Épaves (Baudelaire, 1866)/Avertissement de l’éditeur

Les Épavesà l'enseigne du Coq (p. i-ii).




AVERTISSEMENT

DE L’ÉDITEUR



Ce recueil est composé de morceaux poétiques, pour la plupart condamnés ou inédits, auxquels M. Charles Baudelaire n’a pas cru devoir faire place dans l’édition définitive des Fleurs du Mal.

Cela explique son titre.

M. Charles Baudelaire a fait don, sans réserve, de ces poëmes, à un ami qui juge à propos de les publier, parce qu’il se flatte de les goûter, et qu’il est à un âge où l’on aime encore à faire partager ses sentiments à des amis auxquels on prête ses vertus.

L’auteur sera avisé de cette publication en même temps que les deux cents soixante lecteurs probables qui figurent — à peu près, — pour son éditeur bénévole, le public littéraire en France, depuis que les bêtes y ont décidément usurpé la parole sur les hommes.