Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 8-9/1753

Louis Conard (Volume 8p. 145-146).

1753. À ÉMILE ZOLA.
[Paris], jeudi 12 [septembre 1878].
Mon cher Ami,

Bardoux me charge de vous prier de venir le voir pour avoir avec vous une explication. Les raisons qu’il m’a données m’ont paru plausibles. Vous aurez le ruban très prochainement. Si ma plume n’était pas exécrable, je vous en écrirais plus long. Bref, allez le voir.

Je serai chez la Princesse Mathilde, à Saint-Gratien, toute la semaine prochaine (à partir de mardi, sans doute). J’en reviendrai samedi (de samedi en huit) pour déjeuner chez Bardoux, et le lendemain soir je serai à Croisset.

J’ai reçu votre « Théâtre » dont je vous remercie ; j’en approuve la préface, en vous disant comme Mac-Mahon à l’officier nègre : « Continuez ! »

Est-ce que les messieurs d’Auch[1] ne vous rendent pas heureux ? Après cela, niez donc l’importance de l’Histoire ! Diane de Poitiers devenue un élément pédérastique !… Quel sujet de rêverie !

Tourgueneff est en route pour revenir ; le jeune Guy, que vous verrez dimanche, vous portera mes amitiés. Tout à vous.


  1. Affaire de mœurs dans laquelle furent impliqués l’ex-juge de paix de Grenade-sur-Garonne, et un ancien vice-président du Comité du Salut Public d’Auch.