Correspondance de Voltaire/1772/Lettre 8479

8479. — À M. LE MARQUIS DE THIBOUVILLE[1].
15 février 1772.

L’élève de Baron n’est-il pas un peu attristé de voir le théâtre de Phèdre, d’Iphigénie et d’Athalie si indignement tombé de toutes façons ? A-t-il quelque espérance dans le jeune homme dont je lui ai tant parlé, et qui veut être inconnu ? Je ne doute pas, monsieur, que vous n’ayez été du petit comité composé de quatre têtes.

Mandez-moi, je vous prie, si je puis adresser pour vous, à M. de Richebourg, une copie plus au net. J’espère que votre jeune homme sera le lecteur du mien. L’ouvrage me paraît fournir un très-beau spectacle ; c’est ce qu’il faut aujourd’hui.

Je suis bien étonné que vous ne m’ayez pas écrit sur le comité. J’attends votre réponse pour envoyer l’ouvrage par la voie que vous indiquerez.

Mme Denis, plus paresseuse que jamais, vous fait mille compliments ; et moi, plus malade que jamais, j’ai besoin d’un jeune homme qui me remplace.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.