Aventures fantastiques d’un canadien en voyage/01

P. R. Dupont, imprimeur-éditeur (p. 5-21).

I

le départ


En juin 1842, dans toutes les maisons de Sydney il n’y avait d’autre sujet de conversation : la découverte d’or dans les montagnes Bleues. De l’or, encore de l’or, de l’or partout et toujours.

Depuis le plus simple journalier jusqu’au plus riche commerçant, personne ne pouvait rester indifférent à cette nouvelle.

En quelques jours, ce fut une émigration presque générale de toute la population valide de Sydney vers cette nouvelle terre promise : on ne trouvait plus d’ouvriers ; les magasins même fermaient, les propriétaires se préparant, eux aussi, à partir pour les mines.

Et chacun de bâtir des châteaux en Espagne.

Bientôt, les journaux publièrent : « Il y a de l’or dans les montagnes Bleues, des mines bien plus riches que celles de la Californie, des trésors immenses dont personne ne s’était douté. »

Ce fut comme une traînée de poudre dans toute l’Europe et partant dans toute l’Amérique.

On parla à Montréal d’organiser un voyage d’excursion ( ! ) jusqu’à Sydney. Certes, tout le monde semblait avoir perdu la tête et ne pensait plus qu’à l’or.

Les Canadiens se laissèrent tenter et mordirent à l’appât.

Le 10 Août de l’année 1842, le Batavia, navire de ligne française, s’apprêtait à quitter le port de Montréal, en route pour San Francisco et de là à Melbourne.

La meilleure occasion était offerte à ceux qui voulaient se rendre à Bathurst.

Plusieurs en profitèrent.

De tout côté, des voyageurs arrivaient, anxieux de s’embarquer pour un pays riche. Tous avaient adopté un costume à peu près uniforme ; tous portaient une chemise rouge, de grandes bottes et un chapeau brun. Ces vêtements quelque peu bizarres devaient être pour eux un signe distinctif, un signe de ralliement.

Il faisait ce jour là une chaleur écrasante, et le fleuve était très calme. C’était un joli spectacle de voir le Batavia soigneusement paré pour le départ et éclairé en plein par le soleil du midi.

Les matelots avaient terminé le chargement du navire et se reposaient maintenant, assis sur la passerelle près du grand mât. Les petits mousses hissés sur le bras d’artimon et sur la hune de misaine, causaient gaiement et égrenaient des rires joyeux.

Le Batavia allait lever l’ancre. Trois minutes encore et le navire allait s’éloigner.

À l’heure indiquée, enfin, il s’éloigna doucement du quai, et allait se lancer à pleine vitesse, lorsqu’une voix formidable cria en anglais : Stop ! Stop !

Le commandant du navire sortit vivement de son appartement situé au-dessus de l’arrière-poupe, et, chose rare, donna l’ordre de jeter l’ancre à 15 pieds du rivage et appela le capitaine.

Tous deux aperçurent sur le quai une sorte de géant fendant la foule et bousculant sans façon ceux qui lui barraient le passage.

On se retournait indigné du sans-gêne de l’individu ; mais il n’était pas bon de trop s’y frotter, car il avait déjà distribué maints horions qui donnaient une preuve très satisfaisante de la puissance de ses muscles.

C’était un homme de taille gigantesque, à la barbe rousse, à la figure énergique.

Lorsqu’il vit le navire ancré à 15 pieds du bord, il sourit et murmura : Bah ! puisque le Batavia ne veut pas venir à moi, je vais aller à lui, c’est tout simple.

La foule qui avait compris applaudissait à tout rompre. Quelques reporters s’étaient hissés sur le Marché Bonsecours ; les autres spectateurs se bousculaient pour voir l’inconnu.

Comment allait-il atteindre le Batavia ?

Allait-il s’y rendre à la nage ?

Sans doute.

Cependant, le bruit courut qu’il allait sauter.

Sauter !

Pour le coup, l’émotion fut à son comble.

