Consuelo/Chapitre XLVII

Michel Lévy (2p. 64-74).

XLVII.

Cependant la chanoinesse Wenceslawa, après une demi-heure d’oraisons, monta l’escalier, et, suivant sa coutume, consacra le premier soin de sa journée à son cher neveu. Elle se dirigea vers la porte de sa chambre, et colla son oreille contre la serrure, quoique avec moins d’espérance que jamais d’entendre les légers bruits qui devaient lui annoncer son retour. Quelles furent sa surprise et sa joie, lorsqu’elle saisit le son égal de sa respiration durant le sommeil ! Elle fit un grand signe de croix, et se hasarda à tourner doucement la clef dans la serrure, et à s’avancer sur la pointe du pied. Elle vit Albert paisiblement endormi dans son lit, et Cynabre couché en rond sur le fauteuil voisin. Elle n’éveilla ni l’un ni l’autre, et courut trouver le comte Christian, qui, prosterné dans son oratoire, demandait avec sa résignation accoutumée que son fils lui fût rendu, soit dans le ciel, soit sur la terre.

« Mon frère, lui dit-elle à voix basse en s’agenouillant auprès de lui, suspendez vos prières, et cherchez dans votre cœur les plus ferventes bénédictions. Dieu vous a exaucé ! »

Elle n’eut pas besoin de s’expliquer davantage. Le vieillard, se retournant vers elle, et rencontrant ses petits yeux clairs animés d’une joie profonde et sympathique, leva ses mains desséchées vers l’autel, en s’écriant d’une voix éteinte :

« Mon Dieu, vous m’avez rendu mon fils ! »

Et tous deux, par une même inspiration, se mirent à réciter alternativement à demi-voix les versets du beau cantique de Siméon : Maintenant je puis mourir, etc.

On résolut de ne pas réveiller Albert. On appela le baron, le chapelain, tous les serviteurs, et l’on écouta dévotement la messe d’actions de grâces dans la chapelle du château. Amélie apprit avec une joie sincère le retour de son cousin ; mais elle trouva fort injuste que, pour célébrer pieusement cet heureux événement, on la fit lever à cinq heures du matin pour avaler une messe durant laquelle il lui fallut étouffer bien des bâillements.

« Pourquoi votre amie, la bonne Porporina, ne s’est-elle pas unie à nous pour remercier la Providence ? dit le comte Christian à sa nièce lorsque la messe fut finie.

— J’ai essayé de la réveiller, répondit Amélie. Je l’ai appelée, secouée, et avertie de toutes les façons ; mais je n’ai jamais pu lui rien faire comprendre, ni la décider à ouvrir les yeux. Si elle n’était brûlante et rouge comme le feu, je l’aurais crue morte. Il faut qu’elle ait bien mal dormi cette nuit et qu’elle ait la fièvre.

— Elle est malade, en ce cas, cette digne personne ! reprit le vieux comte. Ma chère sœur Wenceslawa, vous devriez aller la voir et lui porter les soins que son état réclame. À Dieu ne plaise qu’un si beau jour soit attristé par la souffrance de cette noble fille !

— J’irai, mon frère, répondit la chanoinesse, qui ne disait plus un mot et ne faisait plus un pas à propos de Consuelo sans consulter les regards du chapelain. Mais ne vous tourmentez pas, Christian ; ce ne sera rien ! La signora Nina est très-nerveuse. Elle sera bientôt guérie. — N’est-ce pas pourtant une chose bien singulière, dit-elle au chapelain un instant après, lorsqu’elle put le prendre à part, que cette fille ait prédit le retour d’Albert avec tant d’assurance et de vérité ! Monsieur le chapelain, nous nous sommes peut-être trompés sur son compte. C’est peut-être une espèce de sainte qui a des révélations ?

