Autobiographie de Caroline Branchu

Autobiographie de Caroline Branchu (manuscrit autographe)
(p. 1-17).

Manuscrit de Madame Branchu artiste de l’Opéra


Je suis effrayée de la tâche pénible mais nécessaire qui m’est imposée. Des larmes amères effaceront bien des endroits de mon triste récit ; la douleur me fera suspendre des détails auxquels plus tard je serai ramnée ; des redites, des longueurs, point d’ordre, tout cela fatigueroit l’attention d’un lecteur ordinaire, mais ma narration s’adresse à l’orateur éloquent, à l’homme sensible que le ciel m’a fait trouver dans mes désastres : il pardonnera, il préférera même le défaut d’art en faveur de la vérité.


Mon père américain descendoit d’une famille honorable dans laquelle la loyauté et les vertus étoient héréditaires, il fut envoyé en France pour son éducation, et fort jeune il fit les campagnes de Hanovre comme volontaire sous son père et sous les ordres de M. le comte d’Estaing. Lors du bouleversement de St. Domingue, il perdit sa fortune, et afin de pouvoir élever convenablement sa famille il reprit du service.

Mes parens malgré leur gêne qu’ils croyoient passagère soignèrent, autant que possible, mon éducation ; sans croire cependant qu’elle dût jamais me servir de ressource. On m’accordoit une excessive facilité ; j’avais surtout beaucoup d’envie d’apprendre ; j’attendais les leçons avec impatience, Je les dévorais avec avidité, elles étoient pour moi plus qu’une partie de plaisir pour les autres enfants, je travaillais jour et nuit. Ajoutez à cela une imagination très vive, une soif des arts que mon père lui même cultivoit et aimoit avec passion. Il étoit entouré des plus grands artistes du tems, qui se firent un plaisir de développer par leurs conseils et quelques leçons d’amitié les heureuses dispositions que je tenais de la nature. J’eus le bonheur de profiter de ce concours de circonstances au delà même de tout espoir : à neuf ans j’étais déjà très bonne musicienne, et d’une force extraordinaire, pour mon âge, sur le piano.

Mes parens ne se bornèrent pas à cultiver ces séduisantes facultés, ils firent germer, en moi, de bonne heure, les principes d’honneur, et ceux de la religion, sans lesquels il n’est point de félicité parfaite. Je me fais gloire de les avoir suivis toute ma vie. Ils m’ont donné la force, le courage, et la résignation nécessaires pour supporter les affreux malheurs qui m’accablent depuis plusieurs années.

J’avais à peu près dix à onze ans, lorsqu’un ami de la maison, crut s’appercevoir que j’avais une belle voix, ce dont on ne doutoit nullement. Il en fit part à mon père qui se mit à rire et plaisanta sur cette découverte. L’ami persista dans son dire, et pour se venger de l’incrédulité paternelle, me fit chanter en cachette et lorsqu’il en fut tems me fit entendre à mon père lui même qui fut dans le ravissement, fit amende honorable à l’amitié et donna mille nouvelles caresses à son enfant. Sa sollicitude pour moi, son idolâtrie, qu’on me pardonne ce mot, sembla s’accroître encore. Cette année-là, on me mena au théâtre Feydeau pour la première fois ! J’entendis l’immortelle Mme Scio, je revins exaltée de souvenir et de bonheur. Le tems lui-même n’a pu effacer cette profonde impression. Partout, à toute heure, je chantais les airs que j’avais entendus par cette admirable actrice. N’ayant jamais quitté la maison paternelle, ces grands talens, qui m’apparaissoient pour la première fois entourés de tout les prestiges de la scène, je les déifiais, j’aurais voulu me prosterner devant eux, ils me paroissoient des êtres surnaturels. Je ne pensais, je ne vivais que par l’espoir de m’illustrer un jour comme eux, afin de rendre à mes parens la tranquillité et l’aisance.

M. Gosset conseilla à mon père de me présenter au conservatoire où mon éducation seroit perfectionnée. J’y fus admise après un examen dont le résultat enflamma plus que jamais ma jeune ambition, pour professeur de chant on me donna MM. Richer et Lays, pour l’accompagnement M. Rigel et pour la déclamation M. Dugazon. Vint ensuite M. Garat qui depuis mes débuts jusqu’au moment où la mort le ravit aux arts ne cessa de me prodiguer des leçons et des conseils précieux.

Dans la déclamation mes progrès furent tels que mon professeur reçut l’ordre de ne me la faire travailler que secondairement, car tandis qu’il parloit de me faire débuter aux français, les directeurs de l’établissement me destinoient pour l’opéra. À quelques tems de là, j’obtins le 1er prix du chant et celui de déclamation. Fidèle à mon but d’être utile à mes parents, je donnai des leçons de harpe et de piano ; mais comme j’étais fort jeune, ma mère, n’osant me laisser aller seule, me faisoit accompagner par une femme sûre qu’il fallait payer, ce qui diminuait beaucoup mes honoraires. Cette fatigue à laquelle je n’étais pas accoutumée nuisoit à ma santé qui finit par s’altérer. M.M. Gosset et Méhul le firent observer à ma mère, et la sollicitèrent de leur permettre de me présenter aux Italiens de ce temp, depuis fondus dans le théâtre Feydeau. Mon père étoit absent alors, ma mère lui en écrivit ; mais elle n’obtint qu’un refus absolu. Cependant ma santé déclinant de plus en plus, ces MM. devinrent plus pressans auprès de ma mère, et s’y prirent si bien qu’ils lui persuadèrent qu’ils obtiendroient le consentement de mon père. Soit foiblesse matenelle soit arrêt du sort, je fus entendus d’abord aux Italiens ensuite à l’opéra où je fus engagée, avec appointemens un an avant de débuter en qualité d’élève admise au traitement. Je dus apprendre mon répertoire. Mais n’ayant jamais quitté ma mère j’avais contracté l’habitude d’une réserve si timide que lorsqu’on me faisoit répéter mes rôles je n’osais pas me livrer et paroissais froide. Dès ce moment on sembla n’espérer de moi que comme chanteuse à l’exception de M. Dugazon qui combattoit de toutes ses forces une pareille prévention. Passant sous silence d’autres détails de cette nature relatifs à mon éducation dramatique, j’arrive à la permission que j’obtins de mon père et qu’il accompagna de ce peu de mots que je n’ai jamais oubliés et qui bien des années retentirent encore dans mon cœur et dans ma mémoire : « Tu connois mon amour pour toi, tu es ma vie mon idole : eh bien j’aimerais mieux te brûler la cervelle que de te voir déshonorer mes cheveux blancs. Souviens-toi toujours de ton père ».

