Correspondance de Voltaire/1766/Lettre 6457

Correspondance : année 1766GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 44 (p. 384-385).

6457. — À M. GUISEPPE COLPANI,
à brescia[1].
12 auguste 1766, ; au château de Ferney, par Genève.

Monsieur, en écrivant sur le goût, vous êtes un seigneur qui vous promenez sur vos terres. Je vois que le vrai goût renaît en Italie après le règne des sonnets, et je vois avec grand plaisir que ce vrai goûlt est inséparable de la bonne philosophie. La raison pénètre de toute part, et c’est à la raison à présider aux bons vers ainsi qu’à la vérité, Sapere est principium et fons.

Vous avez daigné me mettre en bonne compagnie dans votre excellent ouvrage ; moins je mérite cette place, plus je dois remercier celui qui me la donne.

J’ai l’honneur d’être avec tous les sentiments que je vous dois, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur.


Voltaire.

  1. Même source que les lettres 6225 et 6336.