Correspondance de Voltaire/1736/Lettre 653

Correspondance : année 1736GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 34 (p. 140-141).
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653. — À M. BERGER.
Cirey, septembre.

Je vous envoie, mon cher correspondant, un petit ouvrage d’une main respectable. Je vous prierai de le rendre public, en le faisant imprimer incessamment. Vous me ferez un vrai plaisir. Il faut confondre le mauvais goût comme les mauvaises mœurs. Je vous prie surtout de parler au jeune Saurin. Il est bien intéressé à affermir la honte d’un homme[1] dont la réhabilitation ferait la honte du vieux Saurin père, et la perte du fils.

J’ai envoyé à Prault les feuilles en question. Ces croix ne signifient rien : c’étaient des marques que j’avais faites dans le dessein de changer quelques endroits ; mais je me suis déterminé à laisser les choses comme elles étaient. Ainsi, que les croix ne vous épouvantent plus.

Adieu. On ne peut guère écrire moins ; mais le souper, Newton, et Émilie, m’entraînent.

  1. J.-B. Rousseau.