— Une sainte serait venue entendre la messe, au lieu d’avoir la fièvre dans un pareil moment, objecta le chapelain d’un air profond. »

Cette remarque judicieuse arracha un soupir à la chanoinesse. Elle alla néanmoins voir Consuelo, et lui trouva une fièvre brûlante, accompagnée d’une somnolence invincible. Le chapelain fut appelé, et déclara qu’elle serait fort malade si cette fièvre continuait. Il interrogea la jeune baronne pour savoir si sa voisine de chambre n’avait pas eu une nuit très-agitée.

« Tout au contraire, répondit Amélie, je ne l’ai pas entendue remuer. Je m’attendais, d’après ses prédictions et les beaux contes qu’elle nous faisait depuis quelques jours, à entendre le sabbat danser dans son appartement. Mais il faut que le diable l’ait emportée bien loin d’ici, ou qu’elle ait affaire à des lutins fort bien appris, car elle n’a pas bougé, que je sache, et mon sommeil n’a pas été troublé un seul instant. »

Ces plaisanteries parurent de fort mauvais goût au chapelain ; et la chanoinesse, que son cœur sauvait des travers de son esprit, les trouva déplacées au chevet d’une compagne gravement malade. Elle n’en témoigna pourtant rien, attribuant l’aigreur de sa nièce à une jalousie trop bien fondée ; et elle demanda au chapelain quels médicaments il fallait administrer à la Porporina.

Il ordonna un calmant, qu’il fut impossible de lui faire avaler. Ses dents étaient contractées, et sa bouche livide repoussait tout breuvage. Le chapelain prononça que c’était un mauvais signe. Mais avec une apathie malheureusement trop contagieuse dans cette maison, il remit à un nouvel examen le jugement qu’il pouvait porter sur la malade : On verra ; il faut attendre ; on ne peut encore rien décider. Telles étaient les sentences favorites de l’Esculape tonsuré.

« Si cela continue, répéta-t-il en quittant la chambre de Consuelo, il faudra songer à appeler un médecin ; car je ne prendrai pas sur moi de soigner un cas extraordinaire d’affection morale. Je prierai pour cette demoiselle ; et peut-être dans la situation d’esprit où elle s’est trouvée depuis ces derniers temps, devons-nous attendre de Dieu seul des secours plus efficaces que ceux de l’art. »

On laissa une servante auprès de Consuelo, et on alla se préparer à déjeuner. La chanoinesse pétrit elle-même le plus beau gâteau qui fût jamais sorti de ses mains savantes. Elle se flattait qu’Albert, après un long jeûne, mangerait avec plaisir ce mets favori. La belle Amélie fit une toilette éblouissante de fraîcheur, en se disant que son cousin aurait peut-être quelque regret de l’avoir offensée et irritée quand il la retrouverait si séduisante. Chacun songeait à ménager quelque agréable surprise au jeune comte ; et l’on oublia le seul être dont on eût dû s’occuper, la pauvre Consuelo, à qui on était redevable de son retour, et qu’Albert allait être impatient de revoir.

Albert s’éveilla bientôt, et au lieu de faire d’inutiles efforts pour se rappeler les événements de la veille, comme il lui arrivait toujours après les accès de démence qui le conduisaient à sa demeure souterraine, il retrouva promptement la mémoire de son amour et du bonheur que Consuelo lui avait donné. Il se leva à la hâte, s’habilla, se parfuma, et courut se jeter dans les bras de son père et de sa tante. La joie de ces bons parents fut portée au comble lorsqu’ils virent qu’Albert jouissait de toute sa raison, qu’il avait conscience de sa longue absence, et qu’il leur en demandait pardon avec une ardente tendresse, leur promettant de ne plus leur causer jamais ce chagrin et ces inquiétudes. Il vit les transports qu’excitait ce retour au sentiment de la réalité. Mais il remarqua les ménagements qu’on s’obstinait à garder pour lui cacher sa position, et il se sentit un peu humilié d’être traité encore comme un enfant, lorsqu’il se sentait redevenu un homme. Il se soumit à ce châtiment trop léger pour le mal qu’il avait causé, en se disant que c’était un avertissement salutaire, et que Consuelo lui saurait gré de le comprendre et de l’accepter.

