Chansons populaires enfantines/Texte entier
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Enfantines
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Enfantines
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accompagnement de Piano
par Émile NERINI.
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Enfantines
La mère Michel
C’est la mère Michel qui a perdu son chat,
Qui crie par la fenêtr’ qui est-c’ qui lui rendra,
Et l’compèr’ Lustucru qui lui a répondu :
« Allez la mèr’Michel, vot’ chat n’est pas perdu. »
C’est la mère Michel qui lui a demandé :
« Mon chat n’est pas perdu ! vous l’avez donc trouvé ? »
Et l’compère Lustucru qui lui a répondu :
« Donnez un’ récompense, il vous sera rendu. »
Et la mère Michel lui dit : « C’est décidé :
Si vous rendez mon chat, vous aurez un baiser. »
Le compèr’ Lustucru qui n’en a pas voulu,
Lui dit : « Pour un lapin votre chat est vendu. »
Arlequin dans sa boutique
Arlequin tient sa boutique
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Malbrough, s’en va t’en Guerre
Malbrough s’en va t’en guerre,
Mironton, mironton, mirontaine ;
Malbrough s’en va-t-en guerre,
Ne sait quand reviendra. ter.
Il reviendra z’à Pâques,
Mironton, mironton, mirontaine ;
Il reviendra z’à Pâques,
Ou à la Trinité. ter
La Trinité se passe,
Mironton, mironton, mirontaine ;
La Trinité se passe,
Malbrough ne revient pas. ter.
Madame à sa tour monte,
Mironton, mironton, mirontaine ;
Madame à sa tour monte,
Si haut qu’elle peut monter. ter.
Elle aperçoit son page,
Mironton, mironton, mirontaine ;
Elle aperçoit son page,
Tout de noir habillé. ter.
Beau page, ah ! mon beau page,
Mironton, mironton, mirontaine ;
Beau page, ah ! mon beau page,
Quelle nouvelle apportez ? ter.
Aux nouvell’s que j’apporte,
Mironton, mironton, mirontaine ;
Aux nouvell’s que j’apporte,
Vos beaux yeux vont pleurer. ter.
Quittez vos habits roses,
Mironton, mironton, mirontaine ;
Quittez vos habits roses,
Et vos satins brochés. ter.
Monsieur d’Malbrough est mort,
Mironton, mironton, mirontaine ;
Monsieur d’Malbrough est mort.
Est mort et enterré !… ter.
J’ l’ai vu porter en terre,
Mironton, mironton, mirontaine ;
J’ l’ai vu porter en terre,
Par quatre z’officiers. ter
L’un portait sa cuirasse,
Mironton, mironton, mirontaine ;
L’un portait sa cuirasse,
L’autre son bouclier. ter
L’un portait son grand sabre,
Mironton, mironton, mirontaine ;
L’un portait son grand sabre,
L’autre ne portait rien. ter
À l’entour de sa tombe,
Mironton, mironton, mirontaine ;
À l’entour de sa tombe,
Romarins l’on planta. ter
Sur la plus haute branche,
Mironton, mironton, mirontaine ;
Sur la plus haute branche,
Le rossignol chanta. ter
On vit voler son âme,
Mironton, mironton, mirontaine ;
On vit voler son âme,
À travers des lauriers. ter
Chacun mit ventre à terre,
Mironton, mironton, mirontaine ;
Chacun mit ventre à terre,
Et puis se releva. ter
Pour chanter les victoires,
Mironton, mironton, mirontaine ;
Pour chanter les victoires,
Que Malbrough remporta. ter.
La cérémonie faite,
Mironton, mironton, mirontaine ;
La cérémonie faite,
Chacun s’en fut coucher. ter.
Les uns avec leurs femmes,
Mironton, mironton, mirontaine ;
Les uns avec leurs femmes,
Et les autres tout seuls. ter.
Ce n’est pas qu’il en manque,
Mironton, mironton, mirontaine ;
Ce n’est pas qu’il en manque,
Car j’en connais beaucoup. ter.
