Chansons populaires du Canada, 1880/p168

Texte établi par Robert Morgan,  (p. 168-169).


un jour l’envi’ m’a pris de déserter de france


Une fort belle chanson ; très-ancienne, très-militaire, et partant toute française.





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                   \line \italic {Dans les autres cou-}
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                   \line \italic {mesure}
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\addlyrics { 
Un jour l’en -- vie m’a pris De dé -- ser -- 

ter de Fran -- ce. Dans mon che -- min j’ai 

ren -- con -- tré Ma char -- man -- te beau -- té; Je me 

suis ar -- rê -- té: C’é -- tait pour lui par -- ler. 
}


Un jour l’envi’ m’a pris
(bis)

De déserter de France.
Dans mon chemin j’ai rencontré
Ma charmante beauté ;
Je me suis arrêté :
C’était pour lui parler.

Je vois venir, là-bas,
(bis)

Ah ! cinq ou six gendarmes.
J’ai mis mon habit bas,

Mon sabre-z-à la main ;
Je me suis battu là
Comme un vaillant soldat.

Le premier que je tuai,
(bis)

Ce fut mon capitaine.
Mon capitaine est mort,
Et je m’en souci’ fort ;
Il est mort en ce jour :
Demain sera mon tour.

Ils m’ont pris, ils m’emmènent,
(bis)

C’est à la citadelle.
Mon procès fut jugé
Par quatre grenadiers :
C’est d’être fusillé
Ou bien d’être tranché !

— Tirez-moi droit au cœur
(bis)

Ou bien dans la cervelle.
Celui qui m’aimera,
Droit au cœur tirera,
Pour me faire mourir
Sans me fair’ trop souffrir

Ils l’ont pris, ils l’emmènent,
(bis)

C’est à la Place d’Armes.
Lui ont bandé les yeux
Avec un mouchoir blanc…
Je me suis écrié :
La belle est sans amant !…