— Mille dollars qu’il ne sautera pas, cria un Américain, en brandissant dans l’air une liasse de billets de banque.

— Mille dollars qu’il sautera, soutint un autre.

Et des paris s’engagèrent.

Cette nouvelle parcourut la ville et, en un clin d’œil, en moins de temps qu’il en faut pour l’écrire, presque tout Montréal accourut au port.

Dans les hôtels, près des quais, à chaque fenêtre, quatre à cinq têtes s’allongeaient curieuses.

De tous côtés, des portes brusquement fermées, claquaient.

Plus d’un malheureux sur les quais furent précipités dans le fleuve par suite de l’augmentation considérable de la foule.

— Place ! fit tout à coup l’inconnu.

Comme une mer qui refoule ses flots, la foule se rejeta en arrière avec effort et une dizaine de badauds subitement déplacés, perdirent l’équilibre et furent piétinés sans pitié.

La police eut beau intervenir ; rien n’y fit. On écarta la police.

Cependant, l’inconnu se préparait à sauter, et allait prendre son élan, lorsqu’il sentit une main s’appuyer sur son bras.

— Monsieur, dit un jeune homme bien mis, très chic, portant lorgnon en or et vignette d’assurance au paletot, quel est votre nom ?

En faisant cette question, le jeune homme appuyait son calepin sur son bras gauche et se préparait à écrire.

— Mon nom est Bernard, lui cria l’inconnu, qui, prenant aussitôt son élan, d’un bond énorme, effrayant, d’un bond de tigre ou de panthère, alla retomber sur la galerie du Batavia.

Des hourras frénétiques se firent entendre du rivage et le navire, maintenant, en plein courant, filait à pleine vitesse comme une mouette.

Bernard salua gracieusement la foule une dernière fois, et, passant devant les passagers stupéfaits et ébahis, il entra dans l’appartement du commandant.

— V’la un gaillard qui n’a pas froid aux yeux, murmura un passager.

— C’est sûr, grommela un grand nègre,… vois-tu Dupont, il y a de ces hommes surprenants…

— Il faudra savoir de quelle nation il est, d’où il vient, où il va, n’est-ce pas Williams ?

— Sans doute, affirma le nègre… Et toi le Parisien connais-tu cette figure là, continua-t-il, en s’adressant à un autre de ses compagnons.

— Malpeste, mes amis, foi de Jules Bellefroi qui est mon nom, je vous dis que c’est une binette obéliscale… inconnue… mais incommensurable, je vous le dis. À Paris, on n’a vu, messieurs, que… qui… mais peu importe, du reste. Quoiqu’il en soit, si cet étranger fait la route avec nous à Sydney même à Bathurst, nous aurons tout le temps de faire sa connaissance.

— Le Parisien a raison, appuya Dupont.

— Archi-raison, renchérit le nègre.

— Et pour sûr, continua Jules Bellefroi ou le Parisien — nous le désignerons désormais que sous ce seul nom de « Parisien » — et pour sûr, cet étrange homme qui saute comme un chat sauvage, en aura de belles à nous conter. Hourra ! mes vieux, le voyage ne se fera pas sans gaieté, que diable !

C’était un causeur endiablé que ce Parisien. Il était jeune. Tout au plus avait-il trente à trente-cinq ans. L’ensemble de son visage offrait une certaine beauté, mais une beauté fatiguée ou pour mieux dire flétrie. Des cheveux blonds couronnaient des traits fins, réguliers et non sans quelque distinction. Il tenait an chic. Il avait, parait-il, reçu quelque instruction, et, partout où il avait voyagé, il avait été de bon conseil. C’était, de plus, un chercheur d’or très adroit. Il avait fait plusieurs voyages en Californie, et, avec enthousiasme, il se rendait en Australie en compagnie de ses amis Dupont et Williams.