Des blondes et des brunes,
Mironton, mironton, mirontaine ;
Des blondes et des brunes,
Et des châtaign’s aussi. ter.
J’ n’en dis pas davantage,
Mironton, mironton, mirontaine ;
J’ n’en dis pas davantage,
Car en voilà z’assez. ter.
Il pleut bergère
Il pleut, il pleut bergère,
Presse tes blancs moutons,
Allons sous ma chaumière,
Bergère, vite, allons ;
J’entends sur le feuillage
L’eau qui tombe à grand bruit ;
Voici, voici l’orage ;
Voilà l’éclair qui luit.
Entends-tu le tonnerre ?
Il roule en approchant ;
Prends un abri, bergère,
À ma droite, en marchant.
Je vois notre cabane…
Et, tiens, voici venir
Ma mère et ma sœur Anne,
Qui vont l’étable ouvrir.
Bonsoir, bonsoir, ma mère ;
Ma sœur Anne, bonsoir ;
J’amène ma bergère
Près de vous pour ce soir.
Va te sécher, ma mie,
Auprès de nos tisons,
Sœur, fais-lui compagnie.
Entrez, petits moutons.
Soignons bien, ô ma mère,
Son tant joli troupeau ;
Donnez plus de litière
À son petit agneau.
C’est fait. Allons près d’elle.
Eh bien ! donc, te voilà !
En corset qu’elle est belle !
Ma mère, voyez-la.
Soupons, prends cette chaise
Tu seras près de moi ;
Ce flambeau de mélèze
Brûlera devant toi ;
Goûte de ce laitage.
Mais tu ne manges pas ?
Tu te sens de l’orage.
Il a lassé tes pas.
Eh bien ! voilà ta couche,
Dors-y jusque au jour ;
Laisse-moi sur ta bouche
Prendre un baiser d’amour.
Ne rougis pas, bergère,
Ma mère et moi, demain,
Nous irons chez ton père,
Lui demander ta main.
Ainsi font, font, font…
Ainsi font, font, font.
Les petites marionnettes,
Ainsi font, font, font
Trois p’tits tours
Et puis s’en vont.
Les poings au côté,
Marionnettes, marionnettes
Les poings au côté
Marionnett’s
Sautez, sautez.
Bon voyage, Monsieur Dumollet
Bon voyage,
Cher Dumollet,
À Saint-Malo débarquez sans naufrage
Bon voyage,
Cher Dumollet,
Et revenez si le pays vous plaît.
Peut-être un jour une femme charmante
Vous rendra père aussi vite qu’époux,
Tâchez, c’te fois qu’ personn’ ne vous démente,
Quand vous direz que l’enfant est à vous.
Bon voyage, etc.
Si vous venez revoir la capitale
Méfiez-vous des voleurs, des amis,
Des billets-doux, des coups, de la cabale,
Des pistolets et des torticolis.
Bon voyage, etc.
Allez au diable et vous et votre ville,
Où j’ai souffert mille et mille tourments.
Il vous serait cependant bien facile
De m’y fixer, Messieurs, encor’ longtemps.
Pour vous plaire, je suis tout prêt
À rétablir ici mon domicile.
Faites connaître à Dumollet
S’il doit rester ou faire son paquet.
Cadet Rousselle
Cadet Rousselle a trois maisons ;
Qui n’ont ni poutres ni chevrons.
C’est pour loger les hirondelles ;
Que direz-vous d’Cadet Rousselle ?
Ah ! ah ! ah ! mais vraiment,
Cadet Rousselle est bon enfant.
Cadet Rousselle a trois habits ;
Deux jaunes, l’autre en papier gris ;
Il met celui-là quand il gèle,
Ou quand il pleut et quand il grêle,
Ah ! ah ! ah ! mais vraiment,
Cadet Rousselle est bon enfant.
Cadet Rousselle a trois chapeaux ;
Les deux ronds ne sont pas très beaux,
Et le troisième est à deux cornes :
De sa tête il a pris la forme.
Ah ! ah ! ah ! mais vraiment,
Cadet Rousselle est bon enfant.
