(tome 1p. 453-462).
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1829.


À Victor Pavie.


3 avril 1829.

Vous allez donc enfin nous revenir, mon jeune et cher poëte ! C’est une agréable et douce nouvelle au milieu de mes chagrins de famille. J’aime bien votre lettre, mais j’aimerais encore mieux vous.

J’ai vu ce méchant portrait dont vous me parlez ; il me semble qu’on m’a flatté et qu’on m’a gâté ; c’est un joli garçon, tradition populaire. Au demeurant, vous en avez eu pour votre argent. Je demande toujours le vôtre à David, et je le gronde de ne l’avoir pas encore publié pour vos amis. Savez-vous qu’il y a dans le dernier Feuilleton une ballade qui est un petit chef-d’œuvre ? Faites-en mes compliments à M. V. P. C’est magique, c’est pittoresque, c’est neuf et d’un excellent ton de style. On dirait une de ces vieilles et admirables compositions d’Albert Dürer ou de Rembrandt.

À propos de grands peintres, ne croyez pas, je vous prie, sur la foi de quelques feuilletonnistes stupides, au premier rang desquels je mets sans balancer le Globe, ne croyez pas que Delacroix ait failli. Son Sardanapale[1] est une chose magnifique, et si gigantesque qu’elle échappe aux petites vues. Du reste, ce bel ouvrage, comme beaucoup d’autres ouvrages grands et forts, n’a point eu de succès près des bourgeois de Paris : sifflets des sots sont fanfares de gloire. Je ne regrette qu’une chose, c’est qu’il n’ait pas mis le feu à ce bûcher : cette belle scène serait bien plus belle encore si elle avait pour base une corbeille de flammes. Quant à la Sainte Thérèse de M. Gérard[2], c’est mieux que son Canning, sans doute, mais souvenez-vous que M. de Ch.[ateaubriand] se connaît peu en peinture : ses éloges sont tout simplement un remerciement[3]. Vous me dites de vous parler de moi. Hélas ! pour le moment, ce serait vous parler d’avoués, de commissaires-priseurs, de scellés, d’inventaires, etc. Qu’il est triste de penser que les chagrins deviennent si vite des affaires[4] ! Je corrige les épreuves d’une 4e édition des Odes et Ballades. Adieu, mais venez vite avec votre bon père.


Vale et me ama.
V. H.


À Monsieur Véron,
Directeur de la Revue de Paris[5].


[18 mai 1829.]

Je m’empresse, monsieur, de répondre aux bienveillantes sollicitations que vous m’adressiez hier.

Je n’ai jamais vendu de manuscrit, si mince qu’il fût, moins de 500 francs.

Mais j’en ai quelquefois donné, et je puis le faire encore.

Si vous tenez toujours à ce fragment que vous me faisiez l’honneur de me demander, vous l’aurez pour 500 francs (ou pour rien). Choisissez. Quel que soit votre choix, j’y souscris avec plaisir[6].

Votre bien cordialement dévoué,
Victor Hugo[7]


À Son Excellence le Ministre de l’Intérieur[8],
en son hôtel, rue de Grenelle.


2 août 1829.


Monseigneur,

M. Brifaut[9] m’a fait part, comme vous lui en avez donné commission, de ce que votre Excellence lui a dit hier matin touchant ma pièce[10]. Il y a dans les dispositions où il vous a trouvé pour moi quelque chose de si inattendu que je demande à Votre Excellence la permission de ne point les considérer comme définitives. J’ose croire que d’autres conseils prévaudront dans votre esprit si éclairé et d’ordinaire si bienveillant pour les lettres, et que vous ne prendrez pas une décision si contraire à mes intérêts, et souffrez, Monseigneur, que j’ajoute, aux vôtres.

Je suis avec respect, Monseigneur, de Votre Excellence, le très humble et très obéissant serviteur[11].

Victor Hugo[12].


À Monsieur le baron Taylor.


13 août 1829.

J’ai vu ce matin M. de La Bourdonnaye. La pièce sera décidément arrêtée, interdite, prohibée. Venez, mon ami. Je vous conterai tout cela.

Victor.
Ce jeudi.
À Monsieur de La Bourdonnaye,
Ministre de l’Intérieur.
Paris, le 14 août 1819.
Monseigneur,

Je suis profondément touché des bontés du roi[13].