Je lui promis de ne jamais m’écarter du chemin des vertus qu’il m’avoit enseignées et fait chérir. Je lui promis de faire sa gloire et son bonheur, je lui jurai d’honorer ma profession et ma vie. Je lui ai tenu parole quand à ma vie privée de fille, d’épouse et de mère, sur l’autre point, il ne m’appartient pas de me juger moi même, j’en appelle aux artistes pour en décider.

Je me mariai à 17 ans. Je dus à mon mari le bonheur le plus parfait. J’eus quelquefois à gémir de l’envie, de la jalousie des méchans, mais rentrée dans mon intérieur, j’y trouvais l’oubli de ces passagères contrariétés dans les affectueuses et constantes caresses de mon mari. Je jouissais de la considération des gens de bien, je pouvais descendre dans mon cœur avec sécurité sans y trouver ni honte, ni remors, mes jours s’écouloient dans une félicité que je croyais ne devoir jamais finir, il étoit hors de la puissance des méchans de troubler la paix de ma conscience. De tems en tems je pouvais faire un peu de bien, soulager quelques infortunes, qu’aurais-je pu désirer encore ?

Mais hélas ces temps de béatitude passèrent rapidement et comme un songe pour faire place à une époque où tous les genres de calamités ont semblé se réunir et se liguer pour empoisonner mes dernières années. J’ai perdu successivement et de la manière la plus cruelle tout ce qui m’était cher. J’ai été et je suis un échantillon de toutes les souffrances humaines, ce qu’on va voir par la suite de l’événement.

Mon père était encore dans la force de l’âge lorsque, par suite d’un anévrisme au cœur, j’eus la douleur de le perdre le jour avant d’accoucher de ma fille dont l’arrivée en ce monde semble avoir été marquée par la fatalité qui la poursuit aujourdhui. Existeroit-il donc des êtres désignés par le sort pour souffrir sans relâche ? Mon désespoir fut violent ; mais j’étais entourée d’êtres si chers à mon cœur, je trouvais tant de bonheur à nourrir moi-même ma fille, qu’à mes regrets cuisans succéda peu à peu une mélancolie douce et supportable. Déjà je respirais de ce choc terrible lorsque mon mari fit une maladie de dix huit mois que détermina la sortie d’une balle qu’il avoit reçu à l’armée et qui étoit restée 15 ans dans son cerveau. Il se rétablit en apparence pendant quelques mois ; mais cette balle avoit lésé l’organe et je m’apperçus avec douleur qu’il y avoit absence totale de raisonnement : les médecins ne me laissèrent même aucun espoir de guérison. Que devais-je faire dès lors ? Dire adieu aux distractions, aux plaisirs bruyans, aux sociétés qui pourroient me détourner des soins l’état de mon pauvre Branchu exigeoit, c’est ce que je fis ; Je me dévouai toute entière à son infortune. J’y trouvais des charmes si j’ose m’exprimer ainsi. Branchu dans ce qu’il avoit conservé du sentiment de l’existence n’étoit troublé par rien, il étoit heureux dans le cercle de facultés qu’il conversoit, et ce bonheur il me le devoit. Mais à côté de cette consolation, j’éprouvais une grande peine, celle de lui voir dissiper nos économies.

Cet être excellent, ce père sage, qui, peu avant, ne pensoit qu’au bien-être de sa famille ne rêvait plus que dépenses toutes plus exagérées les unes que les autres et qui se renouvelloient pas seulement chaque jour, mais à chaque instant du jour, toutes ces dépenses au reste étoient pour moi, j’étais, à mon tour, l’unique but de ses pensées ; il vouloit disoit-it, me surprendre agréablement. Il m’achetoit des landeaux, des calèches, des chevaux, me louoit des appartemens de 4, 5 et 6 mille francs. Nous avions une maison sise au fond de l’impasse d’Argenteuil ; pendant un tems il voulut la rendre, il l’offroit à vil prix à toutes les personnes qu’il voyoit : à cette idée qui me chagrinoit et dont je tâchai de lui faire connoître doucement le danger, en succéda une nouvelle. Mes observations l’avoient consaincu qui je tenais à notre maison, il passa d’une extrémité à l’autre, il commanda une grille en fer pour condamner l’entrée de l’impasse et ne laisser ainsi le passage qu’à moi seule. Déjà les ouvriers arrivoient pour la poser lorsque j’en fus instruite par la police qui intervint par un contre ordre. En attendant il me falloit, par de continuels sacrifices, appaiser les vendeurs pour les engager à reprendre les objets commandés par mon mari.

