Correspondance 1812-1876, 3/1852/CCCLVIII


CCCLVIII

À SON ALTESSE LE PRINCE NAPOLÉON (JÉRÔME),
À PARIS


Paris, 26 novembre 1852.


Cher prince,

Je suis désolée de ne pas vous avoir revu. Je pars en vous remerciant de votre bonne visite d’hier, et en vous aimant toujours de tout mon cœur.

Je vous envoie la pétition d’un pauvre vieux soldat de l’Empire, autrefois soldat modèle, aujourd’hui très digne père de famille. C’est un paysan de mon village, et il est digne d’un véritable intérêt ; je serais bien heureuse de vous devoir un peu de bien-être pour lui, si cela est possible. Jusqu’à présent, ses instances, passant par la préfecture, qui, chez nous, comme ailleurs, ne s’occupe pas des petites gens, ne sont pas parvenues au ministère.

Je ne veux plus rien demander qu’à vous, certaine que vous seul ne vous lassez pas d’obliger.

Bien à vous de cœur et de confiance.
GEORGE SAND.