Catéchisme du diocèse de Sens/Des 6. et 9. Commandemens

Brown & Gilmore, imprimeurs de la Province (p. 95-96).

LII. Des 6. & 9. Commandemens.

Luxurieux point ne ſeras, de corps ni de conſentement.
L’œuvre de chair ne déſireras, qu’en mariage ſeulement.

D. Que défendent ces deux Commandemens ?
R. Ils défendent tous péchez d’Impureté, et tout ce qui donne occaſion à cet horrible crime.
D. Ne péche-t’on pas contre ces deux Commandemens par penſées, par paroles et par actions ?
R. Oüi.
D. Qui ſont ceux qui pèchent par penſées ?
R. Ceux qui s’occupent volontairement de penſées deſhonnêtes, ou de mauvais déſirs.
D. Qui ſont ceux qui pèchent par paroles ?
R. Ceux qui diſent des paroles libertines, immodeſtes, et à double ſens.
D. Qui ſont ceux qui pèchent par actions ?
R. Ceux qui font des regards ou des attouchemens deſhonnêtes ſur eux, ou ſur autrui.
P. Que ſaut-il faire pour réſiſter aux tentations ſur ce péché ?
R. Il ſaut en rejetter promptement les premières penſées, recourir à Dieu, et fuir les occaſions.
D. Quelles ſont les occaſions les plus ordinaires de cet horrible péché ?
R. 1. La compagnie des libertins.
2. La lecture des Romans et des mauvais livres.
3. Les bals, les danſes, les comedies.
4. Les tableaux deſhonnêtes.
5. Les amitiez trop familières avec des perſonnes de ſexe different.

D. Quel effet funeſte l’Impureté cauſe-t’elle plus ordinairement dans l’ame ?
R. Elle y cauſe ſouvent l’oubli du Salut, et l’endurciſſement.
D. Quels ſont les remedes contre ce malheureux vice ?
R. 1. Mortifier ſes ſens, et particulièrement ſes yeux et ſa bouche.
2. Fréquenter les Sacremens de Pénitence et d’Euchariſtie.
3. Travailler et n’être jamais oiſif.

Hiſtoire de l’Embraſement de Sodome. Gen. chap. 19.
PRATIQUES. 1. Avoir une dévotion particuliere envers la ſainte Vierge, et demander chaque jour à Dieu par ſon interceſſion la Chaſteté.
2. Rompre avec les amis qui ſont de mauvaiſes mœurs, et qui tiennent des diſcours contre la modeſtie.
3. Pratiquer quelques mortifications, ſelon le Conſeil de ſon Confeſſeur.
4. Etre toujours modeſtement couvert, même dans le tems qu’on s’abille ou qu’on ſe deſhabille.