Mon dévouement au roi est, en effet, sincère et profond. Ma famille, noble dès l’an 1531, est une vieille servante de l’État. Mon père et mes deux oncles l’ont servi quarante ans de leur épée. J’ai moi-même peut-être été aussi assez heureux pour rendre quelques obscurs services au roi et à la royauté. J’ai fait vendre cinq éditions d’un livre où le nom de Bourbon se trouve à chaque page.

Monseigneur, ce dévouement est tout désintéressé. Il y a six ans le feu roi daigna m’accorder, par ordonnance royale, et en même temps qu’à mon noble ami, M. de Lamartine, une pension de 2 000 francs sur les fonds littéraires du ministère de l’Intérieur. Je reçus cette pension avec d’autant plus de reconnaissance que je ne l’avais pas sollicitée.

Monseigneur, cette pension, si modique qu’elle soit, me suffit. Il est vrai que toute la fortune de mon père, à peu près, est détenue sous le séquestre par le roi d’Espagne, contrairement au traité de 1814. Il est vrai que j’ai une femme et trois enfants. Il est vrai que je soutiens des veuves et des parents de mon nom. Mais j’ai été assez heureux pour trouver dans ma plume une existence honorable et indépendante. C’est pourquoi cette pension de 2 000 francs, qui m’est précieuse surtout comme gage des bontés du roi, me suffit.

Il est vrai pourtant encore que, vivant de ma plume, j’avais dû compter sur le produit légitime de mon drame de Marion de Lorme. Mais puisque la représentation de cette pièce, œuvre cependant toute de conscience, d’art et de probité, paraît dangereuse, je m’incline, espérant qu’une auguste volonté pourrait changer à cet égard. J’avais demandé que ma pièce fût jouée ; je ne demande rien autre chose.

Veuillez donc, Monseigneur, dire au roi que je le supplie de permettre que je reste dans la position où ses nouvelles bontés sont venues me chercher. Quoi qu’il advienne, il est inutile que je vous en renouvelle l’assurance, rien d’hostile ne peut venir de moi. Le roi ne doit attendre de Victor Hugo que des preuves de fidélité, de loyauté et de dévouement. Je désire, Monseigneur, que Votre Excellence veuille bien mettre cette lettre sous les yeux du roi, avec l’hommage de ma vive gratitude et de mon profond respect.

J’ai l’honneur d’être, Monseigneur, de Votre Excellence, le très humble et très obéissant serviteur,

Victor Hugo.


À Monsieur Sainte-Beuve,
poste restante, Reims.
2 novembre 1829, Paris[14].

Votre bonne et bien bonne lettre du 25 est venue, cher ami, nous faire un grand plaisir et une grande peine. Ni vous, ni Boulanger, n’avez donc reçu les lettres que ma femme vous avait adressées poste restante à Strasbourg ? Il y a une fatalité en tout ceci. À peine étiez-vous partis tous deux que cette maudite inflammation que vous me connaissez dans les intestins se met en marche, remonte dans la tête et se jette sur mes yeux. Me voilà alors aveugle ; enfermé des jours entiers dans mon cabinet, store baissé, volet fermé, porte close, ne pouvant travailler, ni lire, ni écrire, et ne vous ayant ni l’un ni l’autre, lumen ademptum. Là-dessus votre première lettre (de Dijon) nous arrive, puis celle de Boulanger, cinq minutes après. Vous jugez de la joie ! ma femme me les lit toutes deux, me les relit. Vous ne disiez ni l’un ni l’autre où l’on pouvait vous écrire. Nous attendons les secondes. Elles nous arrivent (de Besançon), j’étais encore aveugle. Vous nous indiquiez Strasbourg pour vous répondre. Ma femme s’en charge, presque joyeuse de mes mauvais yeux qui lui donnaient le droit de vous écrire. Les deux lettres de quatre pages, deux lettres faites à nous deux ma femme, à demi dictées par moi, à demi arrangées par elle, les deux lettres pleines de notre cœur et de notre tristesse, et vous rappelant à grands cris, partent. À Strasbourg, poste restante ; cela était bien lisiblement écrit sur l’adresse, et vous ne les recevez pas ! et cependant ni Latouche ni Janin[15] ne sont courriers de la poste ! Qu’avez-vous dû penser, cher ami ? Après des lettres comme les vôtres, quel effet a dû vous faire ce silence ! Vous m’aurez excusé sur ma paresse, sur mes affaires, que sais-je ? — Est-ce que, pour vous écrire, il peut y avoir paresse ou affaires ? Cela a dû vous mécontenter fort, et, je me trompe peut-être, mais il me semble que votre troisième lettre (de Worms) bonne, excellente et parfaite qu’elle est, est cependant plus froide que les deux autres. Je ne saurais vous dire, cher ami, à quel point cette idée me tourmente et combien il me tarde que la feuille de papier que voici soit à Reims, et vous aussi. — Ainsi rien de notre pensée, rien de notre tristesse ne vous a accompagné, durant votre voyage ! Vous n’avez pas su à quel point tout ici a été rempli de votre absence, combien nous avons parlé de vous, pensé à vous, qu’il n’y a plus de bonne soirée rue Notre-Dame-des-Champs, depuis que vous n’y êtes plus, plus de canapé, plus de coin de feu, plus de causeries, que vous nous avez manqué pour tout. Vous n’avez rien su de tout cela, vous, mes deux amis les plus chers ? et si vous en avez deviné quelque chose, cette absurde lacune de Strasbourg est venue dérouter votre amitié et la faire douter de la mienne ! Cela n’est-il pas désolant ? Dépêchez-vous donc bien vite d’arriver à Reims et de lire ce que j’écris ici !

