Chansons et rondes enfantines/La Boulangère a des écus
LA BOULANGÈRE A DES ÉCUS

La première partie se danse en rond ; aux paroles : J’ai vu la boulangère, on fait la chaîne anglaise, en répétant plusieurs fois ces huit dernières mesures. Aux paroles : J’ai vu la boulangère aux écus, on substitue quelquefois : J’ai vu la boulangère, j’ai vu.
L’air de la Boulangère se trouve déjà parmi les Rondes et Chansons à danser, que Ballard a publiées en 1724. La version de la Clef du Caveau se rapproche sensiblement de celle de Ballard ; il y a cependant des différences, de même qu’il y en a entre la version que les enfants
chantent aujourd’hui et celle de la Clef du Caveau. C’est bien certainement un air créé par le peuple, car il est en dehors des règles, il commence en ut et finit en sol. Une chanson de la Belle Boulangère se trouve dans le second livre des Chansons folastres publiées en 1612 par Estienne Bellonne ; on s’aperçoit sans peine que c’est l’origine de la Boulangère d’aujourd’hui, quoique la coupe des vers n’ait jamais pu se prêter à l’air d’aujourd’hui, ni à celui publié par Ballard