Librairie Ollendorff (p. 140-145).


VIII

CELUI QU’ON N’ATTENDAIT PAS


— Un instant, un tout petit instant, messieurs, prononça d’une voix aigre et menue un bout d’homme tout ratatiné, presque en loques, qui s’avança au milieu du cercle.

Il ne payait pas de mine, affublé qu’il était d’un vieux costume de montagnard pyrénéen, rapiécé et troué en maints endroits. Par surcroît, ses espadrilles étaient souillées de crotte et de boue et, sur son dos voûté se balançait une besace qui paraissait contenir quelque chose de vivant, à en juger par les soubresauts de la toile.

Ce singulier personnage n’était pas précisément « bombé » selon la figure populaire, mais à coup sûr il était contrefait, mal bâti et propre à tout peut-être, excepté à provoquer l’admiration des femmes.

— Ote-toi de là, malingreux !… lui dit Blancrochet en essayant d’un coup d’épaule de le repousser vers l’endroit d’où il était sorti.

À coup sûr, chacun s’attendait si bien à voir le petit bonhomme choir sur ses talons au choc, que tous les spectateurs poussèrent une exclamation de surprise en constatant l’horrible grimace qui tordit la face du bandit dont la main se porta d’instinct à son épaule comme si elle eut été meurtrie par le heurt.

Par contre, l’étrange interrupteur du combat, bien campé sur ses courts jarrets, n’avait pas bougé d’une ligne. Un vrai roc !

Il laissa au bretteur le temps de reprendre son équilibre, puis ôtant son béret, il le salua de façon narquoise en déclinant tout haut :

— Mieux vaut être malingreux que trépassé, l’ami, et m’est avis que, malgré votre belle prestance, je vaudrai mieux que vous dans un instant… C’était là précisément le sujet dont je voulais vous entretenir.

— On a bien autre chose à faire, riposta le spadassin sur un ton furieux. Va-t’en, hibou de malheur !… si tu ne veux que je te passe ma rapière à travers le corps.

Le petit homme laissa fuser un éclat de rire moqueur.

Sans doute il n’admettait que la menace bien appuyée ; or comment eût-il pu redouter la nouvelle bravade de celui dont la première forfanterie avait eu un si négatif succès ?

Le fier-à-bras auquel obéissaient tous les estafiers qui fréquentaient le cabaret de Crèvepanse ne pouvait pas admettre qu’on plaisantât son auguste personne, et à plus forte raison quand c’était une pygmée qui en tentait l’épreuve. Il marcha donc sur son interlocuteur, prêt à le corriger d’importance. Mais vouloir et pouvoir sont deux choses absolument distinctes. Le souvenir du contact récent eût dû le rendre plus circonspect.

Quand il arriva juste à l’endroit où, la seconde d’avant se tenait l’étrange petit homme, celui-ci n’y était déjà plus. Par contre, il eut la stupeur de le voir juché sur les épaules de Cocardasse, lequel se débattait comme un beau diable.

Avec ce nouvel acteur dont la faiblesse ne faisait pas de doute quand on comparait son corps malingre et déformé avec la robustesse bien découplée des autres, la tragédie semblait véritablement vouloir tourner à la farce.

Aussi les lèvres s’épanouirent-elles en un rire énorme et toutes les mains applaudirent-elles à ce tour audacieux de souplesse simienne.

Cependant le perchoir choisi par le petit homme était bien trop agité pour qu’il lui fût possible de s’y maintenir longtemps, car le Gascon se secouait à la façon d’un chien mouillé en sacrant :

— Capédébîou !… veux-tu t’en aller de là, vermine. Il n’avait pas de goût pour le métier de saint Christophe dont il ignorait d’ailleurs la légende.

Soudain, la tempête furieuse qui communiquait aux épaules du prévôt un double mouvement de tangage et de roulis s’apaisa comme par magie en même temps qu’un frémissement secouait son grand corps.

