conformité au jugement droit ; pouvoir invincible de la conviction qui repose sur un jugement droit[19].

Autonomie : perfection dans la possession des biens ; état qui communique à ceux qui le possèdent la pleine maîtrise d’eux-mêmes.

Équité : condescendance à céder de ses droits et de ses intérêts[20] ; modération dans les rapports d’affaires ; juste mesure de l’âme raisonnable en ce qui concerne le bien et le mal.

cConstance : support de la douleur en vue du bien[21] ; support des peines en vue du bien.

Assurance : le fait de ne pas prévoir le malheur ; sang-froid en face du malheur.

Impassibilité : incapacité de tomber dans l’affliction.

Amour du travail : état qui permet de mener à bonne fin ce que l’on s’est proposé ; constance volontaire ; habitude irréprochable du travail.

Pudeur : abstention volontaire d’audace, conforme à la justice et en vue de ce qui est jugé le meilleur ; disposition volontaire à prendre parti pour le meilleur ; le souci d’éviter de justes reproches[22].

dLiberté : pouvoir de diriger sa vie ; droit de disposer de soi-même en tout ; faculté de vivre selon son bon plaisir[23] ; prodigalité dans l’usage et la possession des biens.

Libéralité : état qui porte à s’enrichir dans la mesure où il convient ; dépense et conservation raisonnables des richesses[24].

Douceur : répression des mouvements de colère[25] ; harmonieux mélange de l’âme.

Décence : soumission volontaire à ce qui paraît le meilleur ; mesure dans les mouvements du corps.

Bonheur : bien composé de tous les biens ; ressources pleinement suffisantes pour bien vivre ; perfection dans la vertu ; pour un être vivant, eavoir ce qu’il lui faut pour se suffire[26].

Magnificence : dignité conforme au jugement droit de l’homme le plus respectable.

Sagacité : heureuse qualité de l’âme qui permet à qui la possède de discerner ce qui convient à chacun ; pénétration d’esprit[27].

Probité : sincérité morale unie à la prudence ; intégrité morale.

Beauté morale : état qui fait préférer le meilleur.

Magnanimité : noblesse dans la façon d’user des événements[28] ; grandeur d’âme unie à la raison.

Humanité : disposition naturelle à l’amour des hommes[29] ; disposition bienfaisante à l’égard des hommes ; bienveillance habituelle ; souvenir qui se manifeste par un bienfait.

Piété : justice envers les dieux[30] ; service volontaire des dieux ; 413conception juste de l’honneur dû aux dieux ; science des honneurs dus aux dieux.

Bien : ce qui n’a d’autre fin que soi-même.

Intrépidité : état qui nous rend inaccessibles à la crainte.

Insensibilité : état qui nous rend inaccessibles aux passions.

Paix : apaisement des querelles guerrières.

Paresse : inertie de l’âme ; insensibilité de la partie irascible.

Habileté : aptitude à atteindre le but que l’on se propose[31].

Amitié : accord des sentiments sur l’honnête et le juste ; accord dans la vie qu’on a choisie[32] ; accord dans ses pensées et ses actes ; similitude de vie[33] ; bsentiments communs de bienveillance ; échange réciproque de bienfaits.

Noblesse : vertu d’un caractère généreux[34] ; bonne orientation de l’âme en ce qui concerne la parole ou l’action.

Choix : juste estimation.

Bienveillance : sympathie d’un homme pour un autre.

Parenté : communauté de race.

Concorde : communauté de toutes choses ; harmonie des pensées et des conceptions[35].

Contentement : accueil sans réserve[36].

Politique : science du bien et de l’utile ; science qui réalise la justice dans la cité.

cCamaraderie : amitié formée par l’habitude des relations entre gens du même âge[37].

(Être de) bon conseil : (avoir la) rectitude naturelle du jugement.

Foi : persuasion juste que les choses sont comme elles paraissent ; fermeté de caractère.

Vérité : état de l’esprit qui affirme ou nie[38] ; science des choses vraies.

Volonté : inclination conforme à la droite raison ; désir raisonnable[39] ; désir uni à la raison et conforme à la nature.

Conseil : avis donné à un autre au sujet d’une action, pour lui indiquer comment il doit agir.

Opportunité : le fait de saisir le moment favorable pour subir ou faire quoi que ce soit.

dCirconspection : fuite du mal[40] ; soin qu’on met à se tenir sur ses gardes.