Mes amis (j’avais gardé ceux qui savoient pleurer) me conseilloient de le faire interdire, je leur savais gré de leur sollicitude pour moi, j’excusais dans ma raison, tous leurs argumens pour vaincre ma résistance, je convenais avec eux du délabrement de ma fortune qui n’étoit pas à moi seule et dont je frustrais mes enfans mais au fond de mon cœur ma révolution de ne point céder à de pareils conseils s’affermissoit encore par la piété filiale de mon fils ainé. Il avait alors 16 ans, il étoit en âge de raisonner, il me fortifiait dans mon refus de preter l’oreille aux conseils de la prudence. C’est ainsi que mon fils, au dessus de son âge, s’efforçoit d’avance d’absoudre sa mère des foiblesses de l’épouse. Mais puis-je même à présent m’accuser de foiblesse ? Mon mari et moi nous nous étions promis de nous soigner de nous consoler mutuellement, de ne jamais nous abandonner, Dieu avoit reçu nos sermens, ils ont été tenus.

J’ai dit que mon mari vivoit heureux pour son état ; en effet n’éprouvant aucune espèce d’inquiétudes, sa santé corporelle ne laissoit rien à desirer et semblait s’accroitre en raison de l’affoiblissement du moral. Mais cette amélioration apparente ne fut que de courte durée, ou plutôt cet accroissement momentané de forces le conduisit à des crises violentes d’aproplexie dont il fut fréquemment atteint pendant les six dernières années de sa vie. Ce fut alors seulement que je reconnus qu’il pouvoit exister un malheur au dessus de celui que j’éprouvais, la perte de mon époux chéri ! Je passais les nuits dans des angoisses mortelles, toujours prête à réveiller du monde s’il survenoit une attaque, car il falloit alors quatre personnes pour le remuer et le placer convenablement dans son lit. Revenoit-il à la connoissance, c’était des scènes déchirantes, mais d’une autre nature, et qui prenoient leur source tantôt dans la reconnoissance de mes soins pour lui ; tantôt dans des sentimens religieux. Ce qui suit, pris parmi bien d’autres souvenirs, donnera une idée des tourmens, des supplices que j’éprouvais.

Une nuit à la suite d’une crise violente, il fit retirer tout le monde à l’exception de ma nièce qui avait voulu passer cette nuit là avec moi, auprès de son oncle, il nous regards l’une et l’autre d’un ait solemnel et auquel nous n’étions pas recontumées ; puis somme inspiré par une idée surnaturelle, il nous demanda avec autorité une douzaine de bougies pour les altumes et les fit placer circulairement sur son lit ; ensuite s’étendant somme dans une bière il nous fit réciter des prières. il fallut obéii à traver nos sangéots mal étousfés, sous peine de déterminer une crise nouvelle.

froiroit on qu’au nois milieu de cette abyme de douleurs se continuais mon Service à l’opiee et que je ne l’ai interrompu totalement, il et pour six mois seulement qu’à l’époque ou je perdis mon malheureux enfant triste condition que la culture d’un art ou, bien souvent, le cœeur déchiré et tout sanglant, il paut en renfonçant des farmes qui vous étoussent, appellés le sourire sur ses levres et faire passér la soie dans l’âme des spectatius.

Henry. C’était le nom de mon fils bien amé, tenoit de terminer son éducation il quittoit le collège pour entrer dans la maison de commerce d’un de ses oncles manuefacturier en Alsace, lorsqu’il tomba malade le mardi pras de l’année 1818. il mourut entré mes bus le 28 mais suivant : 0 mon henry toi l’expoio et la recom pense de ma vie, toi qui aurais protégé la souur, loi qui auroit reporté dans la société le nom de ton père, toi qui adoirir tu mère comme elle même adorait ses deux enfans si tu n’ens pas le tems de connoître la perseroite de ce mande méchant tu connus hélas tous les tourmens de la douleur ! Jamais maux plus vistent n’assillirent une constitution plus jeune et plus vigoureuse, jamais la vie ne tutta d’une maniere plus déchirante contre la mort, el toi avec une patience admirable, une ponte angélique tu cherchais encore à consoler la mère. O mon fils ce dernier vecu de ton cœeur ne pût être exancé, la mere est et sera toujours inconsolable !

Dans ces cruels moment le ciel double mes forces, je restai un mois entier sans me coucher passant continuellement du lit de mon mari dont les attaques redoubloient le celui de mon fils dont le corps étoit si souffrant qu’il ne pouroit supporter le toucher d’une main autre que la mienne. huit jours d’agonie terminerent cet épouvantable supplice. J’avais étonné les médecirs par le surcroit de foices que j’evais deployées, ils en restoient muets et étourdis, où trouviez vous tant d’énergie me dirent ils un lour ? C’est le secret de toutes les mères leur répondis je et aujourd’huu C’est aux mères que je m’adresse pour apprécier tout ce que jens à souffrir, et tout ce que le souffré

mais je l’arourai ma raison à son tour sembla sattérir. Après ce coup de fouère Je restais moine, stupide, sans douleur, incapable de prendre les moindre aliment; en un mot; et sans siguse, me nouressant uiniquement de mes lacmes et été mon horseble des espois. ce fut alors que ceux dévine religion, dont ses dus la protique à mes parens, vint peu à peu ramener le calme dans mon âme. Toutes mes pensées se toureurent jen Le Dièu de franté qui n'avoit soutenu contrettant d'ananto. une voix intérieure me divait souffre et patiente, et j’allais à l'église St. Ploch, et j'y passais une partie du sour en contemplation, et jamais se ne quittais léglise sans avoir revu mon hemry dont le rigase se portant alsernativement sur moi et sur la ciel m'indiquoit que la celeste demeure nous reuniroit un jour. encore en ce moment Je n’entre jamais à St. Roch sans éprouves les sentiment plus que religieux.