Au reste, vous m’avez encore porté bonheur. Votre troisième lettre m’a rendu mes yeux. C’est la première chose que j’ai lue depuis votre départ, et, avec la lettre pour Boulanger, ceci est la première chose que j’écris. Cette lettre vaudrait d’être moins insignifiante. Les vôtres font notre joie, et nous les relisons sans cesse. C’est un journal charmant de votre voyage, mêlé de bonnes et tendres pensées pour nous.

Hélas ! mon pauvre ami, hors vos lettres, il ne m’est guère venu de joie du dehors depuis trois semaines. Tout s’assombrit autour de nous. Nous voilà revenus comme à nos premiers jours de lutte et de combat. Ces misérables Janin et Latouche, postés dans tous les journaux[16], épanchent de là leur envie et leur rage et leur haine. Ils ont fait une défection fatale dans nos rangs au moment décisif. La vieille école, qui ne soufflait plus, a repris l’offensive. Un orage terrible s’amoncelle sur moi, et la haine de tout ce bas journalisme est telle, qu’on ne me tient plus compte de rien. Othello a réussi cependant, non avec fureur, mais autant qu’il le pouvait, et grâce à nous. Ma conduite en cette occasion a tout à fait ramené Alfred de Vigny et nos shakespeariens ; cela du moins est un bien ; mais, à la caverne des journaux et dans l’antre des coulisses, une double cabale s’organise contre moi et ne fait que s’aiguiser sur Othello pour Hernani. Voilà où nous en sommes. Cela est bien triste comme vous voyez. On nous fait payer bien cher l’avenir. Mais arrivez vite, et pour quelques jours du moins je n’y penserai plus.

Montrez cette lettre à notre Boulanger qui vous montrera la sienne, car tout ce qui est en moi, tout ce qui vient de moi, est également à vous deux.

Victor.

Ma femme vous dit mille choses et veut que vous reveniez tout de suite. Mille amitiés à notre excellent et cher Robelin[17]. Tous nos amis vous embrassent et ne font que parler de vous ; moins que moi pourtant[18].


À Charles Nodier.


2 novembre 1829.

Et vous aussi, Charles !

Je voudrais pour beaucoup n’avoir pas lu la Quotidienne d’hier[19]. Car c’est une des plus violentes secousses de la vie que celle qui déracine du cœur une vieille et profonde amitié.

J’avais perdu depuis longtemps l’habitude de rencontrer votre appui pour mes ouvrages. Je ne m’en plaignais pas. Pourquoi donc auriez-vous continué de vous compromettre dans une amitié publique avec un homme qui n’apporte à ses amis qu’une contagion de haines, de calomnies et de persécutions ? J’ai vu que vous vous retiriez de cette mêlée, et, vous aimant pour vous-même, j’ai trouvé cela bien.

Peu à peu, du silence et de l’indifférence pour moi je vous ai vu passer à l’éloge, à l’enthousiasme, à l’acclamation pour mes ennemis, même pour les plus ardents, les plus amers, les plus odieux. Rien que de simple encore en cela ; car, après tout, ce n’est qu’une chose personnelle à moi, et mes ennemis peuvent fort bien avoir de l’esprit, du talent et du génie. Cela est tout simple, dis-je, et loin de moi l’idée de m’en plaindre un seul instant. Je ne vous en aimais pas moins, et (vous auriez tort de ne pas me croire, Charles) du fond du cœur.