Cadet Rousselle a trois beaux yeux ;
L’un r’garde à Caen, l’autre à Bayeux,
Comme il n’a pas la vu’ bien nette,
La troisième, c’est sa lorgnette.
Ah ! ah ! ah ! mais vraiment,
Cadet Rousselle est bon enfant.
Cadet Rousselle a une épée,
Très longue mais toute rouillée :
On dit qu’ell’ ne cherche querelle
Qu’aux moineaux et aux hirondelles.
Ah ! ah ! ah ! mais vraiment,
Cadet Rousselle est bon enfant.
Cadet Rousselle a trois souliers ;
Il en met deux dans ses deux pieds ;
Le troisièm’ n’a pas de semelle ;
Il s’en sert pour chausser sa belle.
Ah ! ah ! ah ! mais vraiment,
Cadet Rousselle est bon enfant.
Cadet Rousselle a trois garçons :
L’un est voleur, l’autre est fripon ;
Le troisième est un peu ficelle,
Il ressemble à Cadet Rousselle.
Ah ! ah ! ah ! mais vraiment,
Cadet Rousselle est bon enfant.
Cadet Rousselle a trois gros chiens,
L’un court au lièvr’, l’autre au lapin
L’troisièm’ s’enfuit quand on l’appelle
Comm’le chien de Jean de Nivelle.
Ah ! ah ! ah ! mais vraiment,
Cadet Rousselle est bon enfant.
Cadet Rousselle a trois beaux chats,
Qui n’attrapent jamais les rats ;
Le troisièm’ n’a pas de prunelle ;
Il monte au grenier sans chandelle.
Ah ! ah ! ah ! mais vraiment,
Cadet Rousselle est bon enfant.
Cadet Rousselle a marié
Ses trois filles dans trois quartiers ;
Les deux premièr’s ne sont pas belles,
La troisièm’ n’a pas de cervelle ;
Ah ! ah ! ah ! mais vraiment,
Cadet Rousselle est bon enfant.
Cadet Rousselle a trois deniers,
C’est pour payer ses créanciers ;
Quand il a montré ses ressources,
Il les resserre dans sa bourse.
Ah ! ah ! ah ! mais vraiment,
Cadet Rousselle est bon enfant.
Cadet Roussell’ s’est fait acteur,
Comme Chénier s’est fait auteur ;
Au café quand il jou’ son rôle
Les aveugles le trouvent drôle.
Ah ! ah ! ah ! mais vraiment,
Cadet Rousselle est bon enfant.
Cadet Roussell’ ne mourra pas,
Car avant de sauter le pas,
On dit qu’il apprend l’orthographe
Pour fair’ lui-même son épitaphe.
Ah ! ah ! ah ! mais vraiment,
Cadet Rousselle est bon enfant.
Le Roi Dagobert
Le bon roi Dagobert
Avait sa culotte à l’envers ;
Le grand saint Éloi
Lui dit : ô mon roi !
Votre majesté
Est mal culottée ;
C’est vrai lui dit le roi,
Je vais la remettre à l’endroit.
Comme il la remettait,
Et qu’un peu il se découvrait,
Le grand saint Éloi
Lui dit : ô mon roi !
Vous avez la peau
Plus noir’ qu’un corbeau ;
Bah ! bah : lui dit le roi,
La rein’ l’a plus noire que moi.
Le bon roi Dagobert
Fut mettre son bel habit vert ;
Le grand saint Éloi
Lui dit : ô mon roi !
Votre habit paré
Au coude est percé ;
C’est vrai lui dit le roi,
Le tien est bon, prête-le-moi.
Du bon roi Dagobert
Les bas étaient rongés des vers.
Le grand saint Éloi
Lui dit : ô mon roi !
Vos deux bas cadets
Font voir vos mollets ;
C’est vrai, lui dit le roi,
Les tiens sont bons, donne-les-moi.
Le bon roi Dagobert
Faisait peu sa barbe en hiver ;
Le grand saint Éloi
Lui dit : ô mon roi !