Ordre : établissement d’une ressemblance entre tous les objets qui ont des rapports les uns avec les autres ; harmonie dans la communauté ; principe des relations mutuelles entre tous les objets ; harmonie dans l’acquisition des connaissances.

Attention : effort de l’âme pour apprendre.

Talent : promptitude à apprendre ; bonne disposition naturelle ; vertu naturelle[41].

Facilité d’esprit : aptitude de l’âme à apprendre rapidement[42].

Jugement : décision souveraine concernant une chose controversée ; controverse légale esur ce qui est ou non injuste[43].

Légalité : obéissance aux lois honnêtes[44].

Joie : plaisir lié aux actions du sage[45].

Honneur : attribution de récompenses aux actions vertueuses ; dignité que confère la vertu ; manières nobles ; soin attentif que l’on prend de sa dignité.

Zèle : manifestation d’une volonté disposée à agir.

Bienveillance : bienfaisance volontaire[46] ; action de rendre le bien ; aide opportune.

Concorde : commune manière de voir entre gouvernants et gouvernés[47] sur la façon de commander et d’obéir.

État : groupement d’une multitude d’hommes qui ont tout ce qu’il faut pour vivre heureusement ; groupement d’une multitude régie par des lois.

414Prévoyance : dispositions prises en vue d’événements futurs.

Délibération : examen sur la façon de tourner à profit certains événements futurs.

Victoire : supériorité dans le combat.

Adresse : perspicacité de l’esprit qui triomphe de l’objection.

Don : échange de bienveillance.

Opportunité : moment précis pour réussir ; moment propice pour obtenir un bien.

Mémoire : disposition de l’âme à conserver la vérité qui est en elle.

Réflexion : effort de la pensée.

Intelligence : principe de la science.

Sainteté : soin vigilant à éviter les fautes contre les dieux[48] ; culte conforme à la nature bpour honorer les dieux.

Divination : science qui prédit l’avenir sans preuve.

Mantique : science qui a pour objet le présent et l’avenir des êtres mortels[49].

Sagesse : science où il n’y a plus d’hypothèses ; science des êtres éternels ; science qui considère la cause des êtres[50].

Philosophie : effort pour connaître les êtres éternels ; état où l’on contemple le vrai et ce qui le constitue comme tel[51] ; application de l’âme unie à la droite raison[52].

Science : conception de l’âme que le raisonnement ne peut ébranler ; cfaculté de concevoir une ou plusieurs choses sans pouvoir être ébranlé par le raisonnement ; discours vrai inébranlable pour la pensée[53].

Opinion : conception que le raisonnement peut ébranler ; fluctuation de la pensée ; pensée que le raisonnement conduit au faux aussi bien qu’au vrai[54].

Sensation : fluctuation de l’âme ; ébranlement de l’esprit par l’entremise du corps[55] ; avertissement donné aux hommes pour leur utilité et qui produit dans l’âme la faculté irrationnelle de connaître par le moyen du corps.

Caractère : disposition de l’âme qui nous fait qualifier de telle ou telle manière[56].

dVoix : émission vocale qui a sa source dans la pensée.

Discours : son figuré par des lettres[57], servant à indiquer les choses ; langage composé de noms et de verbes, sans rythme[58].

Nom : locution sans liaison servant à désigner tout ce que l’on peut attribuer à l’essence et tout ce qui est exprimé pour soi[59].

Locution : voix humaine figurée par des lettres ; signe commun pour se faire comprendre, sans rythme.

Syllabe : articulation de la voix humaine figurée par des lettres.

Définition : discours composé de la différence et du genre.

ePreuve : démonstration de ce qui n’est pas évident.

Démonstration : discours syllogistique vrai ; discours explicatif par le moyen de propositions déjà connues.

Élément du son : le son simple qui sert à former les autres sons.

Utile : ce qui nous vaut un avantage ; la cause du bien[60].

Avantageux : ce qui conduit au bien.

Beau : le bien.

Bon : ce qui est la cause de conservation pour les êtres ; le but vers lequel toute chose tend, d’où dérive ce qu’il faut choisir[61].

Tempérance : l’ordre de l’âme[62].

Juste : prescription légale qui réalise la justice.

Volontaire : ce qui se porte soi-même à l’action ; ce qui est choisi pour soi ; ce qui est 415accompli avec réflexion[63].

Libre : ce qui est le principe de sa détermination.

Mesuré : milieu entre l’excès et le défaut, constituant exactement ce que l’art requiert[64].

Juste mesure : le milieu entre l’excès et le défaut.

