Biographie nationale de Belgique/Tome 3/BURCH, Jean VANDER

◄  Tome 2 Tome 3 Tome 4  ►



BURCH (Jean VANDER), président du Conseil de Malines, fils du précédent, mort à Bruxelles le 5 juillet 1595. Jean Van der Burch suivit la même carrière que son père et fut successivement membre du Conseil de Flandre, conseiller maître de requêtes ordinaire au grand Conseil de Malines par nomination du 10 novembre 1569. Lorsque le duc d’Albe ordonna une information générale sur le fait des troubles, il choisit dans le sein des conseils provinciaux, des commissaires chargés de faire des perquisitions rigoureuses à ce sujet, de visiter les lieux qui avaient été ravagés par les iconoclastes et d’exiger des magistrats des villes où les désastres avaient eu lieu, un exposé détaillé de leur conduite avec les preuves de leur justification. Ces commissaires reçurent le titre de commissaires royaux députés sur le fait des troubles. Jean Vander Burch eut le triste honneur d’être l’un de ceux qui furent désignés pour le quartier de Gand. Il dut, en conséquence, rechercher les fauteurs des troubles, signaler les noms des fugitifs ou de ceux qui s’étaient cachés et faire séquestrer les biens des uns et des autres. De pareilles fonctions, qu’il exerça du reste avec une certaine modération, devaient naturellement le signaler à la haine et à la vengeance des réformés; aussi lorsque les rebelles s’emparèrent de Malines en 1572, Vander Burch fut jeté en prison. On pilla son hôtel, ou massacra ses domestiques, sa femme et son fils n’échappèrent à la mort que par hasard. La reprise de Malines par le duc d’Albe rendit Vander Burch à la liberté, mais quelques années plus tard, en 1580, Malines ayant été occupée de nouveau par les rebelles, il vit se reproduire dans son hôtel les mêmes scènes de désordre. Il dut fuir pour échapper au sort fàcheux que ses ennemis lui réservaient. Il se trouva mêlé à presque tous les événements importants de l’époque; son zèle pour le service du roi fut récompensé par la présidence du grand Conseil de Malines, que Philippe II lui accorda par lettres du 12 décembre 1584. Il devint ensuite conseiller d’État, puis enfin, il se vit élever à la dignité de chef-président du Conseil privé, le 16 juin 1592.

Général Guillaume.