Lorsqu’il s’assit à table, au milieu des caresses, des larmes de bonheur, et des soins empressés de sa famille, il chercha des yeux avec anxiété celle qui était devenue nécessaire à sa vie et à son repos. Il vit sa place vide, et n’osa demander pourquoi la Porporina ne descendait pas. Cependant la chanoinesse, qui le voyait tourner la tête et tressaillir chaque fois qu’on ouvrait les portes, crut devoir éloigner de lui toute inquiétude en lui disant que leur jeune hôtesse avait mal dormi, qu’elle se reposait, et souhaitait garder le lit une partie de la journée.

Albert comprit bien que sa libératrice devait être accablée de fatigue, et néanmoins l’effroi se peignit sur son visage à cette nouvelle.

« Ma tante, dit-il, ne pouvant contenir plus longtemps son émotion, je pense que si la fille adoptive du Porpora était sérieusement indisposée, nous ne serions pas tous ici, occupés tranquillement à manger et à causer autour d’une table.

— Rassurez-vous donc, Albert, dit Amélie en rougissant de dépit, la Nina est occupée à rêver de vous, et à augurer votre retour qu’elle attend en dormant, tandis que nous le fêtons ici dans la joie. »

Albert devint pâle d’indignation, et lançant à sa cousine un regard foudroyant :

« Si quelqu’un ici m’a attendu en dormant, dit-il, ce n’est pas la personne que vous nommez qui doit en être remerciée ; la fraîcheur de vos joues, ma belle cousine, atteste que vous n’avez pas perdu en mon absence une heure de sommeil, et que vous ne sauriez avoir en ce moment aucun besoin de repos. Je vous en rends grâce de tout mon cœur ; car il me serait très-pénible de vous en demander pardon comme j’en demande pardon, avec honte et douleur à tous les autres membres et amis de ma famille.

— Grand merci de l’exception, repartit Amélie, vermeille de colère : je m’efforcerai de la mériter toujours, en gardant mes veilles et mes soucis pour quelqu’un qui puisse m’en savoir gré, et ne pas s’en faire un jeu. »

Cette petite altercation, qui n’était pas nouvelle entre Albert et sa fiancée, mais qui n’avait jamais été aussi vive de part et d’autre, jeta, malgré tous les efforts qu’on fit pour en distraire Albert, de la tristesse et de la contrainte sur le reste de la matinée. La chanoinesse alla voir plusieurs fois sa malade, et la trouva toujours plus brûlante et plus accablée. Amélie, que l’inquiétude d’Albert blessait comme une injure personnelle, alla pleurer dans sa chambre. Le chapelain se prononça au point de dire à la chanoinesse qu’il faudrait envoyer chercher un médecin le soir, si la fièvre ne cédait pas. Le comte Christian retint son fils auprès de lui, pour le distraire d’une sollicitude qu’il ne comprenait pas et qu’il croyait encore maladive. Mais en l’enchaînant à ses côtés par des paroles affectueuses, le bon vieillard ne sut pas trouver le moindre sujet de conversation et d’épanchement avec cet esprit qu’il n’avait jamais voulu sonder, dans la crainte d’être vaincu et dominé par une raison supérieure à la sienne en matière de religion. Il est bien vrai que le comte Christian appelait folie et révolte cette vive lumière qui perçait au milieu des bizarreries d’Albert, et dont les faibles yeux d’un rigide catholique n’eussent pu soutenir l’éclat ; mais il se raidissait contre la sympathie qui l’excitait à l’interroger sérieusement. Chaque fois qu’il avait essayé de redresser ses hérésies, il avait été réduit au silence par des arguments pleins de droiture et de fermeté. La nature ne l’avait point fait éloquent. Il n’avait pas cette faconde animée qui entretient la controverse, encore moins ce charlatanisme de discussion qui, à défaut de logique, en impose par un air de science et des fanfaronnades de certitude. Naïf et modeste, il se laissait fermer la bouche ; il se reprochait de n’avoir pas mis à profit les années de sa jeunesse pour s’instruire de ces choses profondes qu’Albert lui opposait ; et, certain qu’il y avait dans les abîmes de la science théologique des trésors de vérité, dont un plus habile et plus érudit que lui eût pu écraser l’hérésie d’Albert, il se cramponnait à sa foi ébranlée, se rejetant, pour se dispenser d’agir plus énergiquement, sur son ignorance et sa simplicité, qui enorgueillissaient trop le rebelle et lui faisaient ainsi plus de mal que de bien.

