Comment fut déclarée la guerre de 1914

« TOUTE L’HISTOIRE »
RAYMOND POINCARÉ
de l’Académie française


COMMENT FUT DÉCLARÉE
LA GUERRE DE 1914


ORDRE
DE MOBILISATION GÉNÉRALE

Par décret du Président de la République, la mobilisation des armées de terre et de mer est ordonnée, ainsi que la réquisition des animaux, voitures et harnais nécessaires au complément de ces armées.

Le premier jour de la mobilisation est le Dimanche Deux Août 1914

Tout Français soumis aux obligations militaires doit, sous peine d’être puni avec toute la rigueur des lois, obéir aux prescriptions du FASCICULE DE MOBILISATION (pages coloriées placées dans son livret).

Sont visés par le présent ordre TOUS LES HOMMES non présents sous les Drapeaux et appartenant :

1° à l’ARMÉE DE TERRE y compris les TROUPES COLONIALES et les hommes des SERVICES AUXILIAIRES ;

2° à l’ARMÉE DE MER y compris les INSCRITS MARITIMES et les ARMURIERS de la MARINE.


Les autorités civiles et militaires sont responsables de l’exécution du présent décret.

 Le Ministre de la Guerre
Le Ministre de la Marine 
 
FLAMMARION


J’apprends au Grand Prix l’attentat de Serajevo. — Dépêches de Vienne et de Budapest. — Une visite du comte Szecsen. — François-Joseph et Guillaume II. — Berchtold et Tisza. — La fête du 14 juillet. — Un débat militaire au Sénat 
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Départ de Dunkerque. — En mer. — Le Conseil austro-hongrois du 19 juillet. — En rade de Cronstadt. — Dîner à Beterhof — Conversations avec l’Empereur. — Visite à Saint-Pétersbourg. — Réception du corps diplomatique. — À la douma municipale. — L’Impératrice et ses enfants. — À Krasnoïé-Selo. — Dîner à bord de la France 
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Vagues nouvelles de l’ultimatum autrichien. — Arrivée à Stockholm. — Journée de fêtes, journée d’anxiété. — Départ pour Copenhague. — Les angoisses de la traversée. — 25 et 26 juillet. — Isolés de la terre. — Ce que nous ne savons pas. — M. de Schœn au Quai d’Orsay 
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Paris nous rappelle. — Nous décidons de ne pas nous arrêter à Copenhague. — Toujours en mer. — Nouvelles confusions dans les bruits de la terre. — Déclaration de guerre de l’Autriche à la Serbie et bombardement de Belgrade. — Débarquement à Dunkerque. — Rentrée à Paris. — Réunion du Conseil des ministres. — Visite de M. de Schœn à M. Viviani 
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Une communication russe. — Recommandations pacifiques du gouvernement français. — Mesures militaires en Russie et en Allemagne. — Échecs successifs des tentatives de paix. — Suprêmes efforts de M. Viviani. — Hésitations à Saint-Pétersbourg. — Visite de sir Francis Bertie. — Guillaume II et Nicolas II. — Nouvelles propositions de sir Ed. Grey. — L’Allemagne et l’Autriche 
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Hésitations dans le cabinet britannique. — Une lettre au roi d’Angleterre. — Préparatifs militaires de l’Allemagne. — Nouvelles indirectes de Saint-Pétersbourg. — Première visite de M. de Schœn à M. Viviani. — Ultimatum de l’Allemagne à la France et à la Russie. — La mobilisation française. — Deuxième visite de M. de Schœn. — Tentatives suprêmes de paix 
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L’Allemagne déclare la guerre à la Russie. — Incursions allemandes sur notre territoire. — Violation de la neutralité luxembourgeoise. — Réponse du roi d’Angleterre. — Remaniement ministériel. — La neutralité italienne. — Ultimatum à la Belgique. — L’Allemagne déclare la guerre à la France. — Discours de sir Ed. Grey aux Communes. — Les séances du 4 août 1914 au Sénat et à la Chambre des députés 
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