Mais me tâche sur la terre n'étoit pas encore sinie, mon mari reclamoit la continuité de mes soins, et parela si à plaindre aujourd'hui, cette enfant que se nouvris lons de la perte de mon père, je sentais que sa présence m'étoit indispensable. Je la retiroi de chez la respectable rDdame sauvan à qui javais confié son éducation et qui lui prediqua pendant huit ans les soins les plus touchans. C'est à cette vertueuse institutiice que ma fille doit les principes de religion et d’honneur qui consolents fortifient et font supportien les peines de lavie. Je ne trouve pas d'expressions pour tendre ce que mon ceeur ressent dis vivement pour cette excellente amie, cette seconde mèse à la quelle jes dois les vertus midistes et la résignation de ma pamela. Cette hommage que se paye à Mm Sausan ne doit pas aller jusqu'à elle, mais c'étoit un besoin pour moi d'acquittér en en parlant le tribut de ma reconnoissance.

On conçoit ficilemant que toutes mes affections maternelles durent si concentrie sur mon unique enfant et que ces affections allerent jusqu'à la foiblesse. rappeltant à ma mémoire les moindres contennités que mon hensy avoit éprouvée dans son ensance, et pour quoi, grand dieu, pour mourir sitot, je ne pouvais voir pleurér pameta. Je l'avouerait même à me consusion, si elle n'avait pas voulu travaillér, je n'aurais pas eu la force de la contraindre heureusement les germes de son éducation avoient fructifié, et sa tendresse pour moi surpassant me propre soiplese, elle s’appercut que ses progrès feroient ma consolation, le travail des lors devint son seul plaisir.

Mais quelle tableau pour elle que celui continuel de mes larmes! Ce spctacle l'affecta tellement que sa santé en jus alterée. elle eut comme moi un dégout de lavie, une tresterre en surmontable au lieu de nous consoler mutuellement, nous aigressions par les reflexions les plus sombres les douleurs dont nous avions contracté la cruelle rapituide mais elle se jeune encore, devait elle être ainsi en proie au malheur! un tetétat ne pouvoit durer, la nature à cet age demande des développemens qui ne peuvent exister avec les chageins. Ma fûte comorout’à, ait maladde d’une lurersemsen que pendant dix nuit mois, sil craindre à tout moment pour ses jours

J’arrive au 3 novembre 1524 époque ou Je perdis son père, densi que l’en va en juger, des circonstances particulières semblent s’être cetté constemment attâchées à mes matheurs comme pour les aggraver encore. C’est éorsque J’allais donner le Cour à ma fille due je perdis ce meilleur des peres. C’est dans la roie d’une ête que me sut enleve le plus tendre comme le plus cher ses mares Je m’exprime.

Depuis la mort de mon fils, je n’avais souffert chez moi aucune réussion de plaisir. Je ne voulais pas que mes amis m’offressent un bouquel le Pour de ma fête, le tour là je le consacrais à la douleur, et l’allais repandre des Larmes et des lieuts sur la tombe de mon heny. ma fille dont le dépéris àsemant alloit toujours ésoissant conçul le mojet de me jêter elle en fû les préparatifs secrets avec une joie qui me surprit en elle e dont signerais la cause des amis me la dèrent connoitre ; et non seulement nni conseillèrent de ne pas contrarier un sexer qui anonçoit de la part de pamela un retour à de nouvelles idées, mais encore de Peindre lélonnement lorsqu’il en serait ten àe nes pas diner chez moi, et de ne rentrer que lorsqu’on viendroit ini cher cher dans une maison d’amis dont on convent. Je me tésignai, toutefois encore après m’être assurée de la santé de mon mari que depuis un ans était à montmartée dans la maison de Mr Blanche cependant partin jour ne se parsoit sans que je visse mon pauvre Branche, tous les deux jour on l’amenoit diner chez Caroline, et le jour intermédiaire care lne alloit le voir J’y pus donc le matin du jour de ma fête. il étoit si bien quernous nous promenames ensemble dans le jardin. Je lui dit que c’étoit ma fête, il me cueillie une fleur se lui fit à mon tour un boufuel et je mo le quittai, sans le moindre pressentement facheux. Je m’empressai ensuite de faire dire chez moi que je ne rentreraris pas pour dinier, et c’est pendant cette jête, cette première réusion depuis que je pleurais mon fils, qu’une mort saudaine m’enleva mon ami, le père de mes enfans ; l’homme qui malgré la perte de sa rarison, avait conservé pour moi toute la memoire du creus, qui n’ouvrait le bouche que pour me pénis, ne me tendoit les bras que pour me presser avec larmes contre sa poitrine, et auquel il échappoit quelquesois des mots si touchaux qu’ils attendrissoient ceux qui les entendoient : ce ne fus que le fendemain que J’appris cette perte douloureuse et accablante.

Cet évenement sut loin d’opérer dans ma felle le changement d’ant que son projet de fet semblait annoncer. Il midecen me conseilloit dans cesse de la marier. se le descrais vivement car je sentais mes forces diminuer et se fremissais de l’idée de la laisser, à 16 ans. seute sur la terre. souvent je lui en parlais, mais elle me répondait qu’elle ne vouloit pas se masiit qu’après moi elle cepecoit n’avoir besoin de rien, que dans tous les cas si elle étoit destinée à ces affreux malheur, elle se retireroit dans un couvent ou elle attendroit que dices veuille avoir pitié d’elle. C’est dans cette résolution qu’elle defusa tous les partis qui lui fusent offerts. Cependant le médecin ne cersoit de me répéter, Mariez la pauvre mère, autrement vous aurez encore beaucoup à souffrir, mais que pouvais-se contre sa volonté. un jour usse de mes amies confidente de mes peines, et qui les adoucissoit en les partigiant me parla d’un juine homme qui venoit de débuter, et dont je connoissais un peu la famille. J’acceuillis cette perspective avec empressement : mais ajouta mon amie il n’a pas de fortune, Absolument rien. Qu’emporte répondis je, s’il venoit jamais à cesser d’aroir de l’amour il lui ristira dumoins un sentiment de reconnoissance qui me répondu de son amitié. et la dessus ma trompeuse imagination ne me reprécente plus que les mots d’honneur et de sovanté. mais il faisoit l’approbation de ma sille que pour aucune puissance humaine je ne voulais contenindre. Instruite par le passé ; nous nous gardames bien de lisquer une proposition qui n’auroit pas manqué d’amener un nouveau de sur mais nous contertames plusieurs tencontres, plusieurs entrevues qui sembtaient durs au hagard, et nous ne trrdames pas à nous appercetoir que ce plon avoit reussi. les deux Jeusses Jens s’acmerent, ou plutot le jeune homme seignil d’ainer car comment expliguer autrement la conduite qu’il a tenue depuis ?