Leur entretien, vingt fois interrompu par une sorte de crainte mutuelle, et vingt fois repris avec effort de part et d’autre, finit donc par tomber de lui-même. Le vieux Christian s’assoupit sur son fauteuil, et Albert le quitta pour aller s’informer de l’état de Consuelo, qui l’alarmait d’autant plus qu’on faisait plus d’efforts pour le lui cacher.

Il passa plus de deux heures à errer dans les corridors du château, guettant la chanoinesse et le chapelain au passage pour leur demander des nouvelles. Le chapelain s’obstinait à lui répondre avec concision et réserve ; la chanoinesse se composait un visage riant dès qu’elle l’apercevait, et affectait de lui parler d’autre chose, pour le tromper par une apparence de sécurité. Mais Albert voyait bien qu’elle commençait à se tourmenter sérieusement, qu’elle faisait des voyages toujours plus fréquents à la chambre de Consuelo ; et il remarquait qu’on ne craignait pas d’ouvrir et de fermer à chaque instant les portes, comme si ce sommeil prétendu paisible et nécessaire, n’eût pu être troublé par le bruit et l’agitation. Il s’enhardit jusqu’à approcher de cette chambre où il eût donné sa vie pour pénétrer un seul instant. Elle était précédée d’une première pièce, et séparée du corridor par deux portes épaisses qui ne laissaient de passage ni à l’œil ni à l’oreille. La chanoinesse, remarquant cette tentative, avait tout fermé et verrouillé, et ne se rendait plus auprès de la malade qu’en passant par la chambre d’Amélie qui y était contiguë, et où Albert n’eût été chercher des renseignements qu’avec une mortelle répugnance. Enfin, le voyant exaspéré, et craignant le retour de son mal, elle prit sur elle de mentir ; et, tout en demandant pardon à Dieu dans son cœur, elle lui annonça que la malade allait beaucoup mieux, et qu’elle se promettait de descendre pour dîner avec la famille.

Albert ne se méfia pas des paroles de sa tante, dont les lèvres pures n’avaient jamais offensé la vérité ouvertement comme elles venaient de le faire ; et il alla retrouver le vieux comte, en hâtant de tous ses vœux l’heure qui devait lui rendre Consuelo et le bonheur.

Mais cette heure sonna en vain ; Consuelo ne parut point. La chanoinesse, faisant de rapides progrès dans l’art du mensonge, raconta qu’elle s’était levée, mais qu’elle s’était sentie un peu faible, et avait préféré dîner dans sa chambre. On feignit même de lui envoyer une part choisie des mets les plus délicats. Ces ruses triomphèrent de l’effroi d’Albert. Quoiqu’il éprouvât une tristesse accablante et comme un pressentiment d’un malheur inouï, il se soumit, et fit des efforts pour paraître calme.

Le soir, Wenceslawa vint, avec un air de satisfaction qui n’était presque plus joué, dire que la Porporina était mieux ; qu’elle n’avait plus le teint animé, que son pouls était plutôt faible que plein, et qu’elle passerait certainement une excellente nuit. « Pourquoi donc suis-je glacé de terreur, malgré ces bonnes nouvelles ? » pensa le jeune comte en prenant congé de ses parents à l’heure accoutumée.

