Correspondance 1812-1876, 4/1854/CCCLXXV


CCCLXXV

À M. ARMAND BARBÈS, À BELLE-ISLE EN MER


Nohant, 3 juin 1854.


Dans l’impossibilité de s’écrire à cœur ouvert, de se parler des choses de la vie et de la famille, on peut au moins s’envoyer un mot de temps en temps, et celui-ci est pour vous dire que mon affection est inaltérable, comme ma muette préoccupation incessante et fidèle.

J’ai de vos nouvelles de plusieurs côtés, je sais que votre âme est inébranlable et votre cœur toujours calme et généreux. Je pense à vous quand je pense à Dieu, qui vous aime, c’est vous dire que j’y pense souvent.

GEORGE SAND.