Ce Dupont ! un type très curieux à étudier, indifférent à tout, qui remettait chaque chose au lendemain. Brave jusqu’à la folie, il n’était pas plus ému en présence d’une dizaine de bandits que devant un pâté au kangourou. Il se disait Marseillais mais, té ! on ne le croyait pas, il était si blagueur. D’ailleurs, il n’avait pas l’assent !

Et Williams, lui ? Un nègre de la plus belle eau, plein de prétention et très hautain. Il se croyait beau parleur et s’efforçait parfois de couler le Parisien. Il excellait surtout dans le récit d’incidents fantastiques dont la plupart étaient des inventions, de son esprit ordinairement en ébullition.

— En attendant que l’étranger reparaisse, disait le nègre, il me vient à l’esprit un incident extraordinaire auquel j’ai été intimement mêlé.

Un jour que…

— Chut ! Williams, le voilà, interrompit le Parisien.

— Qui donc ?

— L’étranger, mon bon.

En effet Bernard venait de sortir de l’appartement du commandant. Il s’avança machinalement vers les trois amis assis devant la cabine de Dupont.

Puis, sans préambule, brusquement, il leur dit :

— Vous allez à Melbourne ?

Le Parisien répondit :

— Nous allons à Melbourne, à Sydney et à Bathurst.

— Au pays de l’or, ajouta Dupont.

— Au pays de l’or, répéta Bernard, et vous comptez sans doute sur un résultat splendide ?

— Sans cela, nous ne serions pas ici, bougonna le nègre.

— Et si je vous disais que vous allez vous jeter tête première dans un guêpier de tous les diables !

— Je dirais que ce que vous pensez est assez godiche, déclama le Parisien.

— Périlleuse est l’entreprise, mes amis, fit gravement Bernard, problématique est le succès. Parmi les heureux aventuriers dont l’audace réussit, combien n’en voit-on pas qui échoue misérablement.

— Nous savons ce que nous faisons, répondit brutalement le nègre. Si nous y allons, c’est notre affaire.

— Pas de familiarité mal placée, Williams, s’écria le Parisien, en se levant, parole sacrée, voilà qui est cocasse de ta part.

— Sans compter, ajouta Bernard, en regardant Williams dans les yeux, sans compter que je pourrais envoyer M. le nègre pardessus bord sans plus de façon si… mais, loin de là, je tiens à gagner son amitié et la vôtre, messieurs, et, pour vous le prouver, nous allons déguster ensemble une bouteille de vieux rhum.

En disant ces mots, il avait tiré, de la poche de son paletot, une longue bouteille et ajoutait :

— Avez-vous des verres !

— Entrons dans ma cabine, fit Dupont, j’ai ce qu’il vous faut.

Après avoir déployé une petite nappe en toile épaisse, sur la table, Dupont y déposa quatre grands verres recourbés, lesquels, suivant le Parisien, étaient de mode en l’an 1750.

On emplit les verres.

— À votre santé, messieurs, dit Bernard en élevant le sien.

— À la vôtre, répondirent en chœur le Parisien, Dupont et le nègre.

Et les quatre amis burent en se faisant claquer la langue en connaisseurs.

— Vous rendez-vous jusqu’à Sydney, monsieur, interrogea le Parisien en s’adressant à Bernard.

— Certainement que je m’y rends. J’arrive du Canada… c’est-à-dire vous en arrivez vous-mêmes… mais je suis Canadien, moi. J’habite une des petites paroisses du nord. J’ai entendu parler du départ du Batavia pour Sydney, et je suis venu.

Donc, comme vous, je vais courir ma chance, comme vous, je vais creuser la terre et laver le sable !

— Topez-là, ami, fit soudainement le Parisien en tendant la main, vous êtes un des nôtres.

— Voilà qui est bien, ajouta Dupont.

— Parfait ! se contenta de dire Williams.

