Biographie nationale de Belgique/Tome 2/BOONAERT, Olivier

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BOONAERT (Olivier). Dans ses notes autographes ce savant jésuite dit qu’il est né à Ypres, le 15 août 1570 ; il mourut le 23 octobre 1655 ; son père, Hubert, était négociant, sa mère se nommait Jaqueline Hovenagels. Après avoir étudié les humanités aux colléges de la Société de Jésus, à Ypres, à Saint-Omer et à Douai, et au collége d’Anchin, Boonaert fit son cours de philosophie dans cette dernière ville, et y obtient les grades de maître ès arts et de docteur en sciences. Il entra à la maison professe de Tournai, le 28 mars 1590 ; retourna à Saint-Omer, le 2 octobre 1592, afin d’y répéter ses humanités, y étudia la théologie et fut ordonné prêtre en 1600. On le trouve résidant au collége de Bergues-Saint-Winoc, de 1619 à 1625, il passa ensuite une année à Bruges et revint, en 1628, à Bergues, qu’il ne quitta plus jusqu’en 1644. L’année suivante, il était rendu à sa ville natale, et il y décéda. Nous avons de Boonaert un ouvrage intitulé : De institutione, obligatione et religione horarum canonicarum, libri quatuor, imprimé à Douai, chez Bellerus, en 1625. Il écrivit plusieurs commentaires sur l’Écriture sainte, entre autres : Commentarius in Ecclesiasticum, imprimé chez Meursius, en 1634 ; In Estherem commentarius litteralis et moralis, Cologne, chez Corneille d’Egmont, 1647 ; De horis canonicis et sacro-sanctæ missæ sacrificio tractatus duo ; Anvers, Corneille Woons, 1653 ; Concordia scientiæ cum fide. Ce dernier ouvrage prouve que l’auteur s’occupait, non sans talent, d’une question dont l’intérêt subsiste encore. D’un style pur et facile, les œuvres de Boonaert respirent une érudition qui ne se dément jamais ; elles accusent une connaissance approfondie de la langue grecque.

F. Vande Putte.