Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 8-9/1738

Louis Conard (Volume 8p. 123-124).

1738. À MADAME RÉGNIER.
Croisset, dimanche [juin 1878].
Chère confrère,

J’ai reçu mon exemplaire hier matin[1] et j’ai relu l’œuvre, dont je me souvenais parfaitement. Et d’abord, merci pour la belle dédicace. Cette attention a « chatouillé de mon cœur l’orgueilleuse faiblesse ».

Le récit s’avale très vite, c’est amusant et bien composé. Quand vous honorerez mon gîte de votre présence, je vous montrerai les coups de crayon dont je vous ai balafrée. Il y a des choses exquises, d’autres qui me choquent comme banales et n’étant pas dignes de vous ; mais en somme cela fait un très joli conte. Je vous expliquerai pourquoi je dis « conte » et non « roman ».

Votre pièce eût été maintenant perdue : la saison est mauvaise.


  1. Revanche posthume.