L’espoir d’un avenir heureux pour masfille seul être qui me retenait à la vie, le nouvelle pour ainsi dire mon existence. à misure que le moment approchoit je me sentais renaître. l’impatience de mon gendre futur s’urpassoit jusqu’à mes desirs il me remercioit avec un telair de vérité, que je voyais dejà en lui un ami, un soutien pour ma vieillesse, un second fils ? une seule inquiétude me restoit, le craignais que ma bille, ps vu compit par un tetour sur elle même, cette tramnee bonheur que j’avais pris tant de peine à tissér. J’étais sortifiée dans cette crainte pas des marques d’inégalité dans son caractère, par les bouderies dont quelquefois elle accuiilloit les soins de son prétendu, au reste celte inégalité d’humeur, aussitôt après le mariage, fit place à une tendresse et a des prévenances qui m’étonnerent moi même lorsque je me trouvais seule avec ma fille je lui faisais des seprésentations sérieuses, mais elle m’embrassait en réant ; il n’attachant aucune imsortance à son étoarderie qui je jugeait plus sévèrement : laissa moi, diroit elle, profitir de ce dernier moment de liberte, le suras qu’ils prendre sa revanche, celors tu le Sumonirar à son tour. Pausse enfant elle ne trevait pas prophietives si vrai ! mais, je l’avoie, cette ligueté dans ma pamela, me peroit, et plusieurs fois il m’échappa de la reprendre en présence même du feune homme, alors et me diroit : de grace maman ne vous pâchez pas, vous me feriez prendre en Jeppe si je désient une cause de contraretée, parnale cesserée de m’aimer, cai elle m’aime. elle a m’auvaise tête C’est possible, ajoutait il en souriant ; mais elle a un exeellent cieur, elle est si bonne si jeune, tout cela n’est qu’enfantillage tems, liguidez la, vous le voyez vous même » les démonstrations de son attachement me tendoient heureuse. donce illusion devais tu être si cruellement si promptement effacie.

Enfin M le sebre père, vint me dous faire pour ston fils la demande de la main de ma fitte. Emoque ses voutus traites la question d’interêts il me répondit, mon fils n’a tien, il ne doit rien épiger ; votre cœur maternet en fera toujours trop. Je le sais d’asancé mais en honnête homme, je vous recommande une chose, C’est de ne par laiver auguste maitre abrolu de la dot. il est jeune, il a teucaup d’estintation, il pourrait alles trop vite, mais cel auguste, que son père défininait en partie quoiqu’en le ménugeant benucoup on vient de voir avec Quelle addeose il avoit su sempacet de mon esprit et de mon cœue. Je me rappelle que quand il survenoit quelques nuages entre son père et Eue, ce qui était assez proquent, Je le défendais et me fellais revenglement de son côsté. Mr le Fibvrre pousse boul me devait alors : mon fils est multiur, il vous carresse, mais vous le connoîtrez bientot vous verrez qu’ils n’a pas les qualités que votre âme lui prête. 4e

Eoin d’être déconcerté par de pareilles accusations le fils quand nous ctions seuls se jettoit à mes piods, me repétoit qu’il adorvit ma fille, et moi, moi crédute, Je croyais tant cela-et na désirais comme lui que la signature du Contrat

mais il étoit écrit que j’aurais des veux pour ne rien-vois, linsque j’en parlais c’étoit des obstacles imprévés, des papiers que manqremient, que sais je des retards singuliers on temporiroit pour être bien sur du-cœeur de ma fille, sachant que cette considération suffirait pour me diterminer à tous les sacrifices qu’on avoit en vue

Enfin on en vint aux Clauses du contrat, dont le preene se millait plus, mais ce n’était plus comme précidemment une avengle confiance de la part des parens du futur, on ne s’abandonnait plus à mne généronté, ils sagissoit encore bien moins d’en repremier l’élane, un parent du Jeune homme, le même qui la pris en pension depuis C mois qu’il abandonne sa femme, et qu’ils lui fait éprouver les plus csuils barrmois traitements, le même parent qui vient, dit on d’acheter à vil prix le trousau le mobilier, d’une valeur de plus de 25.000à enfin tout ce que j’ai donné, ca parent, dio-je apporta alors une exigeance si revoltante, qui stans le chagrin de praméla, sans les paroles du médecin qui retentissoient sans cesse à mon ouille, et dans mon cieur, jaurais tout rejetté. mais j’avais deja tient fait, tant consenti, qu’il m’était difficile de reculer, surteut pour des Ehoses d’enteret, des discessions d’argents on le savait trop bien. Je fis cependant quelques fobservations et sa remis me décission à huitaire, pendant cet intervelle, je voulais conmaître à fonds les deffegrions de ma fille. elle pleuva beaucoup, et le jeune homme s’enveloyrant du manteau de l’obeissance et affectant un dejagement sincère de tout interêts personnel parus plongé dans la plus profonde tristense.