Il faut du savon
Pour votre menton ;
C’est vrai, lui dit le roi,
As-tu deux sous ? prête-les-moi.
Du bon roi Dagobert
La perruque était de travers ;
Le grand saint Éloi
Lui dit : ô mon roi !
Votre perruquier
Vous a mal coiffé ;
C’est vrai lui dit le roi,
Je prends ta tignasse pour moi.
Le bon roi Dagobert
Portait manteau court en hiver ;
Le grand saint Éloi
Lui dit : ô mon roi !
Votre majesté
Est bien écourtée ;
C’est vrai, lui ; dit le roi,
Fais-le rallonger de deux doigts.
Du bon roi Dagobert
Le chapeau coiffait comme un cerf ;
Le grand saint Éloi
Lui dit : ô mon roi !
La corne au milieu
Vous siérait bien mieux ;
C’est vrai, lui dit le roi,
J’avais pris modèle sur toi.
Le roi faisait des vers,
Mais il les faisait de travers ;
Le grand saint Éloi
Lui dit : ô mon roi !
Laissez aux oisons
Faire des chansons ;
C’est vrai lui dit le roi,
C’est toi qui les feras pour moi.
Le bon roi Dagobert
Chassait dans la plaine d’Anvers ;
Le grand saint Éloi
Lui dit : ô mon roi !
Votre majesté
Est bien essoufflée ;
C’est vrai, lui dit le roi,
Un lapin courait après moi.
Le bon roi Dagobert
Allait à la chasse au pivert ;
Le grand saint Éloi
Lui dit : ô mon roi !
La chasse aux coucous
Vaudrait mieux pour vous ;
Eh bien ! lui dit le roi,
Je vais tirer, prends garde à toi.
Le bon roi Dagobert
Avait un grand sabre de fer ;
Le grand saint Éloi
Lui dit : ô mon roi !
Votre majesté
Pourrait se blesser ;
C’est vrai lui dit le roi,
Qu’on me donne un sabre de bois.
Les chiens de Dagobert
Étaient de gale tout couverts ;
Le grand saint Éloi
Lui dit : ô mon roi !
Pour les nettoyer
Faudrait les noyer ;
Eh bien ! lui dit le roi,
Va-t’en les noyer avec toi.
Le bon roi Dagobert
Se battait à tort, à travers
Le grand saint Éloi
Lui dit : ô mon roi !
Votre majesté
Se fera tuer ;
C’est vrai, lui dit le roi,
Mets-toi bien vite devant moi.
Le bon roi Dagobert
Voulait conquérir l’univers ;
Le grand saint Éloi
Lui dit : ô mon roi !
Voyager si loin
Donne du tintoin ;
C’est vrai lui dit le roi,
Il vaudrait mieux rester chez soi.
Le roi faisait la guerre,
Mais il la faisait en hiver ;
Le grand saint Éloi
Lui dit : ô mon roi !
Votre majesté
Se fera geler ;
C’est vrai, lui dit le roi,
Je m’en vais retourner chez moi.
Le bon roi Dagobert
Voulait s’embarquer sur la mer ;
Le grand saint Éloi
Lui dit : ô mon roi !
Votre majesté
Se fera noyer ;
C’est vrai, lui dit le roi,
On pourra crier : le roi boit !
Le bon roi Dagobert
Avait un vieux fauteuil de fer.
Le grand saint Éloi
Lui dit : ô mon roi !
Votre vieux fauteuil
M’a donné dans l’œil ;
Eh bien ! lui dit le roi,
Fais-le vite emporter chez toi.
Le bon roi Dagobert
Mangeait en glouton du dessert ;
Le grand saint Éloi
Lui dit : ô mon roi !
Vous êtes gourmand,
Ne mangez pas tant ;
Bah ! Bah ! lui dit le roi
Je ne le suis pas tant que toi.
Le bon roi Dagobert
Ayant bu allait de travers ;
Le grand saint Éloi
Lui dit : ô mon roi !
Votre majesté,
Va tout de côté ;
Eh bien ! lui dit le roi,
Quand t’es gris, marches-tu plus droit ?