Je n’avais pas prévu, de là ma tranquillité parfaite, que c’était une transition naturelle, irrésistible peut-être pour vous-même, à une guerre contre moi. Vous en voilà donc aussi. L’attaque d’hier est sourde, obscure, ambiguë, j’en conviens, mais elle ne m’en a pas moins frappé au cœur, elle n’en a pas moins éveillé brusquement, comme une secousse électrique, plus de vingt personnes qui sont venues s’en affliger avec moi.

Et quel moment avez-vous pris pour cela ? Celui où mes ennemis se rallient de toutes parts plus nombreux et plus acharnés que jamais, où les voilà ourdissant sans relâche et de toutes mains un réseau de haines et de calomnies autour de moi, le moment où je suis placé seul entre deux animosités également furieuses, le pouvoir qui me persécute, et cette cabale déterminée qui a pris poste dans presque tous les journaux. Ah ! Charles ! dans un instant pareil j’avais droit du moins de compter sur votre silence.

Ou bien, est-ce que je vous ai fait quelque chose ? pourquoi ne me l’avez-vous pas dit ?

Ce n’est pas que je réclame contre votre critique. Elle est juste, serrée et vraie. Il y a singulièrement loin des Orientales à lord Byron ; mais, Charles, n’y avait-il pas assez d’ennemis pour le dire en ce moment ?

Vous vous étonnerez sans doute, vous me trouverez bien susceptible. Que voulez-vous ? une amitié comme la mienne pour vous est franche, cordiale, profonde, et ne se brise pas sans cri et sans douleur. Puis, je suis fait comme cela. Je ne m’occupe pas des coups de stylet de mes ennemis ; je sens le coup d’épingle d’un ami.

Après tout, je ne vous en veux pas, déchirez cette lettre, et n’y pensez plus. Ce que vous avez voulu rompre est rompu, j’en souffrirai toujours, mais qu’importe ! Si quelqu’un m’en reparle, je vous défendrai comme je vous ai défendu hier. Mais, croyez-moi, c’est une chose bien triste pour moi, et pour vous aussi, car de votre vie, Charles, jamais vous n’avez perdu d’ami plus profondément et plus tendrement et plus absolument dévoué.

Victor[20].


À Monsieur le baron Taylor.


3 novembre 1819.

Sur ma réclamation, M. de La Bourdonnaye m’écrit, mon cher Taylor, que Hernani a été rendu au théâtre le 31 octobre[21] Est-ce que cela est vrai et possible ? Et comment n’en saurais-je rien ? Vous seriez bien bon de m’écrire un mot qui me dît oui ou non, ou mieux encore, de me venir voir cinq minutes un de ces matins. Votre ami,

V. H.
À Son Excellence le ministre de l’Intérieur,
en son hôtel.


Monseigneur,

Au nombre des suppressions qui ont été faites à mon drame de Hernani, il en est quatre contre lesquelles il m’est impossible de ne pas réclamer.

Ces suppressions me semblent d’autant plus difficiles à expliquer qu’aucune raison politique ne peut les motiver.

Si cependant elles n’avaient que peu d’importance, je ne ferais pas difficulté d’y souscrire, ne fût-ce que par amour de la paix. Mais, quoiqu’elles ne paraissent porter que sur des mots, elles attaquent l’ouvrage au cœur, en ôtent leur sens à deux des principales scènes. C’est ce qu’il me serait aisé de démontrer soit à Votre Excellence elle-même, soit à la personne qu’elle voudrait bien désigner pour s’en entretenir avec moi ; car je ne puis croire que de pareilles radiations soient définitives et sans appel.

J’ai l’honneur d’être avec respect, — Monseigneur, — de Votre Excellence, le très humble et très obéissant serviteur.

Vor Hugo,
11, rue N.-Dame-des-Champs.
Paris, 6 novembre 1829[22].


À Adolphe de Saint-Valry.


Paris, 18 décembre 1829.