Une phrase : « J’y suis ! » murmurée tout bas à son oreille était la seule raison de son brusque changement.

— Té ! dit-il en éclatant de rire au nez de Blancrochet ; si le mignoun il trouve l’endroit de son goût, je ne vois pas pourquoi je l’empêcherais d’y rester. Je serais seulement curieux de savoir ce qu’il y vient faire…

— Ce que j’y viens faire ?… riposta son cavalier. Tout simplement un petit discours à ces messieurs, qui auront la grande obligeance de m’écouter… Soyez tranquilles, je serai bref et ne vous retarderai guère… Ce sera même tant pis pour quelques-uns.

Alors redressant son torse de façon à voir par-dessus le feutre du Gascon qui formait l’appui-main de sa tribune improvisée, il salua l’assistance et reprit d’un ton entendu :

— Voici… Vous vous battez, messieurs, et c’est fort beau de tirer l’épée quand la cause en est juste… Or, la vôtre l’est-elle ? Personne ici ne le sait, parmi tous ceux qui vous regardent faire… Peut-être faudrait-il le leur dire…

— De quoi s’occupe ce moucheron ? grommela Blancrochet.

— Eh ! eh !… Le moucheron pique quelquefois les oreilles des ânes et les ânes se mettent à braire… Il faut qu’ils se taisent pour que je puisse parler, car j’ai quelque chose de très intéressant à ajouter…

— Quoi ?… quoi ?… parle !… hurlèrent les badauds que cette scène et l’esprit du bonhomme amusaient vivement.

— Ah ! vous voulez savoir ?… et vous avez raison… Je voulais donc vous dire que parmi ceux qui tiennent leur épée dans la main, il y a des bandits… Voyons, mesdames, messieurs… Un écu blanc, le seul qui me reste, à qui devinera de quel côté sont les bandits…

Alors, élevant une pièce de monnaie entre le pouce et l’index, il promena son regard sur l’assistance.

— Personne ne veut gagner l’écu blanc ?… Allez-y, messieurs, je vais vous aider un peu… J’ai dit des bandits, j’ajoute qu’ils ont vendu leur épée ; et remarquez bien que je ne parle pas de leur conscience ; je ne crois pas qu’ils en aient une… Dans tous les cas, moi qui vous parie, je n’en donnerais pas un liard, ni même une action de M. Law… Devinez, messieurs, le temps passe, devinez…

Son rire s’égrena, retentissant et sinistre :

— Vous ne savez pas ?… Eh bien ! vous les reconnaîtrez tout à l’heure… car Dieu, dont on médit trop, soutient les justes causes et se servira des lames loyales pour arracher les masques des vendus… Ils périront tous… ici… sous vos yeux !

Un frisson courut partout, passa dans les moelles.

— Cette comédie va-t-elle durer longtemps ? s’écria Gendry, qui venait de ramasser l’épée d’Yves de Jugan et s’était placé aux côtés de Blancrochet.

— Laisse donc, conseilla celui-ci ; maître Cocardasse n’est pas fâché sans doute que ce singe ait eu l’idée de venir faire des grimaces sur son dos ; c’est autant de gagné sur le peu de temps qui lui reste à vivre.

Une pression de jambes avertit le Gascon de ne pas répondre. Le petit bonhomme s’en chargea pour lui :

— Eh ! eh !… ricana-t-il en s’adressant au bretteur, nous verrons lequel fera la plus triste figure… Ceux qui ont vendu leur épée ont de l’argent dans leurs poches, le prix d’une conscience qu’ils n’ont pas et qu’on leur a payée quand même… Pourquoi fais-tu déjà la grimace, l’ami ?… De toi ou de moi, qui donc est le singe, à cette heure ?