au bout de trois jours parnels vint me dire qu’elle ne seroit jamais que ma rolonté, que si les sacrifices que l’on exigeait de moi me paroissoient épagèes, elle me priait de nes pas les consentie : qu’elle revonçoit dès ce mement du mariaye, parcequelle sentoit qu’elle n’aimeroit jamais un autre qu’auguste ; quelle reclamoit de ma tendresse que de ne me quitter jamais, qu’elle était résolue à vivre et mourir près de moi en me tenant ce langage, les Edemer la suffoguiient les miennes s’y melèrent. Je pressai ma fille dans mes bas je la benis, j’appelais sur elle les hontés célester, et consertant à l’union je donnai plus qu’on ne m’avoit demandé. J’étais éxaltée, fanatisée, hors de moi, j’avais soif de jouir de leur bonheur, je voulais qu’ils me le dussent tout enties, sans pastage, que par tout, dans les plus petits ditaile, ils reconnussent la main et le caur d’une mère, qu’ils trouvaient, en enteaint en ménage toutes les souissance de Cavie. It monloi leur maison comme la mienne en objets d’utilité, d’agrement, et de gout, trouesser, mobitier, bijoux cachemires, dentilles ° Be. tout cela me coute 30. mille frunce. J’ajoutai une étot de 40 mille francs placés à 6 p70 et fent francs par mois pour ma filte, la continuation de son maîtreé d’Italin et de celui de piane dont elle avoit beroin pour se perfectionner. le jour de la céletontion du maviage on auroit été emparrassé de dire de qui j’étais la mère, ou de pomela ou daugust Je lui donnai à lui comme à ma fille une jourse d’or que j’avais paîtés moi même. ma sons donne à sa nière un billet de banque qu’elle pastage avec son mart ; et tout ces bien faits, je comptais en recevoir mille fois le prix dans le ponteur de me fille auquel était allaché le mien.

hélas je ne sus pas longtemms à m’apporcesoir que ce jondre d’abord se soumis et si caressant avoit joué la comedie par a mour pour l’argent. le ulsr moi qu’il commenca ses mauvais precééés, des qu’il fut bien decié que je quittais l’opéra

Je s’avais, non par ma fille qui ne me parloit jemais de son intérieur, et à laquelle Je m’abstenais, pour lauser, de frire des questions c ce sujet, je savais pour le concierge du Mate que Mr le fitevre avait des dettr, qui ses créancies venoient souvent le demander. plusieurs s’adressèrent à moi je leur répondie que mr le sétevre ne se rachait pas, qu’ils divoient être rassusés, et que s’il leur étoit du quelque chose ils seeaient certainement payée. Je gardais pour moi ces trestes confidences, et n’en parlais ni à l’un ni à l’autre. Quand ma fille me deman doit de l’argent, ce qui lui avrivoit stouvent, Je ne lui en refusais pas, je lui en donnais plus ou moins, dans certaine moments. J’avais l’air de prête pour en faire cadenie deux jours après. Nonobstant tous ces sacrifices ma fille revenait chez moi triste et revense quelques fois ses yeux encore rouges indiquoient des larmes recentes, la mari, lui, étoit mausade con centre mal à laise. malgé quelques efforts pour cacher ce changement J’appercesais la réalité le prisme brillant de mon imagination avoit despersé. On avoit pu tromper, saduire, jasciner me bonté, mais le cieur d’une mêre ne se méprend pas sur les maux de sa fille.

Les sacrifiers que j’avais faits pour son établissement joine à la cenation de mes services à l’opéra, me faisoient la loi de Chercher dans mon état, une amilioration dans ma fortume et d’adoucis par une tournée dans quelques départemens les prisations auxqueltes se venairs de me réduire, mais avant de quitter paris, je recommander ce des amis honorables, aussi sage qu’éclairée de veiller sur mon enfant et de me tenir au courant de tout ce qui se passerait, ils me le promirent, et je partis avec l’espois que livrés à eux même les feures époux s’entendroient, et que les nuages subitemens éleves disparvitroient en aussi peu de tems

Mais six semaines s’étoient à peine écoutés que j’appris que tout attoit au plus mal Ce qui me prouve une marche Calculée, une combinaison reffechie dans ce qui est arrivé C’est que dès le commencement de son mariage, M auguste prit soint d’étoignes de ma fille nos anciens amis, gens mues et respectables dont la position dans le mande et les conseils étoient d’un prix infini à leur place il envita ses étères, des enfans des théatres de l’ambegu et de la gaite, j’aime à croise à leur honnetité mais ce qui est certain c’est que leur éducation laisse beaucoup à désiver. J’ens à ce sujet une seule alsercation avec mr auguste, je n’obtins rien de satisfaisant ; cependant les principes dont ma pamela est pénètrés, la puseta de son âmi, la rectitude de son exprit me ravurèrent, j’attendis avec sccuvité que le tems et l’expérience ouvrinent au mari les yeux sur le choip de cette étrange société

3 comble de méchancetis eet entourage étoit un puège affreux ! Le croirait on le mari lui même s’en servit pour répanndre les bruits les plus cetéoets, il ne croit pas un mot des horreurs qu’il envente, mais il veut les faire croire et céta lui suffit.

malheureux avez vous donc oubtié sitot le tems où vous jaisiez la cours à pameta avez vous bubleez, s’état l’étonnement et le ravissement que vous veniez me temoigner en me tendan comipté de ses déponses naises et ingenues ! Ne preniez vous pas plaisir à venir, en secretirire avec moi de sa candeur et de son innocence enfantine, de son poureurs ignorance, de son stiépide étonnement sur les choses même les plus simples, etonnement quelle devoit à l’atten tion que j’avais prise de ne la mêner jamais au theutre ? Allyz M°, on ne franchit pas si vacilement et en un instant la dictance énormé qui sipase la vertu de l’avitivement

