Correspondance de Voltaire/1765/Lettre 6113
Je crois à présent l’un de mes anges gardiens quitte de tous les tristes devoirs que la perte de l’infant[2] a exigés de lui. Je le supplie de vouloir bien faire donner cette lettre à Lekain ; en la lisant, vous me trouverez bien curieux.
On m’a dit que la santé de M. le duc de Praslin n’était pas bonne, et qu’il parlait de se retirer. Je souhaite passionnément qu’il se porte bien, et qu’il demeure en place ; et je le souhaite très-indépendamment des dîmes que la sainte Église dispute à Genève et à moi. Quand il aura nommé un résident à Genève, je vous prie d’avoir la bonté de m’en instruire.
J’attends toujours vos instructions et votre paquet pour les communiquer au petit ex-jésuite, et je me mets au bout des ailes de mes anges.