Les badauds commencèrent à se gausser :

— Ne riez pas, reprit l’étrange personnage, vous allez voir qu’il n’y a pas de quoi… L’argent que les bandits ont dans leurs poches ne leur servira pas… ils n’en auront jamais besoin, jamais !…

— Pourquoi ? demanda une voix…

— Pourquoi ?… Ne vous l’ai-je pas dit déjà ?… Parce que dans cinq minutes, dix au plus, dès que j’aurai fini de parler, il n’en restera pas un seul vivant…

— Assez ! cria Blancrochet…

— Qu’on en finisse ! hurla Gauthier Gendry, qu’un certain trouble commençait à envahir malgré lui.

Cent voix s’élevèrent dans la foule :

— Laissez-le parler ! laissez-le parler !… Dis ce que tu sais, petit homme.

Celui-ci, sardonique et très calme, ôtant le feutre empanaché de Cocardasse le tendit vers Blancrochet et les autres :

— Videz vos poches jusqu’au fond, vous autres ; l’argent qu’on vous a donné pour commettre des crimes sera distribué aux pauvres… Donnez tout, le nocher des enfers vous fera crédit… Allons, messieurs les spadassins, coupe-jarrets, assassins et vendus !… Faites l’aumône une fois en votre vie et hâtez-vous !… Non, vous ne voulez pas ?… Prenez garde !… On va trouer vos pourpoints à la place même où vous cachez votre or… et votre or coulera !… Avec lui, il coulera du sang, votre sang dont la dernière goutte rougira votre dernier écu…

Sa voix avait pris un timbre si étrange que l’assistance était profondément remuée, dans l’attente d’un événement grave qui allait se passer.

Blancrochet et Gendry se consultèrent du regard et, derrière eux, les six habitués de Crèvepanse qui étaient à leur solde attendirent le signal de foncer en avant.

Cocardasse junior les toisait avec un mépris fait de toute la confiance que lui inspirait celui qu’avec Passepoil il était le seul à avoir reconnu. En cet instant, les deux prévôts n’eussent pas sourcillé devant vingt adversaires, et s’ils ne criaient pas un nom qui en eût fait trembler à l’avance quelques-uns, c’est qu’ils avaient compris la nécessité de se taire.

Berrichon, lui, ne se doutait de rien, mais il était assoiffé de carnage. Il avait suivi de l’œil pendant un moment l’agonie d’Yves de Jugan, sa première victime, et maintenant il en cherchait dans le tas une autre qui lui convînt.

Du haut de son sommet, le petit homme regarda une dernière fois les spadassins, il laissa tomber sur eux ces mots qui retentirent comme la condamnation prononcée par le juge :

— Vils laquais d’un maître qui aura bientôt son tour, il ne vous reste plus que quelques secondes pour vous repentir de vos crimes. Le chemin de l’éternité est ouvert… passez devant !…

Dès qu’il eut prononcé ces paroles, il se trouva à terre d’un seul bond et ayant prestement ramassé la rapière de Daubri, il tomba aussitôt en garde :

— Nous voici quatre et vous êtes huit, s’écria-t-il. Que chacun de mes compagnons prenne le sien… je me charge d’accommoder les autres !

Pour le coup l’assistance trépigna. Ce petit homme prenait des proportions surprenantes.

Ce serait mentir que de taxer les spadassins de lâcheté. En présence de cet énigmatique personnage, ce n’était pas de la peur qu’ils ressentaient, mais une vague appréhension, avec la certitude d’avoir à faire à un dangereux ennemi.

Gauthier Gendry se défendait intérieurement de reconnaître Lagardère en cet original. Bien que l’indifférence pleine de rodomontade des prévôts fût pour lui la meilleure preuve qu’il ne s’abusait pas, pour ne pas perdre tout courage, il s’efforçait de douter encore, se persuadant que Cocardasse et Passepoil eussent agi tout autrement, si en lui ils eussent reconnu leur maître.

Il est dans la vie des circonstances où l’on a besoin de se donner raison à soi-même.