Dans le commencement des plaintes de M. auguste et lorsqu’il n’en était encore qu’a des reproches vagues mes amis m’écrivirent pour m’engager à faire quelques efforts sur le carnetère d’enfance de ma pelle sur la suite inséparable de ma Poiblesse pour elle, sur sa tête légère, inconsidérée, sur ses enfantillages en un mot ; mais aucun n’attaque un seul inétant sa conduite, et ses principes ; ce fut précisement l’excès des plaintes du mars que les éclaira sur sa faussité et son hypocrisie

voila donc le prix de mes sacrifices et de mon amour ! C’est par des accurations odieuses, épouvantables, qu’un Gendre, que je n’ose qu’élifier, paye mes bontés, ma tendreme et puis qu’il faut le dire Les bouens ttous lesquels j’ai fait drsparoître son denuement ! apein à til franchi les soibles appointemens que, comme débutant, il avoit à l’époque de son mariage, à peine sa profession lui à telle journé les moyens de sutrister, qu’il se la barbarie de refuver le prix à l’épouse que lui apporte lairance, qu’il a l’indigrité de réduire à une seule robe la femme qui lui apporta un trousseau immente peya ses dettes, et l’habille. Œul étoit-ce la ce qu’il m’avoit juré quand je lui domnois, en le pressant sur mon cœeur, Le doux nom de fils ! âme ingrate et dématié -rée, c’est pas des persidiés, par des outrages qu’ils a répondu au don que je lui ni fait de ma vie, car ma fille est ma vie tout entiere. Mais un tal ircompphé du peut durés, il offente le ciel ; il indigne la sociité, la société et le ciel me vengèrent. le flu sousd et caché de la calommie que vous avez altisé, seulement pour naireir, il vaut qu’il fette des Hlammes, qu’il éclaise la vérité, qu’il consumé le mensonge, qu’il reduise l’imposture en Cendres, et retombe, en brûlant, sur le coupable.

Supplément.

J’ai dit que j’avais prié quelques amis respectables de veiller sur le jeume ménage et de me tenir au couvant de ce qui s’y passeroit pendant mon absence de paris, ce qu’il Perent, mais les manieres hypsertes de mr Auguste qui cherchait des ce tems à pretepter la séparation qu’il meditait ajoutèrent trop facilement foi aux terts quil allequait de la part de sa femme, je crus qu’elle mecitait mes reproches, tandis qu’en paix avec sa conscience elle gardait un profond silence sur leur brouille de ménage, qui sa tendros se extrême pour son mari lui faisait supporter avec résignation.

Cette tactique reussit parfaitement au mari, elle fut le motif des leçons sevires que je crus devoir adressée à ma fille dans mes tetres ou j’épagerais avec intention les torts qu’on s’étoit plu à lui donner, afin de les lui faire plus facilement Abjurer, lettres dont la duplicité de son mari voudrait aujourd’hui se faire une acme contre ette ! a plus forte raison la calomnie trouva-t-elle un trop facile acces auprès du monde qui souvent prend plaioir à acceuillir rapporter, emporssonner, propager, les rapposés les plus méchans, j’ai presque dit à les exciter et à les grosser. florsque Mr le fibrre se crus suffisemment soutenu par les mensonges Ensommieux qu’il avoit accumulé contre sa femme, il resolut de s’en séparer et de l’obliger à le demander elle même.

il l’accablait de grossierités, d’enjures, lui repetait continuellement qu’il ne pouvait plus la souffrir, qu’il seroit trop heureux d’être débarassé d’elle qu’il me pruvait plus la Sagel 9e.. ma fille d’autant plus malheureuse qu’elle aimait tendrement son mari, n’opposoit, le plus ordinairement à ces indignes traitement qu’une résignation mucette et sombre malgré la vivacité naturelle de son caractese. toutes fois son cousage l’abandonna, exasperée, hons d’elle même par des tourmens aussi affieux elle quitta sa maison et vint se réfugier dans mon appartement & que j’avais laissé à leur disposition pendant mon voyage elle fut accompagnée par la tante de son mari, et le jeune enfant de cette même tanté, pensant dont me fille avoit pris soins et qu’elle élevait nos amis cependant parvensent à opérer un rapprochement, et ma fillé resignée aux mauvais procédes, aux tourmens qu’elle s’attendoit bien à supplorter encore, retourna vers le toit conjugal. Aussitot, et chaque jour ils devinrent plus insripportables, il rccabloit sa malheureuse femme, des actes de violence, de mépris et de haine les plus affreux qui la réduisirent au plus horrible des espoirs.

ce fibalon quatrr qu'accablet pour l'armterent des plus vises, des plus suisantes souleurs, elle paroit perdre de vue ses principes de religion, et sa tendresse pour sa malheureuse mère, elle tenta de s'asphopier.

en rapportant cette horrible cit constance une sueue froide flace mon cœur, je suis saisée d'un preminent d'horreur, et la plume me tombe des mains. 6 mon dieu : quoique ce soit pour moi un devoir de réveler toute la vérité, je n'ai pas la force de répéter tout ce qu'on m'a dit depuis mon retour sur la manière dont se conduisit Mr Auguste en ces sinisters moment. Je n’ai pas vu comme ceux qui m’en ont parlé l’expresion de sa physimonie lorsque sa malheureuse victime ne donnait aucun signe devie, ni cette surprise plus étrange encore, mais que je me dispense de caracteriser autrement, lorqu'elle revint à l'existence encore une fois je n'ai pas vu j’étais absente, le ciel m’a fait la grâce de me désober ce spectacle horrible épouvantable, affreux. oh combien je voudrais que le compte que m’en a été rendu put être épagéréré? accables sa femme ee cruautés inouis, se plaise à la déshonnorer autant quil est en lui, dissipet son bien, lui refuser le nécessaire, jouis de ses pleurs et des depouilles d'une mère que ce tout sacrissé pour le bonheur l’établissement de son enfant, ce sont des crimes sans doute; mais cependant ce n’est pas la mort la mort avec toute ses horreurs, avec ses convulsions, son agonie, et bien, la victime étoit là, elle n’avoit pas 18 ans; et lorsqu'enfin elle fiei rendue à la vie, aucune impéession ne se manifeste sur la figuse immobile de son masi qu'elle appellait de la main et des yeux. On mon dieu! donnez moi la force de ne pas croire à une telle infamée.