Prix de la vertu : récompense désirable pour elle-même[65].

Immortalité : essence vivante et durée éternelle.

Saint : service divin agréable à Dieu.

Fête : temps sacré déterminé par les lois.

Homme : animal sans ailes, à deux pieds, aux ongles plats ; le seul, parmi les êtres, qui soit capable d’acquérir une science fondée sur des raisonnements[66].

bSacrifice : offrande d’une victime à Dieu.

Prière : demande qu’adressent les hommes aux dieux pour obtenir ce qui est bon ou paraît tel[67].

Roi : chef suprême qui gouverne suivant des lois sans avoir de compte à rendre[68] ; chef suprême de la constitution politique.

Commandement : l’administration de l’ensemble.

Magistrature : pouvoir auquel sont confiées les lois[69].

Nomothète : créateur des lois d’après lesquelles la cité sera gouvernée.

Loi : décision politique de la foule[70] sans détermination limitée de temps.

Hypothèse : principe qu’on ne peut démontrer ; récapitulation du discours.

Décret : décision politique portée pour un temps déterminé.

cPolitique : celui qui sait organiser l’État.

Cité : résidence d’une multitude d’hommes qui se soumettent à des décrets communs ; multitude d’hommes vivant sous la même loi[71].

Perfection de la cité : l’établissement d’une bonne constitution.

Art militaire : l’expérience de la guerre.

Alliance militaire : association pour la guerre.

Salut : action de se conserver sain et sauf.

Tyran : celui qui gouverne une cité d’après son bon plaisir.

Sophiste : chasseur gagé de jeunes gens riches et distingués[72].

dRichesse : possession suffisante pour vivre heureux ; abondance des biens qui procurent le bonheur.

Dépôt : bien confié.

Purification : séparation du bon d’avec le mauvais.

Vaincre : l’emporter dans la lutte.

Homme bon : celui qui réalise le bien autant qu’il est possible à l’homme.

Tempérant : celui qui a des désirs modérés.

Continent : celui qui maîtrise les parties de l’âme en lutte contre la droite raison.

Honnête : celui qui est parfaitement bon ; celui qui possède la vertu equi lui est propre[73].

Préoccupation : inquiétude muette.

Torpeur d’esprit : lenteur pour apprendre[74].

Despotisme : pouvoir irresponsable, mais juste.

Anti-philosophie : état qui rend ennemi des discours.

Crainte : frayeur de l’âme dans l’attente d’un mal.

Irritation : mouvement violent, irréfléchi de l’âme irrationnelle[75].

Frayeur : crainte dans l’attente d’un mal[76].

Flatterie : consiste en des relations où le but est de plaire, sans souci du bien ; relations dans lesquelles on se préoccupe à l’excès de plaire[77].

Colère : propulsion de l’âme irascible à la vengeance[78].

Insolence : injustice qui porte à des procédés injurieux[79].

416Intempérance : état violent qui, au mépris de la droite raison, pousse vers les plaisirs apparents[80].

Nonchalance : fuite du travail ; pusillanimité qui paralyse l’élan.

Principe : première cause de ce qui est.

Calomnie : discours qui divise des amis[81].

Occasion : moment opportun pour subir ou agir.

Injustice : état qui porte à mépriser les lois.

Indigence : pénurie des biens.

Honte : crainte du déshonneur qu’on prévoit[82].

Fanfaronnade : état dans lequel on s’attribue un bien ou des biens absents[83].

Faute : acte contre la droite raison[84].

Envie : chagrin provoqué par les biens dont jouissent ou ont joui des amis[85].

Impudence : état de l’âme qui fait supporter le déshonneur par amour du gain.

Témérité : audace excessive en présence de dangers qu’on ne devrait pas affronter[86].

Vanité : état de l’âme qui incline à prodiguer les dépenses sans raison.

Mauvais naturel : malice native et défaut de la nature ; maladie de la nature.

Espérance : attente d’un bien[87].

Folie : corruption du jugement sain.

Bavardage : intempérance déraisonnable dans le parler[88].

Contrariété : la plus grande distance entre des objets de même genre, mais d’espèce différente[89].

Involontaire : ce qui est accompli sans réflexion[90].

Éducation : ce qui a pour vertu de cultiver l’âme.

Œuvre éducatrice : l’acte par lequel on transmet l’éducation.

Science législative : la science qui rend bonne la cité.

Admonestation : blâme infligé avec réflexion ; discours pour détourner d’une faute.

