Correspondance de Voltaire/1772/Lettre 8598

Correspondance : année 1772GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 48 (p. 148).
8598. — À M. MARIN[1].
10 auguste 1772.

Il y a dans la maison, mon cher ami, un laquais qui a été l’intime ami de Du Jonquay, qui a bu souvent avec lui, qui connaît ses sœurs. Il dit que l’une brodait pour les marchands du pont au Change, et l’autre travaillait en linge ; que c’est d’ailleurs une honnête famille, dont la grand’mère prêtait sur gages. Il faut espérer que toute cette impertinente histoire sera tirée au clair. Mais que dites-vous de Catherine seconde, qui augmente d’un cinquième la paye de ses troupes après quatre ans de guerre ? Il faut croire que du moins en France on nous rendra ce qu’on nous a pris.

Voulez-vous bien avoir la bonté de faire parvenir ces deux chiffons à leur adresse ? Je vous embrasse tendrement.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.