Chansons madécasses/Chanson VII


CHANSON VII.


Zanhar et Niang ont fait le monde. Ô Zanhar ! nous ne t’adressons pas nos prières ; à quoi serviroit de prier un Dieu bon ? C’est Niang qu’il faut appaiser. Niang, esprit malin et puissant, ne fais point rouler le tonnerre sur nos têtes ; ne dis plus à la mer de franchir ses bornes ; épargne les fruits naissans ; ne dessèche pas le riz dans sa fleur ; n’ouvre plus le sein de nos femmes pendant les jours malheureux, et ne force point une mère à noyer ainsi l’espoir de ses vieux ans. Ô Niang ! ne détruis pas tous les bienfaits de Zanhar. Tu règnes sur les méchans ; ils sont assez nombreux ; ne tourmente plus les bons.

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