Secours : acte par lequel on empêche un mal présent ou imminent.

Châtiment : remède appliqué à l’âme après une faute commise.

Puissance : supériorité dans l’action ou la parole ; état qui rend puissant celui qui le possède ; force naturelle.

Sauver : conserver sain et sauf.



  1. Cf. la doctrine stoïcienne : Θεὸν δὲ εἶναι, ζῷον ἀθάνατον… τέλειον… ἐν εὐδαιμονία… (V. Arnim, Stoic. Uet. fragm., 11, no 1021) …τοῦτον γὰρ ἀΐδιον ὄντα (Zénon, V. Α. Ι, 85).
  2. Définition platonicienne. Cf. Parménide, 156 a : τὸ δὴ οὐσίας μεταλαμβάνειν, ἆρά γε οὐ γίγνεσθαι καλεῖς ;
  3. Définition critiquée par Aristote, Topiques Ζ, 4, 142 b, 1.
  4. Notion stoïcienne (V. Α. II, 806, p. 223 ; 579 ; Ι, 499, 504).
  5. La première définition paraît être stoïcienne ; la seconde, platonicienne (cf. Diels Doxogr. graeci, p. 619, 38 et Timée, 38 c).
  6. Une définition analogue est critiquée par Aristote, Top. Ζ, 4, 142 b, 3.
  7. Définition citée et approuvée par Aristote, Top. Δ, 5, 127 a, 4.
  8. Cf. Platon, Phèdre, 246 a.
  9. Doctrine atomistique (Aristote, de Anima, Α, 2, 404 a, 8).
  10. Cf. Platon, Timée, 73 e.
  11. Voir la définition de Chrysippe : ἔστι δὲ στοιχεῖον ἐξ οὗ πρώτου γίνεται τὰ γινόμενα καὶ εἰς ὃ ἔσχατον ἀναλύεται (V. Α. II, 580, p. 180).
  12. Définition louée par Aristote, Top. Ε, 3, 131 b, 1.
  13. Les stoïciens ajoutent à cette formule les objets indifférents (V. A. II, 174).
  14. Formule stoïcienne (V. A. II, 1005 ; III, 268).
  15. Formule stoïcienne (V. A. III, 125, 262, 266).
  16. Cf. une définition analogue du stoïcien Ariston (V. A. I, 375).
  17. Platon, République, IV, 442.
  18. Ces définitions sont composées d’éléments empruntés en partie à Platon (Cf. Ast, Lex. plat. III, au mot ἀνδρεία) et en partie aux stoïciens. Pour ces derniers, voir spécialement un texte de Cicéron, Tusculanes, IV, 24, 53 (V. A. III, 285).
  19. Cf. la définition stoïcienne : ἐγκράτεια γάρ ἐστι διάθεσις ἀνυπέρβατος τῶν κατ' ὀρθὸν λόγον γιγνομένων (V. Α. III, 274).
  20. Définition critiquée par Aristote, Top. Ζ, 3, 141 a, 16.
  21. Cf. pseudo-Arist., Magna Mor. Β, 1202 b, 30 : ἡ μὲν γὰρ ἐγκράτειά ἐστι περὶ ἡδονὰς… ἡ δὲ καρτερία περὶ λύπας· ὁ γὰρ καρτερῶν καὶ ὑπομένων τὰς λύπας, οὗτος καρτερικός ἐστιν.
  22. Définition stoïcienne (V. A. III, 432).
  23. Cf. Aristote :…τὸ ζῆν ὡς βούλεταί τις (Pol. Ζ, 2, 1317 b, 12). Chrysippe : εἶναι γὰρ τὴν ἐλευθερίαν ἐξουσίαν αὐτοπραγία (V. Α. III, 355).
  24. Cf. la définition stoïcienne (V. Α. III, 273) et Aristote, Eth. Nic. Β, 7, 1107 b, 12.
  25. Aristote, Rhétor. Β, 3, 1380 a, 8.
  26. Ces diverses notions, très probablement empruntées à la sagesse populaire, ont été adoptées par les écoles socratique et platonicienne, puis synthétisées par Aristote (Cf. Eth. Nic. Α, 4 et 8 ; Clem. Alex., Strom. II, 21).
  27. Platon, Charmide, 160 c.
  28. Les Stoïciens la définissent : ἐπιστήμη τῶν συμβαινόντων ὑπεραίρουσα (V. Α. III, 274, 275).
