Cours d’agriculture (Rozier)/VULNÉRAIRE
VULNÉRAIRE (LA) vulneraria rustica, selon Tournefort, qui la place dans la première section de la dixième classe, renfermant les herbes à fleur polypétale, irrégulière, papilionacée, dont le pistil devient une gousse courte et uni capsulaire. Linné la nomme anthyllis vulneraria, et la range dans la diadelphie décandrie.
Fleur papilionacée ; l’étendard alongé, ses côtés recourbés, l’onglet de la longueur du calice ; deux ailes oblongues plus courtes que l’étendard ; la carène aplatie, de la longueur des ailes et leur ressemblant ; le calice d’une seule pièce, un peu renflé, velu, ses bords découpés en cinq dents inégales.
Fruit. Petit légume sous-orbiculaire, couvert par le calice ; bivalve, contenant une ou deux semences.
Feuilles, ailées avec une impaire ; les folioles inégales, quelquefois au nombre de sept, l’impaire plus grande que les autres, et lancéolée.
Racine, simple, longue, rameuse, noirâtre.
Port ; les tiges hautes de sept à huit pouces, herbacées, grêles, rondes, velues, rameuses ; deux bouquets de fleurs en tête, adossés au sommet, avec des feuilles florales palmées ; les corolles d’un jaune plus ou moins foncé ; les feuilles alternes.
Lieu ; les pâturages montagneux, le bord des bois : vivace.
Propriétés ; l’herbe est vulnéraire.
Usages ; on emploie uniquement l’herbe pilée et appliquée, ou bien en décoction.