Quand Dagobert mourut,
Le diable aussitôt accourut ;
Le grand saint Éloi
Lui dit : ô mon roi !
Satan va passer,
Faut vous confesser ;
Hélas ! dit le bon roi,
Ne pourrais-tu mourir pour moi ?
Une Poule sur un mur
Une poule sur un mur,
Qui picotait du pain dur,
Picoti, picota,
Lèv’ la queue et puis s’en va.
Un p’tit coq dessus un mur,
Qui picotait du pain dur,
Picoti, picota,
Lèv’ la patte et saute en bas.
Il était une Bergère
Il était un’ bergère,
Eh ! ron, ron, ron, petit patapon ;
Il était un’ bergère,
Qui gardait ses moutons,
Ron, ron,
Qui gardait ses moutons.
Elle fit un fromage,
Eh ! ron, ron, ron, petit patapon ;
Elle fit un fromage,
Du lait de ses moutons,
Ron, ron,
Du lait de ses moutons.
Le Chat qui la regarde,
Eh ! ron, ron, ron, petit patapon ;
Le chat qui la regarde,
D’un petit air fripon.
Ron, ron,
D’un petit air fripon.
Si tu y mets la patte,
Eh ! ron, ron, ron, petit patapon ;
Si tu y mets la patte,
Tu auras du bâton,
Ron, ron,
Tu auras du bâton.
Il n’y mit pas la patte,
Eh ! ron, ron, ron, petit patapon ;
Il n’y mit pas la patte,
Il y mit le menton,
Ron, ron,
Il y mit le menton.
La bergère en colère,
Eh ! ron, ron, ron, petit patapon ;
La bergère en colère,
Tua son p’tit chaton,
Ron, ron,
Tua son p’tit chaton.
Elle fut à confesse,
Eh ! ron, ron, ron, petit patapon ;
Elle fut à confesse,
Pour demander pardon,
Ron, ron,
Pour demander pardon.
Mon père, je m’accuse,
Eh ! ron, ron, ron, petit patapon ;
Mon père, je m’accuse,
D’avoir tué mon chaton,
Ron, ron,
D’avoir tué mon chaton.
Ma fill’, pour pénitence,
Eh ! ron, ron, ron, petit patapon ;
Ma fill’, pour pénitence,
Nous nous embrasserons,
Ron, ron,
Nous nous embrasserons.
La pénitence est douce,
Eh ! ron, ron, ron, petit patapon ;
La pénitence est douce,
Nous recommencerons,
Ron, ron,
Nous recommencerons.
Papa, les petits Bateaux
As-tu vu la Casquette
Au clair de la Lune
Au clair de la lune,
Mon ami Pierrot,
Prête-moi ta plume
Pour écrire un mot.
Ma chandelle est morte,
Je n’ai plus de feu ;
Ouvre-moi ta porte,
Pour l’amour de Dieu.
Au clair de la lune,
Pierrot répondit :
Je n’ai pas de plume ;
Je suis dans mon lit.
Va chez la voisine ;
Je crois qu’elle y est.
Car dans sa cuisine
On bat le briquet.
Au clair de la lune,
L’aimable Lubin
Frappe chez la brune ;
Ell’ répond soudain :
Qui frapp’ de la sorte ?
Il dit à son tour :
Ouvrez votre porte,
Pour le Dieu d’amour.
Au clair de la lune,
On n’y voit qu’un peu.
On chercha la plume,
On chercha du feu.
En cherchant d’la sorte
Je n’sais c’qu’on trouva,
Mais j’ sais que la porte
Sur eux se ferma.
Monsieur de la Palisse
Messieurs, vous plaît-il d’ouïr
L’air du fameux La Palisse ?
Il pourra vous réjouir,
Pourvu qu’il vous divertisse.
La Palisse eut peu de bien
Pour soutenir sa naissance ;
Mais il ne manqua de rien,
Dès qu’il fut dans l’abondance.
Bien instruit dès le berceau,
Jamais, tant il fut honnête,
Il ne mettait son chapeau,
Qu’il ne se couvrît la tête.