  29. Pour les Stoïciens, la φιλανθρωπία est la φιλικὴ χρῆσις ἀνθρώπων (V. Α. III, 292, p. 72).
  30. L’auteur du traité de Uirt. et Uit., attribué à Aristote, mais écrit à une époque tardive, fait de Ρευσέβεια une des parties de la justice, et dit que, parmi les différentes espèces de cette vertu, la première concerne les dieux (5, 1250 b, 19 et suiv.).
  31. Cf. Aristote, Eth. Nic. Ζ, 13, 1144 a, 23 et suiv.
  32. Aristote, Pol. Γ, 9, 1280 b, 38 : ἡ γὰρ τοῦ συζῆν προαίρεσις φιλία. Du reste ces diverses définitions semblent avoir été composées d’après les analyses d’Aristote, Eth. Nic., Ι. 8 et 9.
  33. Définition stoïcienne. Cf. V. A. III, 661 : τῶν κατὰ τὸν βίον… συμφωνίαν καὶ ὁμόνοιαν.
  34. Sénèque, de Benef. III, 28 :…nemo altero nobilior nisi cui rectius ingenium… (V. A. III, 349).
  35. La définition des Stoïciens a quelque analogie avec celles-ci : τήν τε ὁμόνοιαν ἐπιστήμην εἶναι κοινῶν ἀγαθῶν, δι’ ὃ καὶ τοὺς σπουδαίους πάντας ὁμονοιεῖν ἀλλήλοις διὰ τὸ συμφωνεῖν ἐν τοῖς κατὰ τὸν βίον (V. Α. III, 625).
  36. Définition littéralement stoïcienne (V. Α. III, 292, p. 72).
  37. D’après Diogène (III, 81), Platon considérait l’ἑταιρία comme une des trois espèces de la vertu et la définissait : …τὴν ἀπὸ συνηθείας γινομένην. Les Stoïciens précisaient : ἑταιρίαν δὲ φιλίαν καθ’ αἵρεσιν, ὡς ἂν ὁμηλίκων (V. Α. III, 112, p. 27).
  38. Cf. Aristote, Eth. Nic., 3, 1139 b, 15 : …ἀληθεύει ἡ ψυχὴ τῷ καταφάναι ἢ ἀποφάναι.
  39. Définition stoïcienne (V. Α. III, 431, 432, 438. Cf. également Origène, Johan. Comment. XVII, Preuschen, p. 355. — Voir Dyroff, Eth. d. Stoa, p. 2 et suiv.).
  40. Voir Cicéron, Tusc. IV, 12 (V. A. III, 438) : Quoniamque ut bona natura adpetimus, sic a malis natura declinamus, quae declinatio cum ratione fiet, cautio appelletur… La circonspection, ainsi définie, est opposée à la crainte (metus).
  41. Cf. la définition stoïcienne : εὐφυΐαν μὲν εἶναι κοινῶς ἐκ φύσεως ἢ ἐκ κατασκευῆς οἰκείαν πρὸς ἀρετήν, ἢ ἕξιν καθ’ ἢν εὐανάληπτοι ἀρετῆς εἰσί τινες (V. Α. III, 366).
  42. Cf. Platon, Charmide, 159 e.
  43. Aristote, Pol. Ε, 10, 1134 a, 31 : ἡ γὰρ δίκη κρίσις τοῦ δικαίου καὶ τοῦ ἀδίκου.
  44. Notion attribuée à Platon par Diogène-Laërce, III, 103.
  45. Définition littéralement stoïcienne (V. A. III, 432).
  46. Les Stoïciens insistaient sur cette notion de volontaire dans l’acte de bienfaisance. Voir Sénèque, à propos de Cléanthe (V. A. I, 579).
  47. Emprunté à Platon, Républ. IV, 433 c.
  48. Définition stoïcienne : εὐλάβεια τῶν περὶ θεοὺς ἁμαρτημάτων (V. Α. III, 432).
  49. Platon définit la mantique : ἐπιστήμν τοῦ μέλλοντος (Charmide, 173 c), et Chrysippe : la science τῶν μελλόντων ἁπάντων… θεωρητικήν τε καὶ προαγορευτικήν (V. Α. II, 939).
  50. Définitions tirées des doctrines de Platon et d’Aristote sur la nature et la science.
  51. Source platonico-aristotélicienne. Cf. Platon, Républ. VII, 521 c ; Aristote, Métaph. Α, 1, 993 b, 20.
  52. Source plutôt stoïcienne : τὴν φ. ἐπιτήδευσιν λόγου ὀρθότητος ἀποδιδόασιν (V. Α. III, 293).