— Quant à moi, fit le Parisien, je suis né à Paris, au quatrième étage d’une maison du Faubourg St-Honoré. Ma mère mourut en me donnant le jour. Mon père me plaça entre les mains d’une nourrice qui, un jour, me déposa à l’âge de 10 ans en plein milieu d’une rue en disant : « Va, mon vieux, gagne ta vie, quant à moi, je n’en puis plus ! »… Je me plaçai alors chez un marchand de mourons et, avec un salaire de quatre francs par jour, je réussis à me subsister jusqu’à l’âge de quinze ans.

Durant ce laps de temps, j’entendais parler et dire qu’on ramassait l’or à poignée en Californie. La fièvre me prit d’y aller faire fortune.

Je partis.

Je plantai là mon patron pour devenir mon propre maître.

D’ailleurs, traîner une existence de serviteur mal rétribué m’ennuyait fort.

J’ai donc été en Californie, J’y ai ramassé de l’or, beaucoup d’or, en compagnie de mes deux honorables amis, Jacques Dupont et Williams Jicalha ; mais, suis-je plus riche ! Non, mille fois non. C’est pour cela que j’entreprends de nouveau un voyage en Australie où il y a beaucoup d’or, dit-on. Serons-nous plus riche après ? Nous l’espérons tous mais je ne le crois pas.

Le Parisien s’arrêta un instant, puis demanda :

— Dupont, un cigare ?…

Et l’ayant allumé, il garda le silence.

— Est-ce tout ? demanda Bernard.

— C’est tout, oui, et c’est assez…

Un long silence se fit, un silence presque embarrassant.

Tous quatre ne dirent mot.

Bernard reprit :

— Et vous Dupont ?…

— Moi, eh ! moi, je suis né à Marseille, mes bons !

— À Marseille ? pas possible ?

— Tout est possible en ce monde. D’ailleurs le Parisien est bien né à Paris, pourquoi ne serais-je pas né à Marseille ? Mais si je suis né à Marseille, je n’y ai guère vécu.

— Ah ! ah ! fit Bernard.

— C’est comme je vous le dis, je n’y ai guère vécu, mais j’en ai entendu parler…

— Nous aussi, fit le nègre.

— Je n’ai jamais connu ni mon père, ni ma mère. Jeune, très jeune, je fus mis dans un jardin où je passais mon temps à piocher tout le jour, parfois la nuit. Cette existence-là me pesait horriblement. Je me sauvai un bon jour à la Nouvelle-Orléans. Ma bonne mine et mon air affable plurent sans doute à un marchand nouveautés, car il me prit à son service avec un salaire de dix piastres par mois.

J’y restai deux ans ; je devais avoir alors dix-neuf ans. Mon patron était à la tête d’une des plus importantes maisons d’exportation et d’importation de la Nouvelle-Orléans. Sa position était complètement indépendante : il comptait parmi les citoyens les plus riches et les plus estimés de la colonie.

Quoique M. Pitt, c’était le nom de mon patron, ne restât pas indifférent à la grande nouvelle de la découverte de l’or, il ne se laissa pas entraîner à des spéculations insensées.

Un jour, la famille Pitt venait de se réunir pour le dîner, lorsqu’un pas rapide se fit entendre. Immédiatement après, entra un magnifique nègre vêtu de la chemise rouge du mineur, par-dessus laquelle il portait une jaquette de cuir anglais. Il était chaussé de bottes molles et tenait à la main un large chapeau californien.

« Eh bien, demanda-t-il, ai-je l’air d’un mineur ? Suis-je assez bien équipé pour me rendre dans les « Mines » ?

— C’est M. Jicalha, vraiment ! s’écria mon patron en se levant. Au premier abord, je ne vous avais pas reconnu.

— Williams ! fit aussi Mme Pitt en hochant la tête d’un air étonné.

— Je pars dès l’instant, fit le nègre, et viens vous dire adieu.

— Tu pars pour la Californie ?