Il était affable et doux,
De l’humeur de feu son père,
Et n’entrait guère en courroux
Si ce n’est dans la colère.
Il brillait comme un soleil ;
Sa chevelure était blonde ;
Il n’eût pas eu son pareil,
S’il eût été seul au monde.
Il eut des talents divers :
Même on assure une chose ;
Quand il écrivait en vers,
Il n’écrivait pas en prose.
Il épousa, ce dit-on,
Une vertueuse dame ;
S’il avait vécu garçon,
Il n’aurait pas eu de femme.
Il en fut toujours chéri ;
Elle n’était point jalouse ;
Sitôt qu’il fut son mari,
Elle devint son épouse.
On ne le vit jamais las,
Ni sujet à la paresse :
Tandis qu’il ne dormait pas,
On tient qu’il veillait sans cesse.
Or il mourut, ce héros,
Personne aujourd’hui n’en doute ;
Sitôt qu’il eut les yeux clos,
Aussitôt il ne vit goutte.
Regretté de ses soldats,
Il mourut digne d’envie ;
Et le jour de son trépas
Fut le dernier de sa vie.
Il mourut le vendredi,
Le dernier jour de son âge ;
S’il fût mort le samedi,
Il eût vécu davantage.
Marie, trempe ton Pain
Compère Guilleri
Il était un p’tit homme
Qui s’app’lait Guilleri,
Carabi ;
Il s’en fut à la chasse,
A la chasse aux perdrix,
Carabi,
Toto Carabo.
Marchand d’carabas,
Compère Guilleri,
Te lairas-tu (ter) mouri ?
Il s’en fut à la chasse,
A la chasse aux perdrix,
Carabi ;
Il monta sur un arbre
Pour voir ses chiens couri,
Carabi,
Toto Carabo.
Marchand d’carabas,
Compère Guilleri,
Te lairas-tu (ter) mouri ?
Il monta sur un arbre
Pour voir ses chiens couri,
Carabi ;
La branche vint à rompre,
Et Guilleri tombi,
Carabi,
Toto Carabo.
Marchand d’carabas,
Compère Guilleri,
Te lairas-tu (ter) mouri ?
La branche vint à rompre,
Et Guilleri tombi,
Carabi ;
Il se cassa la jambe,
Et le bras se démit,
Carabi,
Toto Carabo.
Marchand d’carabas,
Compère Guilleri,
Te lairas-tu (ter) mouri ?
Il se cassa la jambe,
Et le bras se démit,
Carabi ;
Les dam’s de l’Hôpital
Sont arrivé’s au bruit,
Carabi,
Toto Carabo.
Marchand d’carabas,
Compère Guilleri,
Te lairas-tu (ter) mouri ?
Les dam’s de l’Hôpital
Sont arrivé’s au bruit,
Carabi ;
L’une apporte un emplâtre,
L’autre, de la charpi,
Carabi,
Toto Carabo.
Marchand d’carabas,
Compère Guilleri,
Te lairas-tu (ter) mouri ?
L’une apporte un emplâtre,
L’autre, de la charpi,
Carabi ;
On lui banda la jambe
Et le bras lui remit,
Carabi,
Toto Carabo.
Marchand d’carabas,
Compère Guilleri,
Te lairas-tu (ter) mouri ?
On lui banda la jambe
Et le bras lui remit,
Carabi ;
Pour remercier ces dames,
Guilleri les embrassi,
Carabi,
Toto Carabo.
Marchand d’carabas,
Compère Guilleri,
Te lairas-tu (ter) mouri ?
Pour remercier ces dames,
Guilleri les embrassi,
Carabi ;
Ça prouv’ que par les femmes
L’homme est toujours guéri,
Carabi,
Toto Carabo.
Marchand d’carabas,
Compère Guilleri,
Te lairas-tu (ter) mouri ?
J’ai du bon Tabac
J’ai du bon tabac dans ma tabatière,
J’ai du bon tabac, tu n’en auras pas.
