Brèves apologies de nos auteurs féminins/Avant-propos

AVANT-PROPOS

En présentant au public cet opuscule, il nous est nécessaire de faire quelques remarques. Notre intention n’a pas été de faire une étude des œuvres de nos auteurs féminins, mais seulement d’en faire une nomenclature, avec quelques notes à leur sujet, en y ajoutant les réflexions faites par nos écrivains les plus connus et les plus estimés sur la valeur littéraire et la portée morale de ces œuvres.

Nous avons pensé que ces témoignages étaient d’une assez haute importance pour les recueillir et les faire connaître à ceux qui ne les connaissent pas, afin de leur permettre d’apprécier nos femmes de lettres comme elles le méritent.

En lisant ces appréciations, ils auront comme nous, nous en avons la certitude, l’impression que la littérature féminine de notre province est bonne, saine, instructive, récréative et moralisatrice, qu’elle n’est pas inférieure à celle des autres provinces anglaises et peut même lui être avantageusement comparée.

Et en outre, si notre modeste travail peut encourager celles des nôtres qui ont des dispositions littéraires à imiter l’exemple de leurs devancières, et servir à celles qui désirent se renseigner sur notre littérature féminine, nous en serons amplement satisfait. Tout notre objet a été de faire, brièvement, œuvre de renseignement et d’encouragement, tout en y ajoutant quelques mots dictés par la reconnaissance patriotique.

L’auteur.
Québec, le 15 octobre 1920.