Quant à Blancrochet et à ses affidés, qui n’avaient jamais eu maille à partir ni avec le comte, ni avec les braves, ses compagnons ordinaires, et ne les connaissaient que de réputation, — réputation très surfaite à leur avis, — ils ne jugeaient pas utile de trembler plus qu’à l’ordinaire. Les menaces tant soit peu grotesques de cet être chétif qui s’efforçait de les braver ne pouvaient provoquer que leurs moqueries et exciter leur impatience.

Ils se mirent donc en ligne sans paraître autrement émus, bien qu’on le fût davantage dans la foule, parmi laquelle régnait le plus profond silence.

Pour la troisième fois, on entendit le cliquetis des épées. Mais l’une d’elles, à elle seule, valait toutes les autres ; ses mouvements étaient si rapides qu’on ne les distinguait qu’à de fugitifs éclairs, si redoutables qu’aussitôt les fers engagés un des bandits tomba, le front sanglant.

C’était un des deux hommes qui s’étaient joints à Blancrochet et à Gendry pour assaillir le bossu mystérieux.

Ceux-ci pâlirent quand le second fut tué de la même façon, qu’ils virent Cocardasse en dépêcher un autre et Passepoil étendre le quatrième en travers.

Pas un mot n’avait encore été prononcé. Ce n’était plus une pièce où les escrimeurs expliquaient au public le plus ou moins de justesse de leurs coups ; non, c’était plutôt une pantomime extra rapide à en juger par la façon dont les principaux rôles expédiaient les comparses.

La place commençait à se joncher de mourants et de morts, à ressembler en petit à un champ de bataille. Jamais on n’avait assisté à si belle partie sur le boulevard Montmartre et il est probable que si le guet se fût montré, les badauds eussent rossé le guet pour ne rien perdre du spectacle.

Heureusement pour elle, la police, comme toujours, ne songeait guère à s’en mêler.

Les habitués de Crèvepanse, qui exerçaient généralement leurs talents contre de paisibles bourgeois, n’étaient pas accoutumés à ce jeu, qui sans cesse leur apportait la menace d’un coup de pointe entre les deux yeux ; aussi maintenant qu’ils étaient en nombre égal contre leurs adversaires et que quatre d’entre eux gisaient déjà sur le sol, se sentaient-ils beaucoup moins sûrs d’eux-mêmes.

Ce fut à tel point que l’un d’eux, n’ayant pas sans doute les mêmes raisons de se faire tuer que son chef de file Blancrochet, essaya de s’esquiver. Malheureusement le cercle formé par les spectateurs était si compact qu’il eut beau en faire le tour à deux ou trois reprises, aucun passage ne s’ouvrit devant lui. Loin de là, la foule qui avait reniflé l’odeur du sang, en voulait encore. Elle repoussa le fuyard dans l’arène, lui vomit des insultes à la face et bafoua sa couardise.

C’était celui-là même que Berrichon avait choisi pour en faire sa victime ; aussi tenait-il à ce qu’il ne pût s’échapper.

— Ohé ! cria-t-il en se mettant à sa poursuite et rompant enfin le grand silence, tu oublies qu’il me faut aujourd’hui ma paire de cadavres. À quoi bon détourner ses yeux de la note à payer ? c’est une faible ressource ! Viens un peu causer avec moi, je te prie.

L’homme ne l’écoutait pas. Il tournait toujours, affolé, rugissant comme une bête fauve en cage. Un instant même il eut l’envie de se frayer un chemin à coups de pointe, de tuer les premiers venus, fût-ce des femmes.

Jean-Marie, qui se façonnait sous tous les rapports, sembla deviner sa pensée :

— Je ne voudrais pas te frapper par derrière, lui dit-il en le piquant aux reins, mais si tu as le malheur de toucher à quelqu’un de ces gens, je te transpercerai si bien que ma lame ira te toucher le nombril en prenant une ligne droite.

Une suspension d’armes accordée de part et d’autres, sans qu’elle eût été demandée était la conséquence de cette chasse fantastique dont le côté grotesque disparaissait devant ce qu’on y devinait de terrible : une vie humaine aux abois.