J’en ai du fin et du râpé,
Ce n’est pas pour ton fichu nez.
J’ai du bon tabac dans ma tabatière,
J’ai du bon tabac, tu n’en auras pas.
Ce refrain connu que chantait mon père,
À ce seul couplet il était borné.
Moi, je me suis déterminé
À le grossir comme mon nez.
J’ai du bon tabac dans ma tabatière,
J’ai du bon tabac, tu n’en auras pas.
Un noble héritier de gentilhommière,
Recueille tout seul un fief blasonné ;
Il dit à son frère puîné :
Sois abbé, je suis ton aîné.
J’ai du bon tabac dans ma tabatière,
J’ai du bon tabac, tu n’en auras pas.
Un vieil usurier, expert en affaire,
Auquel par besoin on est amené,
À l’emprunteur infortuné,
Dit, après l’avoir ruiné :
J’ai du bon tabac dans ma tabatière,
J’ai du bon tabac, tu n’en auras pas.
Juges, avocats, entr’ouvrant leur serre,
Au pauvre plaideur par eux rançonné
Après l’avoir pateliné,
Disent, le procès terminé :
J’ai du bon tabac dans ma tabatière,
J’ai du bon tabac, tu n’en auras pas.
D’un gros financier, la coquette flaire
Le beau bijou d’or de diamants orné.
Ce grigou d’un air renfrogné,
Lui dit : « Malgré ton joli nez…
J’ai du bon tabac dans ma tabatière,
J’ai du bon tabac, tu n’en auras pas. »
Tel qui veut nier l’esprit de Voltaire,
Est pour le sentir trop enchifrené
Cet esprit est trop raffiné,
Et lui passe devant le nez.
Voltaire a l’esprit dans sa tabatière,
Et du bon tabac, tu n’en auras pas.
Voilà huit couplets, cela ne fait guère,
Pour un tel sujet bien assaisonné ;
Mais j’ai peur qu’un priseur mal né
Me chante, en me riant au nez :
J’ai du bon tabac dans ma tabatière,
J’ai du bon tabac, tu n’en auras pas.
Do, do, l’Enfant do
Do, do, l’Enfant do
Dodo l’enfant do, l’enfant dormira tantôt,
Dodo l’enfant do, l’enfant dormira tantôt,
Une poule blanche
Est là dans la grange,
Qui va faire un petit coco
Pour l'enfant qui va fair’ dodo
Dodo dors ma poulette,
Dodo dors mon poulot.
Il était une Dame Tartine
Il était un’ Dame Tartine
Dans un beau palais de beurr’ frais,
La muraille était de farine,
Le parquet était de croquets ;
Sa chambre à coucher était d’échaudés,
Son lit de biscuits, les rideaux d’anis.
Quand elle s’en allait à la ville,
Elle avait un petit bonnet,
Les rubans étaient de pastilles,
Et le fond de bon raisiné ;
Sa p’tite carriole
Était d’croquignolles ;
Ses petits chevaux
Étaient d’pâtés chauds.
Mon p’tit Papa
Il était un petit navire, (bis)
Qui n’avait ja — ja — jamais navigué, (bis)
Ohé ! Ohé !
Il partit pour un long voyage, (bis)
Sur la mer Mé — Mé — Méditerranée, (bis)
Ohé ! Ohé !
Au bout de cinq à six semaines, (bis)
Les vivres vin — vin — vinrent à manquer, (bis)
Ohé ! Ohé !
On tira z’a la courte paille, (bis)
Pour savoir qui — qui — qui sera mangé, (bis)
Ohé ! Ohé !
Le sort tomba sur le plus jeune, (bis)
C’est donc lui qui — qui — qui sera mangé, (bis)
Ohé ! Ohé !
On cherche alors à quelle sauce, (bis)
Le pauvre enfant — fant — fant sera mangé, (bis)
Ohé ! Ohé !
L’un voulait qu’on le mît à frire, (bis)
L’autre voulait — lait — lait, le fricasser, (bis)
Ohé ! Ohé !