— Sans doute, il y a de l’or, beaucoup d’or, je reviendrai riche, je m’achèterai un petit cottage ici, pas loin, et vivrai tranquillement à mon aise. Est-ce une vie que je mène actuellement ? Du matin au soir, je suis chargé de transporter au second étage les barils de vin de notre voisin, l’hôtelier du coin ! Je suis écœuré de ce travail et j’ai quitté hier la maison où je travaillais. C’est le moment de se lancer dans les entreprises. Ce que puis faire de plus raisonnable dans le moment, c’est d’aller dans les mines : ici, nous ne pouvons avoir une idée juste de ce qui s’y passe. Adieu donc, je suis pressé, au revoir.

Et le jeune homme disparut.

Dupont s’arrêta un instant, but une gorgée de rhum, puis gravement continua :

« Le récit du jeune nègre m’avait vivement impressionné, à un tel point, que je pris, moi aussi, la résolution de partir. Le soir même je demandai un petit congé à mon patron. Celui-ci me répondit :

« Il y a actuellement tant d’occupations, qu’un négociant a besoin de tout son monde. Quant à moi, il m’est impossible de donner à un seul de mes commis, un congé, ne fut-il que d’une heure. »

Je ne fus guère satisfait de cette réponse, si peu satisfait que, le soir même, je déguerpissais avec armes et bagage. Je fis la rencontre du nègre et nous partîmes ensemble. Quant au reste, le Parisien vous a dit ce qui en était.

— Par quel hasard êtes-vous venus à Montréal ? leur demanda encore Bernard.

Le Parisien répondit.

— Un accident sérieux en est la cause et nous a dégoûté de la vie de mineurs en Californie. Si ça ne va pas mieux à Bathurst !

— Racontez-moi cela, voulez-vous ?

— Non, plus tard… plus tard, vous saurez tout.

— Comme vous voudrez.

— Mais vous, monsieur, fit le Parisien en s’adressant à Bernard, racontez-nous votre histoire.

— Ma foi, je n’ai point d’histoire. Je m’appelle Bernard, je suis né dans une des paroisses du Nord, en Canada ; à venir jusqu’aujourd’hui, j’ai travaillé ici et là, partout, et aujourd’hui, je suis ici. Voilà toute mon histoire et elle est trop courte pour être intéressante.

Pendant tout ce temps, le nègre, indifférent, fumait son cigare dans un coin de la cabine et sifflotait de temps à autre une romance de son pays.

— Où as-tu pêché cette criarde là ? lui demanda le Parisien en badinant.

— Tonnerre, parles-en avec un peu plus de respect… c’est une ballade à ma fiancée.

— Ça, une ballade ? Si tu crois qu’elle nous amuse ta ballade d’enterre-morts ?

— Pas gaie, en effet dit Dupont.

— Ça ressemble à une marche funèbre, déclara Bernard.

Le nègre bondit de colère.

Il s’avança vers le Parisien, et, serrant les poings, il s’écria :

— Le Parisien, tu es un peu égoïste, beaucoup malin, et considérablement moqueur, c’est connu, mais, si je ne me retenais, je te casserais les reins illico, comme on dit en ton pays.

— Tu te trompes, mon bon, répondit Jules Bellefroi, mais, là, ce qui s’appelle trompé en plein ! le doigt dans l’œil jusqu’au coude ! Je ne suis pas de ceux qu’on intimide Williams, prends en note dans ta dure caboche.

À ce moment, des cris de « un homme à l’eau » se firent entendre.

Dupont, Bernard et le Parisien voulurent sortir de la cabine ; mais le nègre intervint.

— Arrêtez, messieurs.

Puis s’adressant au Parisien :

— Tu as dit que tu étais de force à m’intimider. Très bien, voici l’occasion de le prouver. Sois prêt… Fais ton coup !… Tu ne trouves rien ?… Eh bien, nous allons nous jeter tous deux à la mer et le premier qui tirera le mineur de l’eau aura le droit de dire à l’autre : Je t’ai intimidé ! Ça va-t-il ?

— Ça va ! répliqua vivement le Parisien, et tu es un zig tout à fait rigolo, toi… On ne se fait pas une idée comme tu me vas en ce moment. Positivement, je te gobe !