Que vous êtes bon, mon ami, de vous souvenir toujours un peu de moi, qui ai l’air de vous oublier tous ! C’est que vous savez bien que je n’en ai que l’air. Vous avez quelque chose qui vous dit au fond du cœur qu’il est impossible que le mien change. Et puis vous êtes indulgent, et c’est en cela que vous êtes un véritable ami. Vous me savez obéré, écrasé, surchargé, étouffé. La Comédie-Française, Hernani, les répétitions, les rivalités de coulisses, d’acteurs, d’actrices, les menées de journaux et de police, et puis, d’autre part, mes affaires privées, toujours fort embrouillées, l’héritage de mon père non liquidé, nos biens d’Espagne accrochés par Ferdinand VII, nos indemnités de Saint-Domingue retenues par Boyer, nos sables de Sologne à vendre depuis vingt-trois mois, les maisons de Blois que notre belle-mère nous dispute, par conséquent rien ou peu de chose à recueillir dans les débris d’une grande fortune, sinon des procès et des chagrins. Voilà ma vie ; le moyen d’être tout à ses amis quand on n’est pas même à soi ! Du moins, si je leur écris peu, je les aime toujours, et vous êtes des plus chers, des plus anciens, des plus désirés. Allez ! vous êtes au port, tenez-vous-y ! Moi, je nage, je lutte, je remonte le courant. Vous vous y laissez aller. C’est vous qui êtes le sage et l’heureux.

Victor.


  1. La mort de Sardanapale fut exposée au salon de 1829.
  2. Gérard, peintre d’histoire, débuta en 1795 par un succès (Bélisaire), qui se renouvela à chaque exposition ; il fut considéré comme un des maîtres de l’école classique.
  3. Gérard avait offert à Chateaubriand la Sainte-Thérèse qu’il venait d’exposer. Ce tableau était destiné au maître-autel de l’infirmerie Marie-Thérèse fondée par Mme de Chateaubriand.
  4. Il s’agit de la succession du général Hugo.
  5. Inédite.
  6. Véron commença par refuser l’offre gratuite et sollicita des conditions plus douces, il ne pouvait payer un article 500 francs ; il finit par accepter le fragment donné et le publia en juin 1829 ; il fut inséré en 1854 dans Littérature et Philosophie mêlées sous le titre : Fragment d’histoire
  7. Brouillon. Bibliothèque nationale.
  8. M. de La Bourdonnaye.
  9. L’un des censeurs qui avaient signé le rapport remis au ministre.
  10. Il s’agit de Marion de Lorme que voulait supprimer, et que supprima la censure.
  11. Après avoir écrit cette lettre, Victor Hugo sollicita de Charles X une audience. Il a raconté cette entrevue dans Les Rayons et les Ombres (Le sept août 1829)
  12. Archives de la famille de Victor Hugo.
  13. En compensation de l’interdiction de Marion de Lorme, Charles X avait augmenté de quatre mille francs la pension de deux mille francs accordée autrefois à Victor Hugo par Louis XVIII.
  14. Note de Sainte-Beuve : « Pendant mon voyage aux bords du Rhin, le temps où je faisais les Consolations. »
  15. Jules Janin fut franchement hostile à Victor Hugo de 1826 à 1843 ; à partir de l’exil du poète, il devint, par un revirement subit, l’un de ses plus ardents défenseurs et son ami fervent et fidèle. Latouche venait de publier dans la Revue de Paris, en octobre 1829, son malveillant article : La camaraderie littéraire. Victor Hugo et Sainte-Beuve y étaient principalement visés.
  16. Le Figaro, le Messager des Chambres, la Quotidienne multipliaient les attaques.
  17. Robelin, architecte, ami intime de Victor Hugo.
  18. Archives Spoelberch de Lovenjoul.
  19. Charles Nodier, dans un article du 1er novembre 1829, s’élevait contre les orientalistes de fantaisie et visait, sans les nommer, les Orientales, dont la deuxième édition venait de paraître.
  20. Copie faite par Mme Victor Hugo. Archives de la famille de Victor Hugo.
  21. Le manuscrit d’Hernani, envoyé à la censure, fut l’objet d’un rapport contresigné par quatre censeurs, il ne fut rendu, après corrections et suppressions, que le 31 octobre 1829, mais la correspondance échangée entre le ministère de l’Intérieur et la censure ne cessa que le 12 février 1830.
  22. En marge de cette lettre une note : le renvoyer à M. le baron Trouvé. Le baron Trouvé était maître des requêtes et chef du bureau des théâtres. Voici la réponse de M. le baron Trouvé :
    « Monsieur, il m’est agréable d’avoir à vous annoncer que Son Excellence, faisant droit à vos observations, que je me suis empressé de mettre sous ses yeux, a bien voulu consentir au rétablissement de quelques passages supprimés dans Hernani. Vous êtes donc autorisé à laisser subsister sur le manuscrit les expressions suivantes adressées à don Carlos : Lâche, insensé, mauvais roi. — Agréez, etc. » (La Province d’Anjou [n° 51] 1935.)