Cours d’agriculture (Rozier)/PULMONAIRE

Hôtel Serpente (Tome huitièmep. 443-444).


PULMONAIRE. (Voyez Planche XIX, p. 178) Von-Linné la nomme pulmonaria officinalis, & la classe dans la pentandrie monogynie. Tournefort la place dans la quatrième section de la classe destinée aux herbes à fleur d’une seule pièce, en forme d’entonnoir, dont le fruit est composé de quatre semences renfermées dans le calice de la fleur. Il l’appelle pulmonaria italorum ad buglossum accedens.

Fleur A : d’une seule pièce, en forme d’entonnoir, bleue, découpée en cinq parties en forme de bassin.. On la voit en C ouverte dans toute sa largeur, afin d’y découvrir ses cinq étamines. Le calice C est à cinq côtes, en forme de prisme.

Fruit D : quatre semences presque rondes, obtuses, placées au fond du calice.

Feuilles : oblongues, larges terminées en pointes, traversées d’une nervure dans leur longueur, marquetées de taches blanches, pour l’ordinaire garnies d’un duvet en dessus & en-dessous, rudes au toucher.

Racine : rameuse, à fibres épaisses.

Port : Une ou plusieurs tiges qui s’élèvent environ d’un pied, anguleuses, velues. Les feuilles radicales ovales, en forme de cœur, s’étrécissent à leur base, couchées à terre ; les autres embrassent la tige. Les fleurs au haut des tiges sont plusieurs ensemble, & soutenues par de courts pédicules.

Lieu. Les bois ; la plante est annuelle, & elle fleurit.

Propriétés. La pulmonaire a un goût d’herbe un peu salée ; elle est gluante, pectorale, vulnéraire, astringente. On l’emploie comme la Buglosse. (Consultez ce mot)