Cours d’agriculture (Rozier)/VULNÉRAIRE

Libairie d’éducation et des sciences et des arts (Tome dixièmep. 444).


VULNÉRAIRE (LA) vulneraria rustica, selon Tournefort, qui la place dans la première section de la dixième classe, renfermant les herbes à fleur polypétale, irrégulière, papilionacée, dont le pistil devient une gousse courte et uni capsulaire. Linné la nomme anthyllis vulneraria, et la range dans la diadelphie décandrie.

Fleur papilionacée ; l’étendard alongé, ses côtés recourbés, l’onglet de la longueur du calice ; deux ailes oblongues plus courtes que l’étendard ; la carène aplatie, de la longueur des ailes et leur ressemblant ; le calice d’une seule pièce, un peu renflé, velu, ses bords découpés en cinq dents inégales.

Fruit. Petit légume sous-orbiculaire, couvert par le calice ; bivalve, contenant une ou deux semences.

Feuilles, ailées avec une impaire ; les folioles inégales, quelquefois au nombre de sept, l’impaire plus grande que les autres, et lancéolée.

Racine, simple, longue, rameuse, noirâtre.

Port ; les tiges hautes de sept à huit pouces, herbacées, grêles, rondes, velues, rameuses ; deux bouquets de fleurs en tête, adossés au sommet, avec des feuilles florales palmées ; les corolles d’un jaune plus ou moins foncé ; les feuilles alternes.

Lieu ; les pâturages montagneux, le bord des bois : vivace.

Propriétés ; l’herbe est vulnéraire.

Usages ; on emploie uniquement l’herbe pilée et appliquée, ou bien en décoction.