Le fait est que la bonne chanoinesse, qui, malgré sa maigreur et sa difformité, n’avait jamais été malade de sa vie, n’entendait rien du tout aux maladies des autres. Elle voyait Consuelo passer d’une rougeur dévorante à une pâleur bleuâtre, son sang agité se congeler dans ses artères, et sa poitrine, trop oppressée pour se soulever sous l’effort de la respiration, paraître calme et immobile. Un instant elle l’avait crue guérie, et avait annoncé cette nouvelle avec une confiance enfantine. Mais le chapelain, qui en savait quelque peu davantage, voyait bien que ce repos apparent était l’avant-coureur d’une crise violente. Dès qu’Albert se fut retiré, il avertit la chanoinesse que le moment était venu d’envoyer chercher le médecin. Malheureusement la ville était éloignée, la nuit obscure, les chemins détestables, et Hanz bien lent, malgré son zèle. L’orage s’éleva, la pluie tomba par torrents. Le vieux cheval que montait le vieux serviteur s’effraya, trébucha vingt fois, et finit par s’égarer dans les bois avec son maître consterné, qui prenait toutes les collines pour le Schreckenstein, et tous les éclairs pour le vol flamboyant d’un mauvais esprit. Ce ne fut qu’au grand jour que Hanz retrouva sa route. Il approcha, au trot le plus allongé qu’il put faire prendre à sa monture, de la ville, où dormait profondément le médecin ; celui-ci s’éveilla, se para lentement, et se mit enfin en route. On avait perdu à décider et à effectuer tout ceci vingt-quatre heures.

Albert essaya vainement de dormir. Une inquiétude dévorante et les bruits sinistres de l’orage le tinrent éveillé toute la nuit. Il n’osait descendre, craignant encore de scandaliser sa tante, qui lui avait fait un sermon le matin, sur l’inconvenance de ses importunités auprès de l’appartement de deux demoiselles. Il laissa sa porte ouverte, et entendit plusieurs fois des pas à l’étage inférieur. Il courait sur l’escalier ; mais ne voyant personne et n’entendant plus rien, il s’efforçait de se rassurer, et de mettre sur le compte du vent et de la pluie ces bruits trompeurs qui l’avaient effrayé. Depuis que Consuelo l’avait exigé, il soignait sa raison, sa santé morale, avec patience et fermeté. Il repoussait les agitations et les craintes, et tâchait de s’élever au-dessus de son amour, par la force de son amour même. Mais tout à coup, au milieu des roulements de la foudre et du craquement de l’antique charpente du château qui gémissait sous l’effort de l’ouragan, un long cri déchirant s’élève jusqu’à lui, et pénètre dans ses entrailles comme un coup de poignard. Albert, qui s’était jeté tout habillé sur son lit avec la résolution de s’endormir, bondit, s’élance, franchit l’escalier comme un trait, et frappe à la porte de Consuelo. Le silence était rétabli ; personne ne venait ouvrir. Albert croyait encore avoir rêvé ; mais un nouveau cri, plus affreux, plus sinistre encore que le premier, vint déchirer son cœur. Il n’hésite plus, fait le tour par un corridor sombre, arrive à la porte d’Amélie, la secoue et se nomme. Il entend pousser un verrou, et la voix d’Amélie lui ordonne impérieusement de s’éloigner. Cependant les cris et les gémissements redoublent : c’est la voix de Consuelo en proie à un supplice intolérable. Il entend son propre nom s’exhaler avec désespoir de cette bouche adorée. Il pousse la porte avec rage, fait sauter serrure et verrou, et, repoussant Amélie, qui joue la pudeur outragée en se voyant surprise en robe de chambre de damas et en coiffe de dentelles, il la fait tomber sur son sofa, et s’élance dans la chambre de Consuelo, pâle comme un spectre, et les cheveux dressés sur la tête.