Les adversaires s’observaient sans s’attaquer et agités de sentiments divers considéraient du coin de l’œil le malheureux auquel les affres de la peur convulsionnaient le visage et donnaient une élasticité remarquable.

Hué, traqué, repoussé par tous les bras à portée desquels il passait, le fugitif dut enfin se résigner à faire tête, comme un sanglier forcé. Il avait la bouche écumante et les yeux hors de l’orbite.

Une lutte désespérée s’engagea entre lui et Berrichon.

Cocardasse, les bras croisés, crut devoir encourager l’ardeur de son élève :

— Va bien ! tu le tiens, pitchoun !… Gare aux coups de traîtrise et tire au cœur… Caramba ! ma caillou, lou couquin il a son compte.

Le bandit venait en effet de pousser un cri terrible et s’était écroulé les bras en croix. L’ex-Pétronille le traversait de part en part entre les deux épaules.

Les assistants, passionnés par ces scènes diverses, reportèrent toute leur attention sur le petit homme contrefait qui, subitement transformé en héros, s’était remis à pousser vigoureusement Blancrochet et Gendry, après avoir déjà couché deux hommes.

Au silence de tout à l’heure succédaient maintenant des encouragements et des cris furieux. On l’exaltait, lui ; on bafouait ses adversaires, dont toute la science en escrime, les attaques traîtresses et les coups déloyaux, se heurtaient, à une lame toujours prête à la riposte.

Passepoil avait abattu son dernier gredin. Le maître de Crèvepanse et l’ex-caporal aux gardes restaient seuls debout sur les onze qui étaient venus là pour occire les prévôts ; et le petit homme contrefait s’amusait, jouait d’eux, avec leurs lames, comme un chat le fait avec la queue d’une souris. Le front des spadassins dégouttait de sueur froide. Les prévôts et Berrichon n’intervenaient pas, certains qu’on n’avait pas besoin de leur aide et, tranquillement, ils essuyaient leurs épées.

— Té ! pitchoun, je suis content de toi, disait le Gascon à Jean-Marie. Mais que cela ne t’empêche pas de profiter de la leçon que tu as sous les yeux…

— Ventre de biche ! Tu n’en verras pas souvent de pareilles, murmura frère Passepoil, car les deux gredins sont de première force, Blancrochet surtout.

Cent fois, les écumeurs de la Courtille-Coquenard, avaient risqué leur existence et s’en étaient tirés avec des égratignures. Ils comprenaient aujourd’hui qu’ils jouaient la partie suprême et qu’ils allaient être tués d’un seul coup au visage, un trou au front, par où s’en irait leur vie.

— Corbleu ! gronda Gauthier Gendry, cet avorton est le diable en personne, à moins que ce ne soit…

— Voici ma signature, dit le bossu, tandis que Gendry tombait à terre, les deux bras étendus.

— La botte de Nevers ! exclama Blancrochet dont le visage bronzé devint livide, car il savait désormais quel nom il fallait mettre au-dessus de ce paraphe.

— Vivadiou !… ricana Cocardasse, lou couquin faisait comme le berger, l’autre soir à l’égout de Montmartre, et criait au loup pour la frime… Eh donc ! je crois qu’il a vu le loup pour de bon… Le maître du cabaret de Crèvepanse vit qu’il était perdu et qu’une seule chose lui restait à faire : vendre chèrement sa vie en essayant de tuer son adversaire en même temps qu’il serait tué lui-même.

Chimérique espoir !… Le dernier choc fut effrayant, mais le résultat en fut ce qu’il devait être : l’illustre Blancrochet, la plus fine lame de Paris, croula comme une masse sur le corps déjà froid de son lieutenant Daubri.

Comme son visage était tourné vers le ciel et que le soleil se couchait tout rouge à l’horizon, un dernier rayon vint se poser sur le front du bretteur, à l’endroit où l’épée du petit homme venait de le trouer…