Il n'y avoit pas une heure que j'avais reçu à masseille la nouvelle de cette odieuse catastrophe, que déjà j'étais en voituse n'emportant d'autre vêtement que celui que J'avais sur moi. Je prule la route jour et nuit, et j'arrive à paris, mon enfant heureusement étoit sauvé. lrin de mes amis. l'état de cette personne, dans le monde la considération dont il jouit lui ont donné depuis longtems un grand accendant sur moi. en homme sage, il en profita pour me calmes, il me dit que tous ceux qui connoissent le menuge de ma fille sont bientôt revenus des terts qui son mars avoit cherché à lui donner auprès D'eux, et que ml auguste à force d'épagération et de contradiction portait dans tous les esprits une triste conviction contre lui même qu'il esperoit que de ce dernier évènement; tout Jumole qu'ils étoit, il en résultiroit aumoins ce bien qu’il auroit à l’avenie de meilleur procédés pour la femme, que le calme paroissait devoir se rétablie qu'il fallait que je m'abstinsse de prendre le partie de ma fille, parce que mon appui pourroit servir de prétepte contre la reconciliation à laquelle ils travailloient, qu'ils qu'il falloit même lui laissir ignorér mon arrivée, il m'en retourner sans avoir vu quique ce soit, dans la ciainte que ma jette happrensant decourrut dans mes bras et voulu plus me quitter. quelque doulauteur qu’il me fut de suive un pareil fonssil, Dieu me soutint et l’en eur le courage en songeant qui le soit de ma pauvre fille en dépendait, Je prensai mais Polocis, je montré sur le champ en voilire, et en moins de 12 jours j’avons fait quatre tenté lieues

Résolue d’entrer tout a fait dans le plan de conduite qui mes respuctables amis m’avoient tracé, jeus étos lonsque s’écrivis à ma fille qui étoit bien loin de simagence que J’étais venue à paris » de traiter avec ménagement tout ce qui avait rapport à son mari, Et pris a tâché au contraire d’outres mes remontrances, espérant ainsi par cette réserve ensers mon Gendre, et une sévérité étudie ensere ma fille, achevér de les rapprocher. Je sens vivement, j’exprime avec énergie ; souvent même hors de mesuee : mais cette fois c’était une consinaison a laquelle je me laissais aller au dela de ma véritable pensée et dautant plus favil aisément que l’agimais dans un tout que je croyais utite d’une démasche erreftéchée je faisais une faute grâse, d’un acte de desespores un Erime épouvantable. Ce sont les letres que j’ai écrités dans de pareilles dispositions d’exprit, et pour mon enfant, le sont ces reproches outres, qu’à dessuin je lui adressois, que son mari Cherché aujourd’hui à reproduire afin de s’en faire une arme contr’elle : qu’el contracte entre cette conduite de mr Auguste et celle que tenoit ators même, ma pouvre pamela qui dans les tenrs déchirantes qu’elle m’adressoit, cherchoit encore à passéer les torts de son mari, elle s’effoicait d’atribuer : sa conduite à des conseils étrangers ! tout en me disant da manière à me désesperir qu’elle n’étoit que trop convaincur que son mari la Détestait elle m’avouait en même tems, qu’elle l’aissait toujours. elle me conjusoit de revenir m’amseroit que, moi présente elle seroit en état de souffrir cent fois plus encore, et qu’elle étoit résolue, à fonce de résignation, ce desaemer son cruel auguste. Le mots malheur donne des années bonne mèse, lu sera étonnée de ma Trison. malheureuse enfan quel noble puyet, mais quelle erreure ! Compiir elle étoit loin de ce douter que son matin n’aspiroit qu’à se débarrasser d’elle pourvu qu’il contenvat son bien.

Depuis ce tems, les porsécutions sont arrivées aupoint d’être encore plus intolerables : des paroles injurieuses, des menuces le maii à passé aux violences et aux Coups non content de battre sa femme, il la fait outrager, battre par un domestique de son oncle ; lonsque la victime pleure, il lui répond par d’étroce cromes, par des riconemens insultans, par des injures les plus grossières, il la traite plus mot qu’une servante ainsi donc l’humitication, d’affreux traitement, une condition miseruble deviendroient le prix de mes sacrifices. Mos économies, le resultet de mes veilles, de mes honorables, mais pénibles traveaux, que j’ai prodiguées jusqu’à l’imprévoyance pour assurer le sort de mon enfant chéri passeront tout entières entre les mains de M. Auguste, et l’unique partage de la mère et de la fille seront des regrets et des larmes éternelles. L'ingrat que dans mon ardeur j’avais si tendrement adopté pour mon fils, et que je regardais somme un soutien, il me sait seule, atterrée par touts les genres de souffrances, il ne me connoit aucun appui, mon anéantissement lui a semblé un jeu facile, mais il s’est trompé, la persécution de ce que j’ai de plus cher a retrempé mon âme maternelle, je serai forte, invincible pour les infortunes de ma fille, et dieu ne m’abandonnera pas.

C’est dans cet excès de malheurs que j’attends du ciel la force de l’âme, du cœur et de l’éloquence de mon avocat, le triomphe de la vérité ; et des magistrats la justice, et la protection qu’ils accordent toujours à l’innocente et a la foiblesse.

Mme Branchu


(Comme sa passade avec Bonaparte avait été gardée bien secrète, le célèbre chanteuse ne craignait pas d’affirmer sa farouche vertu. La Branchu fut une des femmes les plus menteuses de son temps et les plus passionnées.)