  53. Origine platonicienne (Cf. Timée, 29 b, 51 e). Les deux premières définitions sont critiquées par Aristote (Top. Ε, 5, 134 b, 1, 15) et reprises par les Stoïciens (V. A. I, 68).
  54. Définitions provenant de la doctrine de Platon sur la δόξα.
  55. Pour ces deux définitions, cf. Platon, Timée, 43 c, 45 d et Aristote, de Somno, 1, 454 a, 9.
  56. Cf. Aristote, Métaph. Δ, 20, 1022 b, 10.
  57. Voir Diogène-Laërce sur Platon, III, 107.
  58. Cf. Platon, Cratyle, 431 b.
  59. Voir l’explication de cette notion dans Aristote, de Interp. 1 et 2.
  60. Définition socratique donnée par Platon, Hipp. Maj., 296 e.
  61. Cf. dans Stobée, Ecl. (W. H. II, 134), trois définitions analogues attribuées aux Péripatéticiens.
  62. Cf. Platon, Gorgias, 506 e.
  63. Cf. Magna Mor. Α, 16, 1188 b, 26 : τὸ ἑκούσιον… τὸ ἐκ διανοίας γιγνόμενον.
  64. Notion platonicienne. Cf. Politique, 284 c et suiv.
  65. Cf. la définition stoïcienne : τὸ δὲ γέρας ἆθλον ἀρετῆς εὐεργετικῆς (V. Α. III, 563).
  66. Plusieurs éléments de cette définition sont critiques par Aristote (Top. Α, 7, 103 a, 27 ; E 3, 132 a, 19 ; 4, 133 a, 2, 22, b, 8), Diogène le Cynique (Diog. L. VI, 40) et Sextus Empiricus (Hyp. Pyrrh., 7, 281), l’attribuent à Platon, du moins dans ses parties essentielles.
  67. Cf. Platon, Polit. 290 d ; Lois, VII, 801 a.
  68. Les éléments de la définition se trouvent chez Platon, Pol. 301 b ; Lois, VI, 761 e.
  69. Origine stoïcienne (V. A. III, 544).
  70. Définition manifestant une tendance démocratique. Cf. Aristote, Polit. Ε, 9, 1310 a, 4 ; 1305 a, 32.
  71. Définition stoïcienne (V. A. III, 327).
  72. Cf. Platon, Sophiste, 231 d.
  73. Aristote, Catégories. 8, 10 b, 8. Cf. Top. Ε, 3, 131 b, 1 et le dialogue περὶ εὐγ. 1490 b, 3.
  74. Platon, Charmide, 159 e.
  75. Les termes νοῦς τάξεως, que donnent les manuscrits, n’ont évidemment aucun sens. Peut-être faudrait-il lire ἄνευ τάξεως qui aurait été primitivement écrit en marge à titre de variante, ou pour commenter ἄνευ λογισμοῦ.
  76. Les Stoïciens définissent la crainte (φόβος) : προσδοκία κακοῦ et ἔκπληξις = φόβος ἐκ φαντασίας ἀσυνήθους (V. Α. III, 407).
  77. Cf. Aristote, Eth. Nic. Β, 7, 1108 a, 27-29.
  78. Cf. Aristote, Top. Θ 1, 156 a, 32 et Magna Mor. Β, 6, 1202 b, 19.
  79. Voir la définition stoïcienne, V. A. III, 578.
  80. Cf. pseudo-Arist. de Uirt. et Uit. 3, 1250 a, 22 et 6, 1251 a, 23.
  81. Définit. stoïc. : διάστασιν φαινομένων φίλων ψευδεῖ λόγῳ (V. Α. III, 581).
  82. Cf. Aristote, Eth. Nic. Δ, 15, 1128 b, 11.
  83. Cf. Aristote, Eth. Nic. Δ, 13, 1127 a, 21.
  84. Définition stoïcienne (V. A. III, 445, 500).
  85. Pour les stoïciens : λύπην ἐπ' ἀλλοτρίοις ἀγαθοῖς (V. Α. III, 412, 414, 415).
  86. Aristote, Eth. Nic. Γ, 10, 1115 b, 28.
  87. Xénophon, Cyropédie I, 6, 19.
  88. Théophraste, Caractères, 7.
  89. Cf. Aristote, Métaph. Α, 4, 1055 a, 3 et suiv.
  90. Cf. Magna Mor. Α, 16, 1188 b, 27.