Œuvres de Saint-Amant/Certes, l’on vit un triste jeu

Œuvres complètes de Saint-Amant, Texte établi par Charles-Louis LivetP. JannetTome 1 (p. 185).

ÉPIGRAMME[1].


Certes, l’on vit un triste jeu,
Quand, à Paris, dame Justice,
Pour avoir mangé trop d’espice[2],
Se mit tout le palais en feu.

  1. Cette épigramme, d’un goût médiocre, souvent attribuée à Théophile, fait allusion à l’incendie du Palais de Justice, en 1618. Voir une relation de cet événement dans les Variétés historiques et littéraires de H. Édouard Fournier, t. 2, p. 159 et suit. (Bibliothèque elzevirienne).
  2. Racine a fait un jeu de mots qu’on peut rapprocher de celui-ci :
    Il me redemandoit sans cesse ses espices,
    Et j’ai tout bonnement couru dans les offices
    Chercher la boite au poivre…