Pendant qu’ainsi l’on délibère, (bis)
Il monte en haut — haut — haut du grand hunier, (bis)
Ohé ! Ohé !
Il fait au ciel une prière, (bis)
Interrogeant — geant — geant l’immensité, (bis)
Ohé ! Ohé !
Mais regardant la mer entière, (bis)
Il vit des flots — flots — flots de tous côtés, (bis)
Ohé ! Ohé !
Oh ! sainte Vierge, ma patronne, (bis)
Cria le pau — pau — pauvre infortuné, (bis)
Ohé ! Ohé !
Si j’ai péché, vite pardonne, (bis)
Empêche les de — de — de me manger, (bis)
Ohé ! Ohé !
Au même instant un grand miracle, (bis)
Pour l’enfant fut — fut — fut réalisé, (bis)
Ohé ! Ohé !
Des p’tits poissons dans le navire, (bis)
Sautèrent par — par — par et par milliers, (bis)
Ohé ! Ohé !
On les prit, on les mit à frire, (bis)
Le jeune mou — mou — mousse fut sauvé, (bis)
Ohé ! Ohé !
Si cette histoire vous amuse, (bis)
Nous allons la — la — la recommencer, (bis)
Ohé ! Ohé !
Fais dodo, Colin, mon P’tit Frère
Fais dodo, Colin, mon P’tit Frère
Fais dodo, Colin mon petit frère,
Fais dodo, tu l’auras du lolo.
Fais dodo, Colin mon petit frère,
Fais dodo, tu l’auras du lolo.
Maman est en haut qui fait du gâteau,
Papa est en bas qui fait l’chocolat.
Fais dodo, Colin mon petit frère,
Fais dodo, tu l’auras du lolo.
Table des Matières
pour le
VIOLON
PAR
Emmanuel NERINI
Officier d’Académie — Officier du Nichan-Iftikhar
- 1er Cahier : Gammes et arpèges à DEUX octaves.
- 2e Cahier : Gammes et arpèges à TROIS octaves.
- 3e Cahier : Gammes en tierces, en sixtes et en octaves.
Chaque Cahier, Prix net Franco : 1 fr. 50
Amand GIRARD, Éditeur, 17, Rue de Châteaudun — PARIS
droits de reproduction et de traduction réservés pour tous pays, y compris la Suède, la Norwege et le Danemark.
Copyright by Amand GIRARD 1906 — 1909
de la Théorie de la Musique par Devoirs gradués
Par
Emmanuel NERINI
Approuvé
par
M. Émile DECOMBES
Professeur au Conservatoire
Chevalier de la Légion d’Honneur – Officier de l’Instruction Publique
Suivi d’une Série de Devoirs par les Professeurs du Conservatoire
ET DES
QUESTIONS DONNÉES AUX EXAMENS ET CONCOURS
du Conservatoire de Paris
PRIX NET FRANCO : 1 franc
En Vente “LES RÉPONSES” Prix net franco : 2 fr. 50
En vente chez AMAND GIRARD
Rue de Châteaudun, 17 — PARIS
Tous droits de reproduction et de traduction réservés pour tous pays
Majoration 100 %
RÉPONSES
AU
Nouveau Questionnaire
de la Théorie de la Musique
APPROUVÉES PAR
M. Émile DECOMBES
Professeur au Conservatoire
Chevalier de la Légion d’Honneur – Officier de l’Instruction Publique
PAR
Emmanuel NERINI
Prix net franco : 2 fr. 50
En Vente “LE NOUVEAU QUESTIONNAIRE” Prix net franco : 1 franc.
En vente chez Amand GIRARD
17, Rue de Châteaudun — PARIS.
Tous droits de reproduction et de traduction réservés pour tous pays
Majoration 100 %
DANS LA MÊME ÉDITION
Les Proverbes
Prix net : 0.60 franco
Amand GIRARD. Éditeur
17, Rue de Châteaudun — PARIS (IXe)
Tous droits réservés pour tous pays.
Majoration 100 %
POUR APPRENDRE
- LA MUSIQUE
IL N’Y A
- RIEN DE MIEUX